L’équipe féminine de basket est entrée dans l’histoire hier soir : les joueuses surnommées « les braqueuses » se sont qualifiées en finale des jeux olympiques en battant la Russie (81 – 64) à l’issue d’un match captivant, et sont sûres d’avoir au minimum la médaille d’argent. Une qualification historique puisqu’aucune équipe de France féminine de basket n’avait auparavant fait mieux qu’une cinquième place aux Jeux Olympiques.
D’ailleurs, petite astuce pour déterminer si un match d’un sport quelconque est prenant : tu fous devant l’écran un individu X ou Y qui n’a jamais eu la force de regarder une rencontre sportive en entier parce qu’il ou elle finit par s’endormir en bavant d’ennui. Si il ou elle colle son nez sur la télé en poussant des cris du genre :
« Han mais hiiiiiiiii j’comprends pas c’qu’elle fait lààà, mais c’est genre trop fou ! »
C’est que le match est bien (ou que l’individu X ou Y a pris des substances illicites, à vous de voir).
Cet individu X ou Y, hier, c’était moi. Comme beaucoup, j’ai été complètement happée par l’enthousiasme des braqueuses, par leur énergie, par leur envie de réussir, par leur évident bonheur à l’idée d’être là et par leur euphorie. Une euphorie telle que Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Jennifer Digbeu se sont laissées aller à des élans lyriques sur du Céline Dion (un peu comme Mat Bastard, sauf qu’en pas pareil). À les écouter, on comprend que la fausseté de leur voix n’a d’égal que la beauté et la force du rêve qu’elles sont en train de vivre. Et c’est (presque) beau :
https://www.youtube.com/watch?v=m0DwLgSYmt8
Le 11 août prochain à 22h (heure française), les braqueuses disputeront donc la finale contre les États-Unis. Pierre Vincent, leur entraîneur, concédait hier devant les caméras de France Télévisions après la victoire de son équipe qu’elle n’avait aucune chance de remporter la médaille d’or contre les américaines qui n’ont pas perdu de match olympique depuis 1992, mais on peut bien rêver cinq minutes : avec une telle énergie, une telle maîtrise et une telle solidarité au sein de l’équipe, qui sait si, sur un malentendu, les braqueuses ne pourraient pas faire deux exploits coup sur coup ?
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