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L’Australie a peut-être vaincu le cancer du col de l’utérus, grâce à une méthode toute simple

Le cancer du col de l’utérus est en passe d’être éradiqué en Australie. Une belle victoire, qui repose sur des choix dont la France pourrait s’inspirer !

Chaque année, le cancer du col de l’utérus cause 1100 décès en France, et environ 3000 nouvelles personnes sont touchées.

Il n’est pas forcément mortel. Les statistiques publiques indiquent :

« Plus de 6 femmes sur 10 (63%) diagnostiquées en France avec un cancer du col de l’utérus survivent à leur cancer après 5 ans (femmes diagnostiquées en 2005-2010) ; et 6 femmes sur 10 (59%) après 10 ans (femmes diagnostiquées en 1999-2004). »

Ce cancer est dans l’immense majorité des cas issu d’un rapport sexuel qui mène à la transmission du papillomavirus.

Franck Chauvin, professeur et vice-président du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), explique les modalités de développement du cancer du col de l’utérus :

« On sait depuis maintenant près d’une vingtaine d’années que le cancer du col de l’utérus est dû à un virus, le papillomavirus. »

90% des femmes contracteront au cours de leur vie sexuelle le papillomavirus humain.

Cependant, ces informations qui peuvent sembler alarmistes sont à prendre avec du recul, sans paniquer, comme l’explique Caroline Reiniche, sage-femme :

« C’est un cancer qui se développe lentement. Entre la contamination par le virus et les premières lésions pré-cancéreuses il se passe 7 à 8 ans en général.

Entre une lésion pré-cancereuse et un cancer évolué c’est à nouveau plusieurs années. »

D’autant plus que Franck Chauvin confirme qu’ils sont très bien prévenus en faisant des frottis régulièrement :

« Le frottis protège très bien à condition qu’il soit bien fait, régulièrement, par des anatomopathologistes [NDLR : les spécialistes de l’analyse des tissus humains].

Quand on traite ces cellules pré-cancereuses [NDLR : qui ne sont donc pas encore des cancers], le taux de guérison est de 100% : le dépistage marche remarquablement bien. »

Après l’annonce par le gouvernement que le dépistage du cancer du col de l’utérus serait bientôt remboursé à 100%, je vous offre aujourd’hui une nouvelle info très rassurante, que Lucie, une lectrice, m’a envoyée par mail (merci à elle !).

Le cancer du col de l’utérus bientôt éradiqué en Australie ?

Courrier International relaie une étude parue dans The Journal of Infectious Diseases

, publication scientifique australienne, en février 2018.

Les chiffres sont impressionnants. Parmi les Australiennes âgées de 18 à 24 ans, le taux d’infection au papillomavirus a chuté drastiquement en 10 ans (2005-2015). Il est passé de 22,7% à… 1,1% !

Des résultats qui donnent espoir : selon plusieurs spécialistes, ils peuvent indiquer que dans une à deux décennies, il n’y aura plus de cancer du col de l’utérus en Australie.

Mais comment ce pays a-t-il réussi ce tour de force ? Ce n’est pas sorcier, vous allez voir…

La vaccination, clef de l’éradication du cancer du col de l’utérus

Eh oui, c’est tout bête : pour protéger la santé des gens, il vaut mieux les vacciner.

Mais là où l’Australie sort son épingle du lot, c’est avec une immense campagne de vaccination 100% gratuite qui a été ouverte aux adolescentes en 2007… et aux adolescents en 2013.

Résultat, parmi les habitant·es de plus de 15 ans, 80% des femmes et 75% des hommes sont vaccinés.

Sur madmoiZelle, on se demandait au printemps 2017 pourquoi ne pas vacciner aussi les garçons contre le papillomavirus, et pas seulement ceux qui ont des relations sexuelles avec les hommes !

L’Institut National du Cancer offrait cette réponse évasive :

« [Le vaccin] pourrait être recommandé aux hommes. Pour l’instant il ne l’est pas. On y travaille pour voir si c’est faisable à l’avenir. C’est en cours d’évaluation. »

À l’aune des résultats en Australie, j’ose espérer que cette « évaluation » pourrait être accélérée…

La France, mauvaise élève au niveau de la vaccination contre le papillomavirus

Le nombre de personnes vaccinées contre le papillomavirus, en France, est singulièrement bas.

Le Figaro relaie les propos de Jean Gondry, président de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale et chef de service du département de gynéco-obstétrique au CHU d’Amiens :

« Notre pays fait figure d’exception en Europe avec un taux de vaccination des jeunes filles ne dépassant plus les 20%, alors qu’il atteint 50% en Allemagne et dépasse 80% en Europe du Nord, en Espagne, au Royaume-Uni, voire 85% au Portugal. »

Le magazine met en cause des propos anti-vaccination qui ont notamment gagné du terrain sur les réseaux sociaux, entamant la confiance que la population place dans ce vaccin.

