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Vis ma vie de belle-mère

Élise est tombée amoureuse d’un homme qui avait déjà des enfants. Elle nous raconte comment elle est progressivement devenue une belle-mère à part entière.

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Mon compagnon, ses deux filles et moi, c’est une histoire qui a commencé comme chez les ados : le matin, je m’échappais en douce de la maison, après une nuit de folie et le regret de ne pas prolonger ce moment par une grasse matinée à deux. Et puis, un jour, je me suis faite choper dans la salle de bain, et Vincent a officialisé notre relation vis-à-vis de ses enfants.

C’est à partir de cet incident qu’a démarré mon apprentissage de la fonction de “copine de papa”, que j’ai appris à maîtriser jusqu’à la faire évoluer vers le titre de “belle-mère”.

J’ai su que mon cher et tendre avait des enfants avant même de tomber amoureuse de lui. Cela lui a même valu un gros râteau, à une époque où je ne pouvais pas concevoir d’être en couple avec un mec plus vieux que moi, et qui plus est avec deux gamines sur les bras une semaine sur deux. Mais seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et ma langue a fini par se retrouver dans sa bouche, mes fesses nues dans son lit, et moi toute entière amoureuse transie.

Une famille pas encore recomposée

J’aurais pu ignorer ces deux petits êtres envahissants et ne côtoyer Vincent qu’une semaine sur deux. Mais j’ai choisi, plus ou moins consciemment, de tenter d’apprivoiser le trio formé par mon amoureux et sa progéniture. En y réfléchissant, c’est assez logique. J’aime Vincent pour ce qu’il est tout entier, et notamment parce qu’il est papa (ou malgré ça, selon les jours).

Notre histoire a commencé naturellement et progressivement. Vincent faisait tout le nécessaire de son côté pour ne pas me brusquer, ni brusquer ses enfants, et aussi, je l’ai compris plus tard, pour ne pas se brusquer lui-même. Pour ma part, je considérais à cette époque que je n’avais qu’à me laisser guider. J’avais une confiance aveugle dans mon compagnon et je le laissais donner le rythme à notre histoire.

Les premières fois où je voyais mon amoureux avec ses enfants, c’était souvent à l’occasion de soirées avec d’autres copains. Et puis sont arrivées les grasses matinées, les premiers petits déjeuners à quatre. J’étais assez peu à l’aise. Le comble du malaise fut un dimanche matin de fête des pères, où pendant tout le petit déjeuner et les offrandes de cadeaux, je me suis demandée si je n’aurais pas dû partir plus tôt, si je n’étais pas indésirable… J’avais souvent peur d’être de trop.

J’avais peur d’être de trop

Cette partie de ma vie a été un mélange étonnant, entre le plaisir et la curiosité de découvrir une vie de famille, la frustration de me sentir intruse, de rentrer chez moi alors que je ne voulais rien d’autre que rester avec eux trois, la difficulté à communiquer sur ce que je voulais, et aussi à savoir vraiment ce que je voulais. Je m’étonnais moi-même de me rendre compte que cette situation de famille recomposée me plaisait autant. Et j’avais tellement peur d’être de trop.

Toute timide que j’ai été à cette époque, des liens sincères ont commencé à se créer avec les enfants. Après les premiers moments forts à deux, il y a eu les premiers moments forts à quatre. J’ai des souvenirs précieux d’un concert de piano au bord d‘un lac, d’une visite au muséum d’histoire naturelle de Paris… C’était naturel, et notre bonheur commun et partagé était sincère.

L’emménagement a été une surprise pour tout le monde. Notamment parce qu’avec Vincent on s’était séparés un mois auparavant -pour cause d’avis divergents sur la question des enfants- à l’occasion d’un weekend à la mer (Saint-Malo, rappelle-toi de nos larmes et de notre fausse dernière partie de sexe !). Nous nous sommes remis ensemble, à l’occasion d’un autre weekend à la mer (Berck-Plage, tu connais la puissance de l’amour véritable !) où nous avons travaillé sur les bases de notre nouvelle vie, sachant qu’un aspect non négligeable était : les enfants.

