Jérôme Gence est devenu photographe comme on tombe amoureux : de façon inattendue, en suivant son instinct… et son émerveillement.
Ce Réunionnais attiré depuis toujours par le voyage, et en particulier par l’Himalaya, est passé en quelques mois du statut de parfait inconnu à celui de chouchou de Yann Arthus-Bertrand, du réalisateur Eric Valli et du National Geographic. S’il vous plaît.
Avant l’image, l’échange
Sa pratique de la photographie vise à abolir les fossés culturels et à se rappeler à une humanité commune et profondément émouvante.
Au cœur de sa pratique, une démarche profondément sincère, humble, d’échange et de partage avec les sujets photographiés. Ici, pas question de s’accaparer l’exotisme des visages burinés puis de filer retoucher ses images à l’hôtel illico presto… avant de les vendre en galerie pour des sommes mirobolantes. Non non non.
Chaque photographie de Jérôme Gence est, au contraire, le fruit d’un dialogue, d’heures voire de jours passé•es au milieu des personnes photographiées à partager leur mode de vie, leur labeur, à tenter de trouver un langage commun.
Plus qu’une fin en soi, la photographie est d’abord pour Jérôme Gence un moyen de communication
, une façon d’abolir les fossés culturels et de se rappeler à une humanité commune et profondément émouvante.
Deux pas sur le monde
Il apprend aux enfants qu’il rencontre à photographier, avant d’imprimer leurs photos et d’organiser de petites expositions.
Cette démarche qui lui est si particulière a d’ailleurs donné vie à un magnifique projet, intitulé Deux pas sur le monde, dans lequel Jérôme Gence sillonne les villages du Népal, armé d’une multitude d’appareils photo et d’imprimantes portatives.
Au fil de ses escales, il apprend aux enfants qu’il rencontre à photographier, avant d’imprimer leurs photos et d’organiser de petites expositions sur place. Tu peux suivre cette aventure sur Facebook.
Entrevue avec Jérôme
Cerise sur le cheesecake, on a eu la chance de rencontrer cette belle personne et de parler avec lui des raisons d’un succès qui, visiblement, le dépasse.
Quelques heures à peine avant qu’il s’envole pour de nouvelles péripéties, on a papoté avec lui de sa vision de la photographie… et on lui a fait défaire son sac pour qu’il nous raconte ce qu’il emmène avec lui quand il part au bout du monde !
Prépare-toi donc à prendre une bonne dose d’humanité dans la tronche. Bon sang, ça fait du bien.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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