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À la croisée des mondes saison 1, c’était bien, au final ?

À la croisée des mondes (His Dark Materials) saison 1 vient de s’achever. Mymy revient sur l’adaptation qu’elle attendait encore plus fort que Noël.

C’était LA série que j’attendais le plus en 2019, depuis les toutes premières annonces il y a des années.

Philip Pullman, l’auteur de la saga jeunesse À la croisée des mondes — qui a durablement marqué l’enfant que j’étais — lançait une nouvelle adaptation de ses romans, chez la BBC et HBO !

L’occasion de rattraper le premier essai franchement raté, malgré son casting de rêve (Daniel Craig, Nicole Kidman…) : le film La Boussole d’Or, qui n’avait jamais eu de suite.

Maintenant qu’À la croisée des mondes (His Dark Materials de son titre d’origine) saison 1 est finie, il est temps de faire le bilan…

La série est-elle réussie ?

À la croisée des mondes (His Dark Materials), ça parle de quoi ?

L’intrigue se déroule dans un monde proche du nôtre, à Oxford, en Angleterre. Une dimension parallèle marquée par deux différences majeures :

  • La technologie est plutôt du côté steampunk de la Force, avec des dirigeables et autres instruments mystérieux comme l’aléthiomètre
  • Les humains sont tous accompagnés d’un dæmon, la personnification de leur âme sous les traits d’un animal parlant dont ils ne peuvent se séparer

L’héroïne d’À la croisée des mondes est la jeune Lyra Belacqua (Dafne Keen), 12 ans, une orpheline casse-cou qui va se retrouver mêlée, avec son dæmon Pantalaimon, à un destin qui la dépasse.

Lyra va suivre les traces de son oncle, l’impétueux scientifique Lord Asriel (James McAvoy), affronter l’inquiétante Mrs Coulter (Ruth Wilson), croiser l’aéronaute Lee Scoresby (Lin-Manuel Miranda)…

Tout ça pour sauver son meilleur ami, Roger (Lewin Lloyd), kidnappé par les Enfourneurs, de mystérieux malfrats qui enlèvent des enfants dans un but aussi sinistre qu’inconnu.

Les 8 épisodes d’À la croisée des mondes (His Dark Materials) saison 1 ont été diffusés en France sur OCS, et je les ai tous regardés !

La série À la croisée des mondes (His Dark Materials) : les points forts

Je vais commencer par lister les points positifs de cette saison 1, qui m’a globalement convaincue même si je reviendrai plus bas sur ce qui m’a un peu déçue !

Du coup, petite alerte.

Ce qui suit ne va pas spoiler très précisément la saison 1 d’À la croisée des mondes, mais des éléments-clefs de l’intrigue seront quand même évoqués. 

Le casting de la série À la croisée des mondes (His Dark Materials)

Premier point fort de cette adaptation, son casting très quali, avec quelques vraies bonnes surprises.

J’étais déjà certaine que Dafne Keen, révélée dans Logan, ferait une bonne Lyra, et dans l’ensemble je suis ravie de sa performance qui s’affine au fil des épisodes.

Même son de cloche du côté de Mrs Coulter : Ruth Wilson était déjà flippante ET charmante dans Luther, elle incarne cette dualité à la perfection !

James McAvoy m’intriguait en Lord Asriel. Au début, je n’étais pas convaincue du tout. Il me semblait trop doux, trop aimant, par rapport au personnage du livre.

Mais au final, dans les 2 derniers épisodes de la saison, l’acteur aux mille facettes a gagné mon cœur. Le caractère obsessionnel d’Asriel éclate au grand jour, et se révèle terrifiant.

Pour finir, j’admets que j’avais du mal à voir Lee Scoresby sous les traits de Lin-Manuel Miranda ; Sam Elliott, qui l’incarnait dans le film La Boussole d’Or, était pour moi l’acteur parfait. Il ressemblait exactement à ce que j’imaginais.

Je n’ai jamais vu Hamilton, la comédie musicale qui a fait exploser la carrière de Miranda. Je n’avais donc pas vraiment d’avis sur le bonhomme.

