Publié initialement le 25 septembre 2010
Qui ne connaît pas Mad Men ? En quelques années, la série a raflé un maximum d’Emmy Awards et de Golden Globes. Mad Men est passé de « la petite série plutôt confidentielle » à « THE série américaine qu’il ne faut pas rater » : les pages mode de Glamour comme de GQ ne jurent que par le style « mad men », la fumée de cigarette est devenue chic et les noms de Jon Hamm et January Jones ne sont plus totalement inconnus.
Mad Men, c’est l’univers des hommes par excellence. Ces publicitaires new-yorkais ont le monde entre leurs main et en discutent en s’enfilant des scotchs dans leurs bureaux enfumés. Ils se tirent la bourre aussi : qui est le plus viril ? Le plus riche ? Qui a les meilleures idées ? (Qui a la plus grosse ?) Bref, au premier abord, la série fleure carrément la testostérone. Mais dans l’ombre de ces Mad Men, quelques femmes s’imposent. Des personnages plus discrets, mais qui constituent l’essence de la série.
Dans ce Manhattan chic des années 60, la femme ne sert clairement à rien. À la limite, elle peut être utilisée comme élément de décoration, et, si elle est supérieurement intelligente, elle peut avoir le privilège de répondre au téléphone… Mais, à l’époque ou la belle et rebelle Marylin Monroe fait tourner toutes les têtes du monde, les changements ne sont pas loin.
Dans Mad Men, le doigt décidemment très malin de Matthew Weiner (le réalisateur) pointe 3 nanas qui, chacune à leur façon, sont loin d’être des gourdes. A l’occasion de l’arrivée de la saison 3, petit check-up des trois manières d’être une mad woman,… Laquelle êtes-vous ?
Joann Harris, la tigresse
Rouquine de feu
Elle est rousse (tiens donc, le hasard comme par hasard !), elle maîtrise parfaitement le regard de braise et affole tous ces messieurs. Elle connaît très bien ses atouts, et les met en valeur de manière presque insolente… Ses robes moulantes et ses postures sexy ne disent qu’une chose : regardez-moi. En plus d’être sacrément bonne (ben oui, ya pas d’autre mot) elle est plutôt maline la garce… Elle évite toujours de se confronter aux hommes, et préfère leur montrer un respect et une soumission feintes, pour mieux les mettre dans son sac. Résultat : elle ne se fait pas marcher sur les pieds, et les mecs y sont (à ses pieds). Par contre, quand il s’agit de concurrence, la tigresse sort les griffes… être une femme à côté de Joann Harris, ça doit pas être simple tout les jours.
Peggy Olson, la première de la classe
La fausse gourde
Contrairement à la tigresse (dont l’arme fatale, il faut bien l’avouer, est une superbe paire de seins), Peggy Olson a une ambition en béton. Sous son aspect de fille sage, un peu fade et pas franchement rigolote, Peggy est poussée par une grande détermination et une soif de reconnaissance. Elle fait marcher son cerveau pour petit à petit gravir les échelons et se hisser à une place normalement réservée aux hommes. Le hic, c’est que si elle est finalement estimée professionnellement, elle en oublie complètement sa féminité. Les hommes la considèrent comme l’une des leurs, donc forcément niveau charme et sensualité, ça coince. Alors que franchement, sa hargne féministe mise de côté, elle ne rêve que d’une chose : un mec, un vrai, qui la dorlotte et la protège. Peggy est atteinte du syndrome « petit oiseau blessé » mais elle a une trop grande fierté pour l’assumer. Résultat : elle est mal dans ses baskets, mais au moins elle a un super job, et les autres femmes la jalousent secrètement.
Betty Draper, la desperate housewife
Femme au foyer désespérée
Betty, avec son physique de Grace Kelly, est la parfaite femme d’intérieur. Elle attend son mari avec des petits plats mijotés et des déshabillés sage, elle a toujours le cheveu brillant et parfaitement brushingué, elle fait très joli dans les dîners mondains… bref, un bon investissement pour Don Draper. Mais quand son mari travaille (ou culbute des hôtesses de l’air), Betty s’ennuie. Alors elle fume, elle picole un peu, elle fantasme et s’offre des plaisirs solitaires avec sa machine à laver… Emma Bovary style. C’est vrai que passer ses journées à se mettre des bigoudis et à regarder par la fenêtre, c’est pas très réjouissant. Résultat : son désespoir et sa lassitude frisent parfois l’hystérie, et il lui arrive même de carrément péter un boulon, comme dans cette délicieuse vidéo :
C’est justement ce qui fait le charme de Betty Draper : derrière le vernis brillant de la « femme-tapisserie » se cache une nana complètement siphonnée.
Le statut de la femme a bien changé depuis l’époque, mais ces trois femmes-là ont quelque chose d’ultra-moderne dans leurs interrogations, leurs rapports à la féminité et leurs petites névroses. Et puis, même dans les années 60 où la loi de la virilité est la plus forte, les hommes ont bien compris que sans les femmes leur monde ne tourne pas rond.
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Les Commentaires
,même si je préfère le coté Classe folle de la Blonde <38)