Triste nouvelle : la parité est bientôt au rendez-vous dans le cancer du poumon. En 2020, seulement 16% des femmes étaient atteintes par cette maladie. En 2020, elles sont 34,6%. Chez les moins de 50 ans, le chiffre grimpe jusqu’à 41,1%.
« Le cancer du poumon n’est plus une maladie d’hommes », constate donc l’étude présentée au congrès de pneumologie de langue française en janvier 2022. Depuis 2000, et ce, tous les dix ans, cette dernière rapporte l’évolution des cancers pris en charge et diagnostiqués dans les centres non universitaires français, comme le relate le Huffington Post.
À qui la faute ? Au tabac !
À l’origine de ces cancers, le tabac arrive en pôle position : il est responsable de plus de 87% de cas de cancer tous genres confondus et de 75% chez les femmes. Outre-Atlantique, chez nos voisins américains, le cancer du poumon s’est imposé ces dernières années comme la première cause de mortalité féminine.
Marie-Pierre Revel, cheffe de service à l’hôpital Cochin à Paris, alerte dans les colonnes du Huffingtonpost, sur une « situation épidémiologique chez les femmes extrêmement inquiétante avec une hausse du taux de mortalité due à ce cancer de 3% tous les ans. »
Autre facteur inquiétant : 58% des cas de cancers du poumon sont diagnostiqués trop tard, au stade métastatique, lorsque le cancer s’est déjà répandu à une autre partie du corps que celle d’origine. Fatalement, les chances de survie sont alors diminuées.
Une seule solution : le dépistage !
D’après une étude publiée le 30 mars 2022 dans le British Medical Journal, l’augmentation de la détection précoce du cancer du poumon, via un scanner, a sauvé environ 10.100 vies aux États-Unis.
Dans l’hexagone, le cancer du poumon n’est pas encore concerné par le dépistage organisé, comme cela l’est déjà pour le cancer du sein, proposé automatiquement aux femmes de plus de 50 ans.
À l’heure actuelle, les autorités sanitaires françaises redoutent un risque de « surdiagnostic ». Autrement dit, il s’agirait de repérer des tumeurs qui ne se transformeraient pas en cancer, et donc imposer inutilement des traitements lourds à des patientes.
Toutefois, en février dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a annoncé vouloir développer « la mise en place d’expérimentations en vie réelle avant d’envisager le déploiement d’un programme de dépistage organisé à large échelle. »
L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris vient alors de lancer une étude pilote, prénommé « Cascade », appelant 2.400 fumeuses ou ex-fumeuses, âgées de 50 à 74 ans, à se faire dépister. Sans surprise : une détection précoce du cancer du poumon chez les femmes ferait diminuer de 59% le risque de décès. La prudence est bien mère de sûreté…
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Image en une : © lilartsyHire – Unsplash
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