— Article rédigé à quatre mains par Mircéa Austen et LadyDandy
Lauren Bacall est devenue célèbre à une époque où le cinéma avait le culot d’être encore en noir et blanc. Elle gagne rapidement un surnom : « The look », en raison de la séduction qui émanait au début de sa carrière de son regard timide et profond. Le passage à la couleur permettra au monde entier de se noyer dans le bleu de ses yeux.
Les films noirs sont alors à la mode, et le réalisateur Howard Hawks fait de Lauren Bacall son égérie. Sa voix ténébreuse sert parfaitement l’ambiance de ces oeuvres sombres.
Lors du tournage du Port de l’angoisse, elle rencontre celui qui deviendra son mari jusqu’à sa mort : la star Humphrey Bogart
Cette scène d’une étonnante modernité, la plus célèbre peut-être de sa carrière, met en avant la complicité entre ces deux acteurs mais aussi l’ampleur de son charisme :
Cette scène ne parle pas seulement de l’art délicat du sifflement.
Actrice engagée pour le parti démocrate, elle milite activement contre le maccarthysme aux États-Unis dans les années 50.
Récompensée par l’Académie des Oscars pour l’ensemble de sa carrière en 2009, elle est décédée chez elle à New York d’un accident vasculaire cérébral.
Pour conclure cet article, je voudrais également évoquer son amitié avec Katharine Hepburn, une autre légende d’Hollywood décédée en 2003, avec cette photo prise sans doute à l’occasion du tournage de L’Odyssée de The African Queen avec Humphrey Bogart.
Icône glamour mais surtout actrice de talent et de caractère, Lauren Bacall a su marquer le cinéma avec sa voix envoûtante, sa répartie cinglante et ses revendications assumées. Aujourd’hui, c’est une légende qui s’éteint. L’âge d’or est bien révolu mais les souvenirs demeurent.
Filmographie sélective
- Le port de l’angoisse, 1944, par Howard Hawks
- Le Grand Sommeil, 1946, par Howard Hawks
- Key Largo, 1948, par John Huston
- La toile d’araignée, 1955, par Vincente Minnelli
- Comment épouser un millionnaire, 1953, Jean Negulesco
- La femme modèle, 1957, Vincente Minnelli,
- Le crime de l’Orient Express, 1974, Sidney Lummett
- Le Dernier des géants, 1976, Don Siegel
- Misery, 1990, par Rob Reiner
- Dogville, 2003, par Lars Von Trier
- Le château ambulant, 2004, par Hayao Miyazaki (en version américaine, elle double la sorcière des landes et ça vaut le coup d’oreille !)
Petit coup de déprime supplémentaire pour finir, avec Slate.fr qui nous informe que désormais, toutes les icônes glamour mentionnées dans la chanson Vogue, de Madonna, sont décédées. Le monde est moche.
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Les Commentaires
Par contre je m'attendais à un article plus complet, une sorte d'hommage post-mortem ...