Mise à jour du 4 novembre 2016 — Des rassemblements physiques sont en train de s’organiser un peu partout en France lundi 7 novembre à 16h34, pour protester contre les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. Voici le lien de l’événement Facebook, et surtout de la Framacarte (ci-dessous) qui répertorie les lieux de rassemblement !
Article initialement publié le 2 novembre 2016 — Le 28 octobre dernier, le forum mondial de l’économie publiait son rapport sur l’inégalité entre les hommes et les femmes, dressant un bilan du fameux gender gap. Et le constat global est particulièrement inquiétant.
Vous pensiez que la situation évoluait positivement ? Que nenni ! En fait, les choses se désagrègent depuis trois ans. Jusqu’en 2013, l’inégalité salariale n’a fait que reculer, avant d’au contraire gagner du terrain ces dernières années. À tel point que, selon le rapport, le fossé entre les sexes est plus élevé qu’il n’a jamais été depuis 2008.
À même charge de travail, salaire inférieur
Être moins rémunérée qu’un homologue masculin pour le même type et la même charge de travail, c’est totalement inacceptable. C’est drôle qu‘en soirée, quand on en vient à parler de féminisme, il y ait encore et toujours des personnes pour nous dire qu’on est plutôt bien loties et qu’on ferait mieux de ne pas se plaindre.
Sans compter que l’écart salarial se constate surtout dans les postes les mieux payés, tels que les cadres et les chef•fes d’entreprises. Selon l’Observatoire des inégalités, côté employé•es, l’inégalité est moins importante pour une simple raison : il y a plus de femmes dans cette catégorie. Hé oui mes ami•es, moins notre poste est élevé, moins on a de chance d’être moins payées ! Pas sûre qu’il faille sabrer le champagne…
Tableau extrait du site de l’Observatoire des inégalités
Une grève générale le 7 novembre pour éveiller les consciences
Aujourd’hui en France, une femme est moins payée qu’un homme à poste similaire à temps plein. Ça signifie qu’à partir d’un certain jour, ce sera comme si on n’était plus payées. Et ce jour, c’est le 7 novembre prochain à 16h34 très exactement, et c’est l’équipe de la newsletter féministe Les Glorieuses qui a fait le calcul :
« Nous avons pris en compte l’inégalité des salaires calculée par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union européenne. Cette inégalité représente « la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin ».
Nous avons ensuite adapté ce rapport au nombre de jours ouvrés en 2016 (253), ce qui nous a donné 38,203 jours ouvrés. Cette méthode nous a ainsi permise d’arriver à la date du 7 novembre 2016 à 16h34 et 7,5 secondes (soyons précises). »
En Islande, c’était le lundi 24 octobre que les femmes « cessaient » d’être payées. À cette occasion, beaucoup ont décidé de manifester dans la rue, ou simplement de s’habiller en noir pour montrer leur mécontentement.
Et c’est précisément ce qui est en train de se préparer en France. Les Glorieuses ont lancé un événement sur Facebook pour inciter toutes celles et ceux qui se sentent concerné•es par ce problème à faire grève. Hé oui, dans ce mouvement, les hommes aussi sont les bienvenus !
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Si les visuels de la campagne te disent quelque chose, c’est parce qu’ils ont été faits par Anaïs Bourdet, alias Paye Ta Shnek !
Pour lutter contre cette injustice, le site a lancé un manifeste. Tout le monde est appelé•e à le signer, et à agir :
« Nous appelons les femmes, les hommes, les syndicats et les organisations féministes à rejoindre le mouvement du « 7 novembre 16h34 » et à multiplier les événements et manifestations pour faire de l’inégalité salariale une problématique politique centrale. »
Tu veux participer, mais tu ne peux pas te déplacer ? Pas de problème ! La mobilisation en ligne est aussi orchestrée par Les Glorieuses, à travers un Thunderclap : si tu t’y inscris avec tes comptes de réseaux sociaux, un robot postera un message en même temps que tou•tes les inscrit•es, le but étant de faire un maximum de bruit en simultané.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je trouve ça bien dommage que Madmoizelle ne prenne pas la peine d'en faire un article non plus
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