Vous en avez marre que je vous bassine avec mon aversion pour l’Australie ? Marre que j’accuse cette merveilleuse terre d’accueillir toutes les pires créatures du monde ? Marre de me voir tenter de décourager les expatriées et les touristes en leur faisant croire qu’elles ont 98% de chances de mourir dans les premières 24 heures de leur voyage ?
Rassurez-vous, pour une fois je vais m’attaquer à un autre pays : la Nouvelle-Zélande (qui se trouve oùùùù ? BAH ÉVIDEMMENT JUSTE À CÔTÉ DE L’AUSTRALIE, PUISQUE C’EST L’ANTICHAMBRE DE L’ENFEEERRRR) (pardon, j’arrête).
Alors, qu’est-ce qu’on peut trouver de beau en Nouvelle-Zélande, hmmm ? Si vous avez lu le titre de l’article, ce qui est fort probable, vous connaissez déjà la réponse et ma tentative de suspense à deux balles tombe à l’eau. On trouve effectivement quelques bestioles aux dimensions illégales et totalement monstrueuses.
Inutile donc de vous préciser qu’il est fortement déconseillé d’aller plus loin dans la lecture de cet article si vous avez un peu de mal avec les histoires de bestioles dégueu et les jolis portraits et vidéos en gros plans de ces créatures difformes.
Allez-y, fuyez, sauvez votre âme tant qu’il en est encore temps, on va attendre que vous soyez parties pour commencer.
…
Bon, maintenant qu’on est entre gens courageux (et/ou masochistes, chacun sa vision des choses), nous allons pouvoir commencer.
Sur quelles bestioles risquez-vous de tomber (ou plutôt, quelles bestioles risquent de vous tomber DESSUS) si vous allez en Nouvelle-Zélande ?
Voyons voir.
Le weta géant
Si vous ne connaissez pas les wetas, il s’agit de gros insectes bien moches qui ressemblent à l’alliance contre-nature d’une grosse fourmi, d’un criquet, et d’une Harley Davidson. Ce sont de grosses bestioles cuirassées, qui semblent porter une armure et qu’on aimerait moyennement retrouver dans son lit. Et on ne les appelle pas wetas géants pour rien — ils font partie des insectes les plus lourds de la planète, leur poids pouvant facilement dépasser celui d’un moineau.
Sachant qu’un moineau pèse en moyenne entre 24 et 40g, un weta géant pèse environ 35g. Sauf qu’on a trouvé des spécimens de 70g, et que ça, ça fait DEUX PUTAIN DE MOINEAUX.
Rappel rapide :
- Moineau = petit oiseau tout mignon à qui on file ses restes de frites McDo dans les squares et qu’on supplie mentalement de venir se poser sur notre épaule pour faire croire au monde qu’on est Elisa Delajungle ou Cendrillon.
- Weta = criquet mutant géant dégueulasse avec un gros dard qui lui pend du cul, des pattes énormes qui se détachent facilement si on essaye de l’attraper, présent sur Terre depuis environ 190 millions d’années.
Regardez comme il est mignon avec sa grosse carotte, hihihi. On dirait Bugs Bunny mais en dégueu.
Pour vous donner une idée de sa longueur, un weta peut atteindre jusqu’à dix centimètres de long. Ça peut même aller jusqu’à quinze, dans certains cas. Et je vous entend dire « ooooh mais ça vaaaa c’est pas siiiii grand que ça, elle abuse ». Donc laissez-moi finir avant de jouer les braves : dix centimètres de long SANS COMPTER LES PATTES ET LES ANTENNES.
Voilààà, on fait moins les malignes maintenant, hein ?! Ça vous apprendra, tiens.
Ceci dit, ça fait un super accessoire pour cheveux, au passage. Ahlala, qu’est-ce qu’on s’marre avec les wetas.
L’escargot géant
Ah bon, ça vous fait pas flipper les escargots ? Ça vous rappelle les comptines de votre enfance ? C’est ça ouais, et si je vous dis qu’on peut trouver
des escargots géants carnivores qui peuvent vivre plus de vingt ans en Nouvelle-Zélande, ça rigole toujours ?
Avec des coquilles qui atteignent un diamètre de neuf centimètres, je vous laisse imaginer la taille des bestiaux. Pour vous aider à visualiser le truc, ils font à peu près la taille d’un poing d’homme adulte.
Alors évidemment, quand je vous dis « carnivores », n’allez quand même pas imaginer que ces escargots s’en prennent régulièrement aux promeneurs égarés en les dévorant tout crus. Faudrait p’tet pas trop trop déconner non plus. Mais après, p’tet qu’ils les mangent tellement bien qu’on les retrouve jamais et qu’on sait pas ce qui leur est arrivé et qu’on croit toujours qu’ils se sont « perdus » ou qu’ils sont « tombés dans une crevasse » ou je sais pas quoi alors qu’en fait ils ont été dévorés mais qu’on le saura jamais.
P’tet qu’ils sont malins, ces gros escargots, et qu’ils font tout pour pouvoir continuer à grignoter nos êtres aimés sans se faire griller et qu’ils font exprès de se faire passer pour une espèce en voie de disparition pour bénéficier de la protection des humains naïfs et altruistes que nous sommes.
ON NE SAIT PAS. ON NE NOUS DIT PAS TOUT.
