Je vivais une relation pas terrible avec un mec, que nous nommerons Gontran, assez égocentrique. Autant dire qu’au lit, c’était pas Byzance. Pipe/missionnaire et basta la plupart du temps. Il refusait tout cuni, au prétexte qu’une chatte, c’est dégoûtant. Et comme j’étais jeune et inexpérimentée, je le croyais.
Bon appétit mon chéri !
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Nous avions par contre un très bon ami en commun, Philibert, très débrouillard, séduisant, et dont le regard me flattait. Mais comme j’étais toujours aussi jeune et toujours aussi inexpérimentée, je n’ai pas su quoi faire de cet afflux d’hormones que je sentais m’envahir et qui ne fit qu’augmenter ma frustration.
On s’était organisé une petite soirée télé tous les trois et Philibert allait et venait entre la cuisine et le salon. Gontran, dans un élan d’audace inconnu jusqu’à alors, me tripotait dans les coins, et je dois avouer que pour une fois il semblait faire preuve d’un peu d’attention à l’égard de mon plaisir.
Mon copain profita d’un nouveau moment d’absence de notre ami pour me glisser à l’oreille qu’il aimerait bien me voir faire des choses avec un autre homme. Message reçu : l’idée n’était vraiment pas pour me déplaire après presque un an de routine.
Josée, à qui on propose de prendre son pied pour la première fois en un an, est attentive
Mon copain s’absenta à son tour et je me retrouvai seule avec Philibert. Je lui expliquai rapidement la situation et l’alchimie entre nous fit que nous n’avons pas eu besoin de parler d’avantage ; je sus par la suite avec certitude que rien n’avait été prévu à l’avance entre ces deux hommes.
Nous nous adonnions à des préliminaires très superficiels mais néanmoins évidents lorsque mon copain est rentré dans le salon en faisant mine de ne rien voir. En faisant vraiment mine de ne rien voir. C’est-à-dire qu’il s’est assis, a ouvert sa bière, et continué à regarder le programme télé du moment. Ma confusion était totale : il n’avait pourtant pas pu ne pas voir que mon soutien gorge avait valsé !
Philibert et moi nous sommes ré-enfoncés dans le canapé, un peu honteux alors qu’au fond il n’y avait pas de raison.
Philibert a finit par s’éclipser à nouveau et Gontran m’a glissé à l’oreille : « Et avec Philibert, ça te dirait pas de… ? ». J’ai hoché la tête, affirmative, et me mis à faire une gâterie à mon copain histoire d’installer une ambiance résolument plus sexy.
Au menu de Josée ce soiiiir !
Philibert, en revenant, se dit donc que l’heure était venue, jusqu’à ce que
mon copain lui claque gentiment la porte du salon au visage avant de gémir plus bruyamment que de raison sous mes coups de langue. Ces petits bruits étaient proprement ridicules.
J’ai fini par me relever pour lui demander ce qu’il voulait, au juste, et lui dire que si c’était juste pour rendre jaloux un pote, il aurait pu le préciser directement. J’ai dû avoir l’air particulièrement agacée en le disant, parce que plusieurs mois de frustration sexuelle m’avaient rendue particulièrement sensible aux faux espoirs…
Gontran s’est retrouvé un peu con avant de sortir vivement du salon, sans moi. Je les ai entendus discuter tous les deux pendant un moment, et j’ai soudainement pris conscience de la situation : deux hommes étaient en train de discuter de l’avenir de ma vie sexuelle… sans moi !
J’ai su par la suite la teneur de cette discussion : Gontran voulait en réalité qu’un autre homme désire sa copine pour se sentir valorisé. Il ne savait juste pas où s’arrêtait son fantasme. Rendre Philibert jaloux lui avait pour l’instant suffi amplement, mais il était d’accord pour certaines choses plus soft, qu’il souhaitait… négocier. Quant à mon avis sur la chose…
Philibert a rapidement mis fin à la conversation glauque que mon ex essayait de mettre en place et a voulu me rejoindre une dernière fois pour me dire au revoir avant de partir.
Sauf que pendant ce temps-là, je m’étais rhabillée, et… je me suis cassée par la fenêtre. Vivant au rez-de-chaussé dans une banlieue réputée peu sûre, je me félicitai pour une fois d’avoir cette échappatoire pour le moins exotique ! Ce soir-là, j’ai fini ma nuit chez une amie et en lui racontant la scène, j’ai enfin pris conscience de la beaufitude profonde de mon compagnon de l’époque.
Josée s’extirpe de ce plan cul pourri à n’importe quel prix
Deux semaines plus tard, je mettais Gontran à la porte et m’envoyais joyeusement en l’air avec un Philibert ravi de m’avoir pour lui tout seul !
Pas de happy end hollywoodienne au programme, cependant : nous ne sommes jamais devenus plus que de très bons amis, et nous nous remémorons cette anecdote désormais fameuse dès qu’on se voit !
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