Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Culture

Dôme 1 & 2, Stephen King

Celles qui m’ont déjà lu savent à quel point j’apprécie la plume de Stephen King. J’ai grandi avec ses mots  et  j’attends toujours la sortie de ses nouveaux écrits avec une impatience démesurée.

Lors de la parution de Dôme, j’allais en avoir pour mon argent : plus de 1200 pages, scindées en deux volumes.  Un ouvrage si dense qu’il n’a pu que me rappeler, à petite échelle, Le Fléau,  ce roman fleuve captivant d’effroi qui malgré le nombre de ses pages me laisse chaque fois un goût de trop peu sur les lèvres.

domestefenking

Chester Mill est une petite ville du Maine, aux États-Unis.  Ainsi énoncé, l’univers du King se rappelle à nous par l’image d’un modeste bourg calme et paisible… Pour un  temps.

Un temps qu’on sait compté. Certains lui reprocheront une lenteur au démarrage. J’ai apprécié cette inertie passagère, d’un temps que je savais compter.

En ouvrant ce roman, je me suis sentie saisie par l’impression de rentrer chez moi après une longue journée de travail.  De franchir le seuil de la maison, m’apprêtant à me défaire de mes chaussures, et à me pelotonner dans mon lit,  afin de goûter enfin à la tranquillité d’un instant.

Je m’y suis posée à peine le temps d’un battement, qui précédait l’anéantissement. En quelques pages, en à peine quelques chapitres, l’équilibre fragile vole en éclats.

Un dôme s’abat sur la ville, emprisonnant tous ceux qui s’y trouvent, tuant les malheureux qui avaient eu l’idée de passer par là à cet instant, coinçant à l’extérieur -chance ou cruauté- la flopée d’habitants partis vagabonder pour la journée.

L’angoisse emplit l’atmosphère, un mot à la fois, une lettre après l’autre.

Se succèdent alors une série d’accidents tragiques, touchant parfois au comique provoqués par le choc de l’apparition de cette cloche magnétique, de ce champs de force, de cette incompréhension gigantesque, faite d’un matériau si solide que rien ne semble pouvoir en venir à bout. Les balles ricochent, les avions dégringolent du ciel dans de fulgurantes explosions, les pacemakers explosent à son approche.

Ce dôme est profondément enfoncé dans le sol, on ne sait jusqu’où et  s’élève si haut dans le ciel qu’on ne peut en deviner la limite, si tant est qu’il y en ait une. Les habitants sont enfermés, encerclés, faits prisonniers. Ils ne sont plus que des petites fourmis, des insectes insignifiants, contraints à l’attente et à l’espoir que la vie reprenne son cours habituel.

Cette trame aurait pu tenir en haleine le plus exigeant des lecteurs. Mais c’est méconnaitre l’auteur que croire qu’il allait en rester là. Ce roman est dans mon souvenir  le plus densément habité que j’ai pu parcourir. Je ne saurais compter avec exactitude le nombre de personnages qui s’y chevauchent ou s’y rencontrent. Stephen King place une bonne centaine d’hommes, femmes et enfants, sous sa loupe –des plus cruelles, comme on peut s’y attendre- et nous plonge avec délectation dans leur cheminement vers l’horreur. J’ai craint de m’y perdre, mais l’auteur, par un tour de passe-passe, parvient à nous guider de l’un à l’autre, sans heurts.

A l’extérieur du dôme, on tente d’abattre ce mur invisible, à défaut de pouvoir l’expliquer. A l’intérieur, on tente de survivre, de chasser l’idée d’un oxygène qui se raréfie et d’une agressivité latente, montante, qui prend à la gorge.

Rapidement, le combat entre le bien et le mal débute. Deux clans s’affrontent, la mort en ligne de mire. Il y a les bons, et les mauvais. Certains trouveront cela grossier. Pas moi. Par ces ficelles plutôt communes, Stephen King en profite pour se faire critique virulent de la droite américaine, et ardent défenseur de la liberté d’expression. Ne manquant pas, au passage, de nous rappeler qu’en situation extrême, nul ne peut prédire son comportement…

Références
> Dôme Tome 1, Stephen King
> Dôme Tome 2, Stephen King


Les Commentaires

18
Avatar de douceur
16 octobre 2011 à 22h10
douceur
Bonjour à tous !
Je suis nouvelle sur le site et je voulais donner mon avis d'inconditionnelle de Stephen King ! J'ai connu Stephen King en 1992 avec Bazard et depuis j'attends les derniers livres avec impatience. Je les ai tous lu, préféré certains plus que d'autres. Là je viens de terminer le 1er tome de Dome et j'ai beaucoup aimé, je vais rechercher le 2ème tome afin de connaitre la fin. J'espère ne pas être trop influencée par vos critiques disant que la fin est décevante !
0
Voir les 18 commentaires

Plus de contenus Culture

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-28T150710.132
Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Portrait of smiling young woman sitting on bed using E-book reader
Culture

Pour la BD, les romans ou tout-terrain : comment bien choisir sa liseuse ?

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

La pop culture s'écrit au féminin