Bonne nouvelle, son Lee Scoresby m’a conquise. Même s’il est différent du personnage écrit par Philip Pullman, il déborde de charme et partage une vraie alchimie avec Lyra, qui semble venir tout droit de la vraie vie !

Aucun acteur, aucune actrice ne joue faux dans À la croisée des mondes (His Dark Materials). Certains choix d’adaptation ne m’ont pas convaincue (Lord Faa, Farder Coram) mais ce n’est pas la faute des comédiens !

L’histoire de Will Parry dans la série À la croisée des mondes (His Dark Materials)

C’est LE choix le plus audacieux de la série :

inviter le deuxième tome d’À la croisée des mondes dans la saison 1.

Les lecteurs et lectrices savent que Will Parry, sa mère psychologiquement fragile et son père disparu sans laisser de traces n’arrivent que bien plus tard dans l’intrigue.

Il faut d’abord qu’un passage entre les mondes s’ouvre pour que nous ayons accès à cette dimension, la nôtre, le Oxford tel que nous le connaissons, dénué de dæmons.

Mais je trouve ça tout à fait pertinent d’inclure Will & compagnie dès le début d’À la croisée des mondes.

On ne peut pas commencer une saison 2 en abandonnant les personnages connus du public pour en présenter d’autres, sans que le lien avec les épisodes précédents ne soit clair !

Le final de la saison 1 offre à Will et Lyra un parcours en miroir qui ne fait qu’accroître mon impatience de voir la suite.

Et puis toute miette d’Andrew Scott, mon acteur fétiche (qui joue donc le père de Will Parry), est bonne à prendre.

Les effets spéciaux dans la série À la croisée des mondes (His Dark Materials)

C’est ce qui aurait pu faire ou défaire la série À la croisée des mondes : la qualité de ses effets spéciaux.

On est ici dans un monde fantastique, avec des animaux qui parlent, des sorcières qui volent, des dirigeables à foison, des ours en armure…

Il faut que le visuel soit à la hauteur, sous peine d’avoir l’impression de regarder un téléfilm foireux.

Bonne nouvelle, les effets spéciaux sont tout à fait BG dans la série ! Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais je n’ai jamais été dérangée par l’aspect des dæmons ou de Iorek Byrnison.

La série À la croisée des mondes (His Dark Materials) : les points faibles

Je te l’ai dit, la série m’a globalement convaincue, et j’ai passé un bon moment chaque semaine, même si certains épisodes sont plus réussis que d’autres.

De plus, j’ai regardé À la croisée des mondes avec quelqu’un qui n’a pas lu les livres, ni vu La Boussole d’Or, ce qui m’a permis de comprendre que l’histoire est globalement bien adaptée : je n’ai pas eu besoin de lui donner beaucoup d’explications.

On est loin de Game of Thrones saison 1 avec ses quinze familles, ses centaines de bruns barbus interchangeables et ses intrigues politiques complexes !

Cependant, certains aspects de la série m’ont un peu déçue. Les voici.

Pas assez de dæmons dans la série À la croisée des mondes (His Dark Materials)

C’est LE gros point noir de cette adaptation selon moi : elle manque de dæmons.

Ces êtres sont au cœur de l’intrigue. Si le lien entre un humain et son dæmon n’est pas clairement identifié comme sacré et vital, bien des moments-clefs sont perdus.

Sauf qu’il y a plein de moments où on ne voit aucun dæmon à l’écran, plein de moments où la relation humain-dæmon n’est pas claire, plein de moments où Lyra s’éloigne largement de Pantalaimon sans sourciller.

Je comprends que pour des questions de budget et de lisibilité de l’image, mettre des chiens, oiseaux, serpents, cerfs et autres dromadaires au milieu d’une foule n’est pas l’idéal…

Mais au final, des scènes qui auraient dû être déchirantes, comme celle avec le malheureux petit Costa, perdent en intensité. Et je trouve ça dommage.

La relation humain-dæmon est la seule chose que j’ai dû expliciter à la personne avec laquelle je regardais la série, cocasse quand on sait que c’est littéralement le sujet de cette première saison !

