Le harcèlement de rue, on en parle depuis 2012 sur madmoiZelle.
Depuis quelques années la parole s’est déliée sur ce que subissent les femmes dans la rue et dans les lieux publics : l’insécurité, les sifflements, les intimidations, les insultes.
Mais qu’est-ce que ça donne en vrai d’être harcelée quotidiennement dans tous ses trajets ? Le clip d’Elena Focsa et Maëlle Banton le fait assez bien ressentir.
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Mademoiselle, un clip sur le harcèlement de rue
Elena et Maëlle sont étudiantes aux Ateliers de l’image et du son pour devenir réalisatrices, et elles ont soumis leur clip Mademoiselle au festival FINPRET, festival de courts-métrages sur la prévention médicale et la promotion de la santé des étudiants.
Leur clip de 50 secondes, très court et percutant, inverse les rôles et met la femme dans la posture des agresseurs auxquels elle se confronte au quotidien, et il a reçu le prix du Jury.
Souvent, quand j’ai essayé d’expliquer à des hommes qui m’entourent ce que je vivais dans la rue en journée, le soir, et dans les transports depuis mes 12 ou 13 ans, j’ai souvent été confrontée à ce genre de réponses :
« oui mais c’est exceptionnel non ? »
ou « ah oui mais c’est parce que t’es jolie » …
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Le harcèlement de rue n’est pas un cas isolé
Ce que j’ai aimé dans ce clip, c’est qu’il met mal à l’aise, et qu’il montre à quel point toutes ces remarques et cette violence répétée et quasi systématique peut faire craquer, oppresser, blesser, rendre folle.
Et subir ça quotidiennement voire plusieurs fois par jour depuis toute jeune fille, ça finit par nous changer.
Et en effet, c’est bien mieux quand ça s’arrête.
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