Quelques mois après l’ouverture de la Maison Gainsbourg, les militantes féministes doivent à nouveau faire de la pédagogie pour rappeler combien cet homme serait problématique. Cette fois, ce n’est pas entre les murs d’un musée à son effigie mais d’une station de métro que Serge Gainsbourg sera glorifié. À moins que cette pétition ne soit enfin entendue.
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Des violences connues de tous
À première vue, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une simple référence à une chanson. Auteur et interprète du morceau « Le poinçonneur des Lilas », Serge Gainsbourg a été choisi pour donner son nom à la nouvelle station de métro de la ligne 11 située aux Lilas.
Or, le 26 novembre, une pétition a vu le jour pour dénoncer la décision de baptiser cette station du nom « d’un homme violent, misogyne notoire et chantre de l’inceste ». Lancée par Marie G., la pétition offre tout un travail de pédagogie pour rappeler « les tendances pédocriminelles voire incestueuses » de Serge Gainsbourg, dont le chanteur ne se cachait pas, dans sa musique ou l’espace public.
« Un crachat à la figure des victimes »
La pétition cite la dessinatrice Cécile Cée, qui avait mis en images ce qui pose problème avec Serge Gainsbourg lors de l’ouverture de son musée en septembre dernier. À partir des travaux de la dessinatrice, l’autrice de la pétition rappelle que l’œuvre de Gainsbourg « contribue à créer un climat présentant l’inceste comme une relation d’amour, sensuelle et désirable. »
Quel message cette décision d’inscrire son nom dans l’espace public envoie-t-elle ? Qu’il est acceptable, voire encouragé, d’être violent envers les femmes, les enfants si on le fait au nom de l’art et qu’on est un homme.
Afficher son nom dans une station de métro, cela revient à banaliser ces violences. « Cette décision de rendre hommage à Gainsbourg est un crachat à la figure des victimes »
À l’heure actuelle, la pétition a dépassé les 4000 signataires.
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