Pierre Cabaré, ex-député En Marche, renvoyé devant la justice pour agression et harcèlement sexuel

Il est accusé par une ex-collaboratrice parlementaire, Lucie Schmitz, de harcèlement moral et sexuel. Cela fait quatre ans que cette dernière a entamé une éprouvantable bataille judiciaire pour faire reconnaître son calvaire.

Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Montauban le 28 mai prochain. Pierre Cabaré, ancien député LRM de Haute-Garonne, est accusé par une ancienne collaboratrice parlementaire de « harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction », d’« agression sexuelle », d’« exhibition sexuelle » et de « harcèlement moral dans le cadre du travail ». Comme le révélait en juin dernier Le Monde, Lucie Schmitz avait entamé une laborieuse procédure judiciaire quatre ans plus tôt, mais s’était heurté jusque-là à un « mur de silence ».

Une affaire qui remonte à 2019

En 2019, cette dernière fait remonter à l’inspection du travail les comportements intolérables de son supérieur, et porte plainte dans la foulée. Elle reproche au député plusieurs mains aux fesses ainsi qu’un harcèlement sexuel et moral continu pendant les trois années où ce dernier l’emploie à temps partiel.

Après des débuts prometteurs, l’enquête piétine.

L’enquête judiciaire, dépaysée au parquet de Montauban, s’éternise, et Lucie Schmitz se heurte durant près de deux ans à un mur de silence, face à un parquet qui, selon elle, « ne répond jamais ». À l’été 2021, improbable rebondissement : Pierre Cabaré dénonce à son tour les agissements de son ex-collaboratrice. Il l’accuse lui aussi d’attouchements et de harcèlement sexuel et moral. Jusqu’alors, le député n’en avait jamais fait part aux enquêteurs, et n’avait déposé plainte que pour « dénonciation calomnieuse ».
Le Monde, « Violences sexuelles : l’ex-député LRM Pierre Cabaré renvoyé devant la justice »

Après moult rebondissements, les plaintes du député sont finalement classées sans suite par le parquet de Montauban. C’est bien lui qui devra répondre des accusations dont il fait l’objet au printemps, et non l’inverse. Un soulagement pour Lucie Schmitz, qui a salué auprès de nos confrères du Monde « un premier pas » dans la bonne direction, malgré un sentiment d’injustice persistant face à « la lenteur du parquet ».

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