Enfin bref, avant que ma théorie ne soit prouvée (ça ne devrait plus tarder, je le sens, après les poissons mange-couilles, y a forcément un bon filon pour les escargots géants mangeurs d’hommes), sachez que ces escargots ne se nourrissent a priori que de vers de terre et de limaces.
Si vous voulez faire des cauchemars pour le restant de vos jours, regardez donc ce gros escargot aspirer un ver de terre comme un vieux spaghetti gluant. Attention, c’est dégueulasse.
Ah, et au fait : savez-vous comment se nourrissent les escargots ? Pensez-vous qu’ils se contentent de mâchonner des petites feuilles de salade (ou des limaces, dans le cas présent) avec leurs petits becs tout mignons ? Hahaha, si seulement.
Non, en réalité, les escargots possèdent une espèce de langue recouverte de dents acérées, qu’on appelle une radula, et qui agit comme une grosse râpe. Une fois qu’elle est bien enroulée autour de la proie, elle fait des petits mouvements de va et vient pour racler la chair du pauvre petit ver de terre, petit à petit, dans une lente et douloureuse agonie, parce que les escargots sont DÉMONIAQUES.
Le mille-pattes géant
Là c’est le moment où je commence à me ratatiner dans mon fauteuil et à gigoter, en évitant soigneusement de poser le moindre petit orteil par terre, de peur de voir des trucs du genre de ce mille-pattes géant sortir de mon écran. Logiquement, vous devriez être à peu près dans le même état.
Ça commence à faire un petit moment maintenant que j’essaye de vous convaincre que le monde est peuplé de créatures démoniaques et que nous ne sommes que des pions dans le jeu malsain lancé par Mère Nature il y a plusieurs millions d’années. Elle est patiente, et elle a réussi à nous convaincre que nous sommes l’élite du monde animal, que nous avons le pouvoir et que nous dominons le monde au sommet de la chaîne alimentaire. Mais tout ça c’est des conneries.
Parmi les milliers de preuves qui existent, laissez-moi vous présenter le mille-pattes géant de Nouvelle-Zélande. Par définition, un mille-pattes doit déjà posséder une taille assez respectable pour mériter de porter ce nom. Celui-ci est plutôt du genre à se la péter et à faire les choses en grand puisqu’il mesure 25 gros centimètres. Soit 25 centimètres de trop selon mes critères, déjà.
Et comme je n’ai aucune pitié pour vos petits coeurs fragiles, voici un mille-pattes géant en train de manger un gros cafard. Que c’est beau, la nature.
À présent, tentez de visualiser ceci : après la naissance de ses petits, la femelle les porte sur son dos pour les protéger des prédateurs. Ça donne donc un mille-pattes de 25 centimètres avec plein de petits mille-pattes partout sur elle et l’agressivité d’une mère dévouée, soit le maxi-jackpot du cauchemar absolu.
Ah, et le mille-pattes géant est bien évidemment carnivore — il se nourrit d’araignées, de vers, de limaces, d’escargots, et possède des des petites pinces griffues qui injectent un poison mortel dans le corps pas si frêle que ça de leurs proies. ÉVIDEMMENT. Et ils peuvent aussi tuer des petits lézards, occasionnellement. Sinon c’est pas marrant.
Le ver de terre géant
On va tenter de finir en douceur (hahaha, cette douce naïveté m’étonnera toujours) avec du gros ver de terre juteux et bien évidemment géant, parce que je vous aime bien.
Alors déjà, un ver de terre classique c’est assez dégueulasse — ça nous fait bien marrer quand on est petits, mais comme on devient tous des grosses mauviettes en grandissant, on finit par s’apercevoir qu’en fait c’est juste complètement immonde comme bestiole et qu’on préfère pousser des cris stridents quand on en voit un, parce que c’est plus marrant. (En vrai je préférais l’époque où on se lançait le défi d’attraper un ver à mains nues et qu’on gloussait truc en criant « beeeeerk » et qu’après on les découpait en morceaux pour vérifier la théorie selon laquelle ils seraient immortels et sécables à l’infini.)
Mais bon, ils restent quand même assez faciles à éviter, et pas trop menaçants. Et en Nouvelle-Zélande alors, qu’est-ce qu’ils ont bien pu trouver pour se faire remarquer, ces cons d’invertébrés ? Aaaah, si vous saviez. Ça tient du génie, à ce stade.
Déjà, parlons de la taille, puisque c’est pour ça qu’on est là : une espèce en particulier, le Spenceriella Gigantea, mesure un mètre quarante de long. Un mètre. Quarante. De long. UN MÈTRE QUARANTE. C’est la taille d’un GRAND ENFANT. Sans déconner, qui a bien pu laisser faire ça ? Est-ce que Mère Nature s’est un peu endormie sur sa machine à pâtes ? Imaginez un peu, un mètre de ver de terre ! C’est du grand n’importe quoi.
Coucou, je suis dégueu.
Et attendez un peu, parce que c’est rien comparé à la bombe que je vais vous lâcher : ces vers de terre géants brillent dans le noir. Et ils brillent si fort qu’on peut même lire à leur lumière.
Voilà, maintenant je vous laisse avec vos visions de camping à la lumière des guirlandes de vers géants avec un bon bouquin, parce que moi je dois me démerder pour trouver un moyen rapide, efficace et peu onéreux d’aller emménager sur la Lune.
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