C’est une situation inédite. Ce mardi 20 février, la maire écologiste de Poitiers Léonore Moncond’huy a annoncé qu’elle s’apprête à prendre un congé maternité de deux mois à partir de la mi-mars. Sauf que les maires ne peuvent pas y avoir recours pleinement, car cela pose des problèmes juridiques liés à sa rémunération et son remplacement.
Des indemnités suspendues en cas de congé maternité
L’élue peine à se faire remplacer dans des conditions satisfaisantes à la tête de la ville : sa première adjointe n’ayant pas été libérée à plein temps, ce n’est donc pas un seul élu, mais deux, qui se répartiront la fonction de maire durant son congé, et qui seront à la charge de 90 000 habitants.
Par conséquent, l’élue de 33 ans souhaite changer la législation en vigueur, pour permettre à ses homologues de bénéficier d’un meilleur cadre pour vivre une grossesse. Car financièrement, avoir recours à un congé maternité est également un casse-tête financier : « les indemnités de fonction de maire sont suspendues pendant cette absence obligatoire » et « cette perte de revenus n’est pas totalement compensée », a-t-elle confié dans une interview au journal local La Nouvelle République paru ce 20 février.
Ainsi, Léonore Moncond’huy « revendique (…) le même droit que tout le monde » soit à avoir des indemnités en cas de congé maternité. Elle « souhaite pouvoir profiter de cette période dans un cadre juridique sécurisant », comme toutes les autres jeunes mères.
Par ailleurs, hasard du calendrier, une proposition de loi pour améliorer le « statut de l’élu » est en préparation à l’Assemblée nationale.
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Les Commentaires
Après j'ai aussi tendance à penser que c'est l'usage qui fait la règle. Rester dans cette idée que le "vrai" nom de la profession, c'est le nom au masculin, ça me gêne un peu. Au contraire, en utilisant la version féminine, on lui donne de la légitimité. Un peu comme pendant longtemps on nous a bassiné avec le fait qu'il fallait dire "Madame LE ministre", ce qui est complètement absurde. Même si c'est un cas un peu différent, "autrice" a bien fini par rentrer dans les mœurs
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