Devenir la belle-mère d’enfants de 9 et 10 ans

Pour lui, il était évident qu’il souhaitait me donner un vrai rôle dans l’éducation des enfants, ce qui m’allait à ravir. Les enfants, je devais en être consciente, allaient modifier en profondeur mon rythme de vie, allaient grignoter les heures de libres de mon emploi du temps tels des petits rongeurs affamés, et pas uniquement les semaines où leur papa en avait la garde. Et contrairement à une famille normale, ces enfants avaient déjà 9 et 10 ans.

Le jour où Vincent a appris aux filles que je rejoignais la maisonnée, je suis rentrée du travail accueillie par un “psychotest de bienvenue” inventé par ma nouvelle famille, des gentils mots pour m’accueillir et de la bonne humeur générale. Nous avons parlé de nos projets de vacances d’été à quatre, de tous les bouleversements que j’allais entraîner dans leur vie à tous les trois…

Il était convenu que j’allais apporter tout un tas de changements bizarres notamment liés à mes convictions écolo : des produits ménagers faits maison et un composteur allaient faire leur apparition, on irait faire les courses au marché et dans des magasins de vrac, on cuisinerait beaucoup plus souvent, et tous ensemble, on ferait plus de vélo et moins de voiture…

 

Allez, hop, tout le monde prend des bonnes résolutions !

Par amour pour eux trois, j’étais prête à faire beaucoup de concessions, mais je ne pensais pas, et Vincent non plus, que ma nouvelle famille allait adopter ce nouveau mode de vie aussi facilement.

J’ai commencé à kiffer ma vie de belle mère

Dès le début, ces changements ont été perçus comme quelque chose de plutôt ludique pour les enfants, qui éclataient de rire dans les toilettes en constatant que le nouveau papier toilette était du papier recyclé, qui commentaient et participaient à mes tentatives de fabrication de savon liquide ou qui s’émerveillaient devant les rayons du supermarché en vrac.

Faire la cuisine ensemble le dimanche après-midi est devenu un rituel plein de bonne humeur, et tout le monde adore aller au marché à vélo le samedi matin, pour remplir nos sacoches de produits frais et locaux. Pendant ces moments-là, je suis tellement fière de ma famille !

Au-delà de cette vision idyllique, évidemment, je rencontre des difficultés. Par exemple, j’ai un mal fou à essayer d’être autoritaire, même moi je n’y crois pas quand j’essaye. Les relations avec la mère des filles, qui témoigne à mon égard une sorte d’indifférence confiante, sont à mon sens un peu bizarres. Mais tout cela s’apprend et s’apprivoise.

Je n’aurai probablement jamais d’enfant

Mais surtout, je me retrouve vite confrontée au fait que je n’ai pas d’enfant, que Vincent n’en veut pas, et que je n’en aurais probablement jamais. Et alors, j’ai des moments de déprime, où je me sens à l’écart de cette famille que pourtant j’aime de tout mon cœur, où je souffre des moments de complicité entre Vincent et ses filles et où j’ai moi-même du mal à croire à ma légitimité en tant que parent.

C’est pour moi une chance incroyable d’être une adulte qui compte pour ces deux enfants, de les aider dans leurs devoirs, d’aller les chercher au collège, de faire du bricolage ensemble. Mais j’aimerais aussi serrer très fort un enfant dans mes bras le soir au coucher, lui dire que je l’aime et le couvrir de bisous, plutôt que de me contenter de deux bises polies sur les joues. Et puis je rêverais de ce troisième enfant pour créer un lien de sang entre nous quatre, pour renforcer les bases de notre famille. Et dans ces moments-là, je me pose beaucoup de questions…

Mais si je n’ai qu’une seule réponse, c’est celle-ci : malgré cette envie d’enfant, une chose est encore plus forte chez moi, l’amour que je ressens pour cette famille qui est devenu la mienne.

Toi aussi tu aides ton ou ta compagne à élever ses enfants ? Viens en parler dans les commentaires !

 

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Les Commentaires

1
Avatar de Guerriere-75
5 juillet 2022 à 11h07
Guerriere-75
son histoire me touche beaucoup c est vrai que ce n est pas facile de s'imposé en tant que belle mère vous avez peur de mal frère je peux vous comprendre , en plus vous voler absolument pas la place de leurs mamans
0
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