En 2021, Aurélie Vaquier, 38 ans, était retrouvée morte sous une dalle de béton à son domicile conjugal, à Bédarieux, dans l’Hérault. À l’époque, son compagnon affirme qu’elle a été tuée par un inconnu. Mais très rapidement, cette version semble incohérente selon les enquêteurs. Il a alors été placé en détention provisoire 7 avril 2021 et l’est toujours depuis. À partir de ce mardi 9 janvier, Samire L. est donc jugé aux assises de l’Hérault, pour meurtre.
Son corps avait été retrouvé un mois et demi après le signalement de sa disparition
Pour comprendre cette accusation, il faut remonter à début 2021. Samire L. signale la disparition d’Aurélie Vaquier le 23 février 2021. Il affirme ne pas avoir de ses nouvelles de sa part depuis près d’un mois, sa compagne ayant selon lui quitté leur domicile avec quelques vêtements et son téléphone portable. Elle aurait envoyé un message qu’il juge étrange, évoquant son désir de « se reposer quelques jours chez [un] pote à la campagne » pour « souffler, lire et écrire ».
Son cadavre a finalement été découvert au domicile du couple, un mois et demi après le signalement de sa disparition, le 7 avril, sous une dalle de béton coulée sous une estrade en bois. Selon les médecins légistes, Aurélie Vaquier aurait été étranglée.
Le comportement « incohérent » de l’accusé sur les enquêteurs
L’enquête a ainsi mis en avant un comportement jugé « inadapté et incohérent » de l’accusé, rapportent Libération et l’Agence France Presse. À commencer par son départ « précipité » de Bédarieux le 28 janvier 2021, pour se rendre en région lyonnaise et récupérer son fils et un neveu.
De retour au domicile conjugal une semaine plus tard, le 6 février, il n’avait pas signalé la disparition d’Aurélie Vaquier, mais a commencé à effectuer des travaux dans leur maison. Il continuait à utiliser la carte bancaire de sa compagne, tout en la dénigrant devant leurs proches, et fréquentant des sites de rencontre.
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Les enquêteurs ont eu d’autant plus de soupçons en prenant connaissance d’un message qu’aurait écrit Aurélie Vaquier, où elle aurait fait part de son intention de quitter la ville. Le message contenait de nombreuses fautes d’orthographe – ce qui n’était pas son habitude – et a été retrouvé écrit à la main plusieurs mois plus tard, caché derrière une plaque de plâtre, en juillet 2022, par le nouveau propriétaire de la maison.
Les enquêteurs pensent également que la dalle de béton effectué à leur domicile a été réalisée par l’accusé. Selon eux, il était par ailleurs « plus aisé » pour Samire L. de cacher le cadavre de la victime à son domicile, car à l’époque, la France est sous un couvre-feu, face à la pandémie de Covid-19, qui rendait difficile d’évacuer un corps « en plein jour ou aux heures prohibées ».
Samire L., lui nie la totalité des faits. Il affirme que sa compagne a été tuée entre le 28 janvier et le 6 février, alors qu’il n’était pas à Bédarieux. Il aurait découvert la dalle de béton sous l’estrade, que le 7 avril, lors de la découverte du corps.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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