Après des mois de débats, l’Union européenne n’a finalement pas réussi à se mettre d’accord. Ce mardi 6 février, elle adopte une première directive sur les violences sexistes et sexuelles. Celle-ci souhaite harmoniser les réponses pénales quant aux mutilations génitales, le mariage forcé, la divulgation de vidéos intimes ou encore le harcèlement en ligne infligé au femmes et aux jeunes filles. Mais la question du viol s’est avérée bien plus clivante.
Pas de notion de « consentement » dans la définition commune
Car une définition commune devait être adoptée inscrivant la notion de consentement. Il aurait suffit que la victime « n’ait pas consenti à l’acte sexuel » pour que le « crime de viol » soit « caractérisé », selon le texte initial. Une directive souhaitée par le Parlement européen, mais aussi l’Espagne, la Belgique ou encore la Suède. Mais de nombreux pays s’y sont opposés, tels que l’Allemagne, la Hongrie, ou encore la France – Emmanuel Macron en prime – estimant que l’UE n’a pas de compétence en la matière.
Emmanuel Macron, qui a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une « grande cause » de son premier quinquennat, avait par ailleurs été plusieurs fois interpellé par des élus – même Renaissance – afin qu’il renonce à ce blocage. En vain.
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Par conséquent, après des mois de négociations, cette directive a finalement été abandonnée. Le Parlement européen, qui soutenait cette démarche, « a préféré adopter une demi-loi pour agir au plus vite pour les femmes victimes d’autres violences », a déclaré auprès de nos confrères du Monde l’eurodéputée centriste Nathalie Colin-Oesterlé.
Pour l’eurodéputée suédoise Evin Incir, aussi négociatrice « cette directive sera un pas en avant, même si ce ne sera pas le pas de géant que nous, du côté du Parlement et des groupes progressistes, aurions voulu voir », a-t-elle déclaré à l’Agence France Presse.
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