Depuis quelques heures, une tendance émerge sur Twitter : le hashtag #DragueCommeUnBeauf. Se trame sur le réseau un étrange spectacle.
Des punchlines de (faux) beauf…
Il y a beaucoup de phrases déjà (trop) entendues à base de « charmante » qui rime avec « glace à la menthe ». Mais #DragueCommeUnBeauf, c’est aussi et surtout un festival d’ingéniosité à base de pick-up lines dérangeantes au possible.
-Quand je te vois, je me sens proche de la nature .
-Pourquoi ?
-J'ai de la sève qui coule du gland. #DragueCommeUnBeauf— Alex (@DieuMichet) May 19, 2016
Hé bébé sympa ta queue de cheval ! Elle s'entendrait bien avec la mienne !#DragueCommeUnBeauf
— netparodies (@NetParodies) May 19, 2016
– Tu connais la différence entre 1 fellation de 1 min et une sodomie de 1 min ?
– Non
– Tu as 2 minutes ?#DragueCommeUnBeauf— Evil Coyote (@evilcoyote) May 19, 2016
Et ça m’embête. Ça m’embête parce que clairement, le hashtag fait qu’on se moque des gens qui prononcent de telles paroles… mais je ne suis pas certaine que tout le monde l’entende de cette oreille-là.
À lire aussi : Comment répondre aux relous de Tinder ?
… à la réalité
Là où ça me titille surtout, c’est que ce hashtag est également utilisé par des filles qui racontent les pires phrases qu’elles ont entendues… et c’est tout de suite moins amusant.
https://twitter.com/RhonaPoulainque/status/733237646173057024
-elle est toute seule la ptite dame ?
– nan , jai des amis sous une cape d'invisibilité #DragueCommeUnBeauf— Craneuse (@CCraneuse) May 19, 2016
– Tu suces ma bite ?
– ?
-Sale pute en chaleur #DragueCommeUnBeauf— Maud_esting (@maud_esti) May 19, 2016
Parce que si le ton de la rigolade est de mise, au fond, ces phrases ne sont pas de simples blagues balancées sur Twitter pour faire rire l’assemblée. Elles sont aussi et surtout une réalité que se prennent quotidiennement dans la face des millions de personnes à travers le monde !
Demain, ce hashtag sera sans doute oublié, et pourtant le problème sera toujours là. Alors on fait quoi ? On témoigne, on réagit et surtout, on dénonce le fait que draguer comme un beauf, ce n’est pas draguer. C’est déranger.
À lire aussi : #HowToSpotAFeminist, le hashtag qui a voulu renforcer les clichés sur les féministes