#JeanMichelTrogneux… C’est le hashtag transphobe retentissant diffusé, il y a quelques mois, sur les réseaux sociaux. Ce 15 Juin 2022 s’ouvre le procès au civil des deux jeunes femmes à l’origine de cette fake news concernant Brigitte Macron. Une action au pénal a également été engagée par la Première dame, mais la date de l’audience demeure encore inconnue.
De quoi s’agit-il ?
D’après un article de Libération publié en décembre 2021, cette affaire aurait débuté sur un compte Twitter très hostile à la politique d’Emmanuel Macron : « Journal de la macronie ». Le 7 novembre dernier, une fake news spéculait sur le fait que Brigitte Macron serait une femme transgenre, née sous le véritable nom de Jean-Michel Trogneux, qui est en fait celui de son frère… Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la fake news domine les tendances sur Twitter, poussant la Première dame et son entourage à déposer plainte.
Comme l’observe le journaliste Jacques Pezet dans Libération, la fake news a gagné en ampleur à partir du 13 décembre 2021, totalisant plusieurs dizaines de milliers de messages et de Tweets… Sans surprise, les principaux comptes ayant relayé la fake news sont d’extrême droite, des milieux antivax, covidosceptiques, ou encore reliés au mouvement des gilets jaunes.
L’objectif affiché : détruire la Première dame avec une information fausse et discriminante pour elle – mais aussi pour les personnes transgenres – afin d’impacter le Président.
Qui sont les deux femmes mises en cause dans cette affaire ?
La première femme à avoir partagé cette intox se présente comme étant journaliste. Le 7 novembre 2021, Natacha Rey publie une « enquête » sur Brigitte Macron, mettant en lumière pour la première fois cette fake news, dans la revue d’extrême droite Faits et documents. Une gazette peu connue du grand public où l’information aurait pu passer inaperçu… Mais c’était sans compter la reprise du « scoop » par les sites internet complotistes, comme Profession gendarme ou Planetes36.
La seconde à avoir donné une visibilité plus large à cette intox est la médium Amandine Roy qui a pour habitude de commenter l’actualité en direct sur sa chaine Youtube. Cette dernière est intervenue plus de quatre heures, en expliquant avec minutie et force détails pourquoi Brigitte Macron serait une personne transgenre.
Celle qui se présente elle-même comme étant une « patriote-résistante-nationaliste » et une grande fan de Dieudonné relaierait même l’information via ses réseaux sociaux depuis janvier 2019.
La rumeur de trop pour Brigitte Macron… et un délit transphobe de plus
Le 18 février 2022, c’en est trop pour la Première dame qui décide alors d’entreprendre des actions en justice contre ces deux femmes. Ses trois enfants, et son frère, le vrai Jean-Michel Trogneux, se sont joints à cette assignation, dénonçant des faits d’atteinte à la vie privée, d’atteinte au droit de la personnalité ou encore de violation du droit à l’image.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le couple présidentiel est attaqué pour des questions liant genre et orientation sexuelle. Une autre rumeur avait prêté au futur Président Macron une relation avec l’ex-PDG de Radio France, Mathieu Gallet, et avait bouleversé la campagne de 2017.
Un phénomène malheureusement trop commun et en augmentation
Transphobie, politique et réseaux sociaux… Brigitte Macron n’est pas la seule à avoir fait les frais de ce cocktail discriminant. Avant elle, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris, ou encore la Première dame des États-Unis, Michelle Obama en ont déjà été victimes.
Si la France a été l’un des tout premier pays à supprimer la transidentité de la liste des maladies psychiatriques en 2010, cela n’empêche pas les crimes et les délits LGBT-phobes d’augmenter chaque année. Pour preuve, selon le ministère de l’intérieur, Ils ont fait un bond de + 28% en 2021…
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Image en Une : © Capture d’écran Chaîne Youtube officielle Emmanuel Macron
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Les Commentaires
C'est déjà tellement gros comme rumeur, Brigitte n'a pas l'allure de celles qui passent à travers le filet de la haine.
Les femmes conscernées par ce genre de compliments des phobiques en tous genres devraient dire qu'elles sont fières d'être assimilées à une femme trans car on est des reines. Si les mecs ont peur de nous, c'est que l'on a du pouvoir, à nous de le valoriser. On n'est pas des sorcières de pacotilles ^^, non on danse en piétinant la misogynie des gens en jettant des sorts à la bêtise.
Bisous du 93