Sorti il y a seulement une dizaine de jours (le 15 mai 2012), Diablo III s’est déjà installé comme l’évènement jeux vidéo de l’année. Blizzard annonçait en effet il y a quelques jours que 6,3 millions d’exemplaires avaient été vendus en une semaine, ce qui place ce troisième opus au rang du jeu ayant connu le plus grand succès de ventes à sa sortie. Il faut dire que depuis Diablo II, sorti il y a 12 ans, l’impatience des fans n’a fait que croître. Un petit retour sur l’historique de la série est nécessaire pour comprendre pourquoi le 3ème volet fait tant de bruit (et pourquoi il faut impérativement y jouer).
La genèse
Diablo est un jeu mythique. Avez-vous déjà entendu l’expression « Diablo-like » ? C’est un terme désignant tous les petits clones qui tentent de se réapproprier le style Diablo, avec, il faut bien le dire, un succès assez mitigé. Diablo est considéré comme LE jeu qui a renouvelé la gamme des jeux médiévaux-fantastiques, un univers directement issu de la tradition du JDR (jeu de rôle) dans lequel le fervent chevalier que vous incarnez part, armé de son courage, dans diverses quêtes pour sauver les innocents (mais surtout s’en mettre plein les poches).
Diablo reprend ce schéma, mais avec un scénario assez captivant qui vous amènera finalement à affronter Diablo, le seigneur des ténèbres qui tente d’étendre son pouvoir sur le monde des humains en prenant possession de l’esprit du Roi Léoric, sans parvenir pour autant à prendre le contrôle de son corps (bref, y’a de quoi devenir dingue). Vous, audacieux enquêteur, partez en direction des Enfers pour affronter le grand méchant pas beau et sauver ainsi la ville de Tristram.
Plus techniquement, si le jeu remporte un tel succès, c’est parce qu’il est très accessible. Pas besoin de combinaisons de touches improbables, une souris suffit. Pour attaquer ? Un clic. Pour se déplacer ? Un clic. Pour interagir avec les PNJ (personnages non joueurs) ? Un clic. Du coup, le jeu est maniable même par le pire des débutants. Cette simplification de l’interface a eu un succès immédiat, dès 1997. C’est ce qui a donné toute sa force à la série.
L’interface ultra-simple : les ressources (les sphères), les 6 compétences et les potions.
Maintenant, pourquoi Diablo
III est-il encore mieux que les deux opus précédents ? Parce que de nombreuses améliorations ont été faites, tant sur le plan du graphisme que sur l’univers du jeu. Diablo et Diablo II étaient en 2D, mais Diablo III nous propose une 3D impeccable : les effets, les textures, les personnage sont extrêmement soignés. La bande-son est merveilleuse et les cinématiques feraient pâlir certains cinéastes.
L’univers, lui, s’est encore développé, proposant un bestiaire renouvelé et varié. La saga Diablo se base sur le principe du « porte-monstrez-trésor » – et avec ce nom caricatural, pas vraiment besoin de plus d’explications. Pour qu’un jeu de ce type fonctionne, et donne envie, il y a deux ou trois ingrédients nécessaires : un univers de jeu assez varié pour qu’on ait envie d’explorer la carte, une grande variété dans le type de monstres que l’on va devoir combattre, et des trésors toujours plus alléchants. Et Diablo III réalise ici un sans-fautes. Même si l’on reste toujours plus ou moins dans des donjons, le monde que l’on explore nous dévoile des régions variées et attirantes. Les monstres que l’on affronte adoptent différents style d’attaque, ce qui permet au joueur de renouveler assez souvent sa tactique de jeu (une chose des plus appréciables si l’on ne veut pas devenir fou). Et l’un des buts principaux du jeu reste de partir à la recherche d’un équipement toujours plus développé, perfectionné, jusqu’à vous rendre presque invincible (je sais pas encore si c’est faisable, mais je suis que lvl 12 hein…).
Bref, Diablo III, c’est un peu, à l’heure actuelle, ce qui se fait de mieux dans le style « porte-monstre-donjon ».
Concrètement, comment on y joue ?
Diablo III permet au joueur de choisir quel personnage il désire incarner parmi les 5 proposés : un sorcier (qui se la pète un peu), un moine aux origines russes, un féticheur tout droit sorti d’une tribu « africaine », un chasseur de démons armé de son arbalète et un gros barbare de base. Ici, on pourra regretter de ne pas pouvoir réellement personnaliser l’apparence de son personnage, mis à part son sexe. Ceci dit, ce n’est pas un gros problème puisque ce manque est parfaitement rattrapé par les choix infinis offerts au niveau de la gestion des compétences.
Un moine version féminine, a.k.a. le personnage le plus classe de Diablo III
En effet, si le jeu se base principalement sur le maniement de la souris, il est tout de même un peu plus développé que ça (et heureusement, sinon il serait très répétitif). Il reste toujours très accessible pour les débutants, et permet également aux joueurs plus expérimentés de s’éclater. Le système de compétences se compose de quelques compétence de bases que l’on débloque en gagnant de l’expérience, combinées à un système de « rune » qui permet de les modifier.
Prenons un exemple : ma sorcière peut créer autour d’elle une explosion de glace qui gèle les ennemis, les empêchant d’attaquer, c’est la compétence de base, sans rune. Selon la rune que j’ajoute, je peux soit booster la compétence (agrandir le rayon du cercle), soit la modifier carrément (faisant de mon cercle de glace non plus quelque chose qui gèle les ennemis mais quelque chose qui leur fait des dégâts). Je vous laisse donc imaginer le nombre de compétences que l’on peut au total « créer ». Même si ça peut paraître impressionnant comme ça, ce qui est vraiment génial c’est ce sentiment de pouvoir explorer sans cesse les possibilités de son personnage.
L’autre aspect intéressant du jeu, c’est les parties multi-joueur. A la base, vous vous la jouez solo mais vous pouvez dès le début du jeu ouvrir votre partie au public et constituer un groupe (de 4 joueurs maximum) pour partir à l’assaut des donjons de manière plus conviviale. J’attends d’ailleurs avec impatience les parties entre madmoiZelles parce que ça promet de bons moments à base de fun !
Bref, j’espère que vous aurez compris l’importance capitale d’aller vous munir d’une souris (voire deux, la souris de rechange peut être d’un grand secours en cas d’acharnement) et d’aller jouer à ce merveilleux jeu qu’est Diablo III. Moi, je vous laisse, je dois aller bousiller du mort-vivant.
Une petite vidéo pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble le gameplay :
http://www.youtube.com/watch?v=Iyb27q6G3Cs
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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