L’aléthiomètre dans la série À la croisée des mondes (His Dark Materials)

Autre point qui m’a déçue, et pas des moindres : je ne suis pas fan de la version BBC/HBO de l’aléthiomètre.

Cet objet exceptionnel, confié à Lyra par le Maître de Jordan College, est aussi rare que précieux. C’est en faisant le vide dans son esprit que la jeune Belacqua arrive à lui faire dire « la vérité ».

Déjà, je trouve que son design carré n’est pas foufou dans la série — mais ça c’est une question de goût.

Plus important, j’ai l’impression que l’aléthiomètre n’est pas très bien présenté.

Les adultes y font confiance, et croient Lyra quand elle dit savoir le lire, sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi. Elle-même a bien du mal à expliquer comment elle s’y prend.

C’est forcément difficile de mettre en scène la gymnastique mentale à laquelle l’héroïne se livre pour déchiffrer les symboles, mais j’aurais aimé qu’elle verbalise un peu plus souvent le fonctionnement de l’engin, notamment les différents niveaux de lecture !

Tout le monde semble se passionner pour cette drôle de boussole, qu’il faut protéger à tout prix… Sauf quand Lyra décide de l’utiliser, pépouze, en pleine rue, ou le garde sur elle à Bolvangar.

Ces prises de risques m’ont pas mal sortie de l’intrigue, c’est dommage !

La série À la croisée des mondes (His Dark Materials) : le bilan

À la croisée des mondes n’est pas le nouveau Game of Thrones, ni le nouveau Harry Potter, cela dit je ne pense pas qu’elle avait cette ambition.

Quiconque a lu la saga sait que l’intrigue va se faire de plus en plus politique ; c’est ce qui fait sa force, mais aussi ce qui l’empêche d’être aussi fédératrice que d’autres œuvres de fantasy.

Je suis en tout cas très contente que le sujet de la religion ne soit ni abandonné, ni caché sous un voile pudique, car la critique de l’« l’Autorité » est au cœur d’À la croisée des mondes.

Le budget est là, le talent aussi. Dans cette saison 1, il y a parfois eu des longueurs, et parfois des évènements qui s’enchaînaient trop vite à mon goût.

Mais je trouve que c’est, globalement, à la hauteur de ce que j’espérais, et que ça rend hommage à mon aventure littéraire préférée.

J’ai donc hâte de voir la saison 2, qui, bonne nouvelle, est déjà commandée !

Et toi, tu as aimé À la croisée des mondes (His Dark Materials) saison 1 ? Pourquoi (ou pourquoi pas) ? Viens débattre dans les commentaires !

P.S. : je sais. Je sais. J’avais promis des récaps rigolos. J’ai pas réussi, j’étais pas inspirée, j’avais zéro idée de blagues à part faire de Lord Asriel un influenceur #travel #worldcitizen sur Instagram. Désolée. Snip-snip moi-même.

À lire aussi : Mon top 5 des meilleures séries sorties en 2019


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Les Commentaires

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Avatar de Nanaelim
9 janvier 2020 à 16h01
Nanaelim
Plutôt d'accord globalement mais sur les effets spéciaux, même s'il sont bons dans la série, j'aurais quelques doutes... Je pense que c'est ça qui fait que l'on ne voit que très peu de daemons. De plus, comme @lueure, j'ai des réserves sur le combat des ours qui sont sensés garder leur armure tout le combat et celui-ci est sensé être bien plus épique. Je pense que c'est encore un problème d'effets spéciaux. Cependant, malgré ces réserves je comprend leurs choix: puisque c'était trop coûteux ou trop compliqué de faire les choses bien sur ces points ils préfèrent montrer moins de daemons et des combats moins épiques.
De la même façon avec les sorcières qui sont sensées venir à plusieurs à Bolvangar, je pense qu'il était trop coûteux pour eux de montrer la bataille telle qu'elle aurait du être.

Par contre, le VRAI point négatif pour moi c'est que la série m'a globalement moins touché que le livre. J'ai moins ressenti les moments épiques, les moments de désespoir, de bonheur et de joie. Je l'ai trouvée bien plus plate que le bouquin... L'adaptation reste sympa mais je n'ai pas vraiment été happée...
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