En 2017, le rapport du HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) à ce sujet disait :

« Dans un contexte de couverture vaccinale basse chez les filles, la vaccination des garçons apparaît coût-efficace [NDLR : c’est-à-dire rentable] sous réserve d’une couverture vaccinale élevée.

[Mais] améliorer la couverture vaccinale chez les filles reste davantage coût-efficace. »

Je suis consciente que l’argent ne tombe pas du ciel et que la rentabilité est, même pour la médecine, un critère à prendre en compte.

Cela dit, si une campagne de vaccination gratuite pour les patient·es, comme en Australie, peut protéger la population d’un cancer potentiellement dangereux, j’ai envie de dire… au diable le « coût-efficace » !

Que penses-tu de ces mesures australiennes ? Penses-tu les voir arriver en France ? Pourquoi ?

À lire aussi : J’ai eu un papillomavirus, j’ai été traitée, et tout va bien !


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Les Commentaires

43
Avatar de PetitePaille
14 avril 2018 à 02h04
PetitePaille
@Zelitrex
Ca m'énerve un peu qu'on justifie un traitement qui marche par "la foi". Je suis quelqu'un de rationnel, j'attends de voir avant de croire.
Et puis si on part vraiment du principe que c'est la "foi" qui m'a guérie alors pourquoi ça n'a pas été le cas avec le premier médicament ? Si je l'ai pris autant de temps et que j'ai accepté de douiller c'est justement parce que je pensais que ça allait fonctionner. Et justement j'aurais plus tendance à croire un professionnel de santé diplomé avec bac +10 qu'un naturopathe de base donc bon..
Si vraiment il n'était question que de psychisme comme tu dis, ça aurait été le cas avec le premier médicament
Deuxièmement la nourriture a un effet sur le corps, c'est quand même un fait connu. Si je bois un weekend beaucoup je vais choper de l'acnée par exemple etc.
Mais j'ai pas attendu aujourd'hui pour changer hein
Quand je dis que je ne fais pas confiance aux médecins généralistes en général c'est bien parce que j'ai du en voir une dizaine (déménagements réguliers etc). Puis soyons honnête, dans tous les cas ils ont tellement de patients que quand j'y vais je dis ce que j'attends de lui, j'attends pas de lui un suivi ou qu'il se rappelle de certains problèmes que j'ai pu avoir.

@Gringo
Bah peut être qu'il faudrait changer les mentalités dans ce cas et apprendre aux gens que surconsommer des médocs c'est pas forcément une bonne idée.
Et comme je l'ai dit avant, j'attends pas du médecin qu'ils fassent le boulot d'un prof de yoga ou que sais je, en revanche il peut orienter les gens, c'est un peu le but du généraliste quand même non ?
Honnêtement je trouve ça choquant qu'un médecin qui te voit une fois par an te donne au bout de 5min des antidepresseurs sans te conseiller d'aller voir un psy ou autre. Je trouve que c'est très léger.

Comme je l'ai dit précédemment pour mon père, c'est pas une nouveauté 2017, c'est un truc connu depuis longtemps pour ce genre de crises (cf son médecin actuel qui était d'ailleurs plus que choqué qu'aucun ne lui ait prescrit ce traitement correctement. Surtout que les crises d'acide urique ça touche quand même pas mal de gens d'un certain âge.

Concernant les dermatos, c'est l'une des raisons pour laquelle je n'y vais pas justement
Après ils risquent quoi à conseiller du beurre de karité par exemple ? Vrai question.
J'ai eu des médecins qui m'ont déjà conseillé de prendre de la saforelle ou savon de marseille par exemple, ça fait donc d'eux des médecins illégaux ?

Concernant la sorte de BD, pas du tout
Mais je me demande quand même qu'est ce que risque un médecin a conseiller à son patient autre chose qu'un médicament en fait ?
Si la personne comme dans la bd a des problèmes liés au stress ou autre pourquoi ne pas lui conseiller autre chose ? Et si la personne veut vraiment de l'atarax ou du xanax ok mais dans le cas de la fille si elle est prête à se tourner vers le reiki c'est bien que le xanax la tente pas non ?

Parce que personnellement je préférerais un médecin qui me conseille d'aller voir x spécialiste pour le sommeil ou le stress par exemple et que si ça ne marche pas passer à l'étape supérieure (xanax etc) plutot que de me prescrire directement des cachets et me rendre compte par la suite que c'est trop fort. Là j'aurais l'impression qu'il fait son boulot de généraliste.
Parce que déso pas déso mais donner des cachets comme des bonbons, comme les antidépresseurs qui peuvent avoir des effets importants sans suivi sans rien c'est juste irresponsable en fait.
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