Le prout, la nouvelle stratégie pour éconduire un dragueur

Quelle est la meilleure façon d’éconduire un mec qui vous drague ?

Si vous êtes un homme, vous allez peut-être me répondre « Ben, il suffit de dire que t’es pas intéressée ». Si vous êtes une femme… vous avez probablement une réponse un peu différente.

Car oui, dans un monde idéal, il suffit de dire « Je ne suis pas intéressée ». Mais dans notre univers sexiste, ce n’est pas aussi simple !

Trop de femmes ont appris à la dure que certains hommes ne réagissent pas bien à un refus, même poli. Qu’un garçon charmant et calme en apparence peut devenir violent face à un « non ».

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Du coup, il a fallu développer des stratégies. Évoquer tout de suite son petit ami ou s’en inventer un, faire mine de ne pas parler français, de vivre à l’autre bout du monde…

Ou alors, essayer carrément de prendre le souci à la racine et d’éviter que l’homme qui semble avoir une idée derrière la tête puisse nous solliciter.

C’est là qu’intervient LA TECHNIQUE DU PROUT.

Faire semblant de péter pour ne pas être draguée

Dans un tweet devenu viral, une jeune femme explique sa technique pour ne pas être draguée à la salle de sport :

LES GENS. À l’instant. À la salle.

[Un mec approche deux femmes faisant leurs exercices, avec un air séducteur]

Fille n°1 — Tu veux pas venir dans ce coin-là, mec, je viens de péter. Genre, méchamment.

[Mec part avec l’air horrifié]

Fille n°2 — Oh mon Dieu t’as vraiment pété ?

Fille n°1 — Tss, non.

De nombreuses femmes ont salué la créativité de cette inconnue, le comique de la situation et ont admis faire pareil pour éloigner les dragueurs, notamment à la salle de sport.

Car oui, je vous apprends peut-être quelque chose si vous êtes, comme moi, du type « patate trop cuite qui ne fait pas de sport » : l’exercice, ça fait péter !

Quand on fait des efforts, qu’on se plie dans tous les sens, qu’on fait remuer son corps et donc le contenu de son bidou, bah…

Donc c’est moins étonnant que quelqu’un dise « je viens de larguer une caisse dans ce lieu public » si le lieu public est une salle de sport.

En soi, l’idée est marrante, mais je ne peux m’empêcher de lui trouver un aspect désolant…

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Quand est-ce que les femmes auront simplement le droit de dire « non » ?

C’est quand même dramatique d’en arriver à inventer des prouts juste parce qu’on a peur de dire « non », peur des conséquences qu’un refus pourrait avoir.

Tant de femmes sont confrontées à des mecs insistants, inquiétants, voire violents (verbalement et parfois même physiquement) qu’on en arrive à voir naître des stratégies d’évitement partagées par plein de meufs.

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J’espère qu’à force d’éduquer au consentement, à un rapport sain aux choses de la séduction et du sexe, les « pets inventés » ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir !

La stratégie la plus innovante que j’ai vue, de mon côté, c’est une pote qui a appris quelques mots en langue des signes pour faire mine d’être sourde-muette, ce qui déstabilisait les hommes et les menait à la laisser tranquille…

Face au sexisme, l’inventivité n’a décidément pas de limites.

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