Ce n’est certainement pas moi qui vous l’apprendrai : si certains de nos collègues porteurs de prostates sont aussi délectables qu’une forêt de macarons Ladurée, d’autres sont aussi détestables qu’une invasion de blattes anthropophages. Tu viens de rencontrer un jeune homme sympathique, et te vois déjà sur une plage avec lui dans un demi-siècle ? Viens donc vérifier s’il ne ressemble pas aux cas masculins cités ci-dessous. Si oui, fuis ton prétendant comme la peste bubonique : tôt ou tard, il te fera mordre ton oreiller en hurlant quelque chose comme « ces mecs tous des connards ». Si non, tout va bien dans le meilleur des mondes. C’est parti.
Celui qui te prend pour sa mère
Son complexe d’Oedipe est aussi large que le pénis d’une baleine (2,70 mètres au compteur), et il n’a jamais appris à faire son lit. D’une nature peu exigeante, il n’attend de toi que peu de choses : le border tous les soirs, lui raconter une histoire avant de se coucher et lui laver ses caleçons sales. Quand il jouit, il t’appelle Maman. Quand il ne jouit pas, il réclame un doudou. Il fait peur. Très peur.
Celui qui a un glaçon à la place du cœur
Quelle que soit la cambrure de son séant ou la performance de son engin viril, cet homme-là est aussi fréquentable qu’un troupeau de fans de Justin Bieber. Une fois la chose terminée, il préfèrerait se faire arracher un à un tous les poils pubiens plutôt que d’avoir le moindre contact physique avec toi. Et lorsque, par malheur ou déraison, tu lui parles de concepts barbares tels que « l’avenir » ou « les sentiments », il te fixe avec la même moue d’horreur que si tu venais de te transformer en limace fluorescente.
Celui qui a toujours raison (même quand il a tort)
Même si tu étais doctorante en physique quantique, celui-qui-a-toujours-raison trouverait un moyen de te prouver que sa théorie sur la tartine qui tombe du côté confiotte est fondée scientifiquement. Cet individu préfèrerait vendre la rate de sa mère sur ebay plutôt que d’admettre qu’un jour, son comportement ou ses paroles aient contenu le quart du tiers de la moitié de l’atome d’une erreur. Cette machine à culpabilité n’aura aucun scrupules à t’inonder de reproches stupides, et te reprochera jusqu’à ton existence. Fuis le, jeune Padawan : tu le vaux bien.
Celui qui te prend pour un vagin géant
Avant que vous ne passiez à la casserole, ce jeune homme était mignon et il t’écrivait des SMS dans un français parfait. Mais ça, c’était avant. Depuis que vous avez échangé vos fluides, ce vil personnage ne se donne même plus la peine de te dire « Bonjour », et a autant d’intérêt pour toi que pour sa première capote. Il ne t’adresse plus la parole que pour te décerner de poétiques alexandrins (« Viens tout de suite dans les WC, on va s’amuser »), et n’a d’intérêt que pour ton hémisphère Sud. Dans une autre vie, il a certainement du être un bonobo, mais cela ne l’excuse en rien.
Celui qui change de personnalité comme de chemise
Un jour, il te parle bébés et maison de vacances sur la Côte d’Azur. Un autre, il ne te parle plus.
Ce délicat individu, qui a été un grand comédien dans une vie antérieure, se plaît à endosser un nombre croissant de rôles tous plus complexes les uns que les autres. Souvent, ce grand fourbe est un mythomane hors pair : il est tout à fait capable de te raconter qu’il est en contrat avec les services secrets de Papouasie Nouvelle-Guinée depuis hier, ce qui l’empêche de venir chez tes parents en week-end.
Celui qui n’aime que lui
Même si il ne te connaît que depuis trente minutes, huit secondes et quarante dixièmes, il n’éprouve aucune gêne à te parler du montant (imaginaire) de son QI en le comparant à celui d’Einstein, et est incapable de commencer la moindre phrase par autre chose que « Moi, je… » ou « Et sinon je pense que… ». Si tu t’intéresses à autre chose qu’à lui, il criera au blasphème. Et si, pour une raison urgente (décès d’un membre de ta famille, programmation d’un documentaire sur les méduses sur Arte, arrivée de tes règles…), tu le délaisses momentanément, il ne t’adressera plus jamais la parole. Mais rassure-toi : personne d’autre que le miroir de sa salle de bain ne le supportera jamais plus d’une minute trente. Il finira donc sa vie seul et entouré de bouteilles de bière vides.
Celui qui ne rappelle jamais
Tu as mis plus de temps à écrire le premier SMS post-coïtal que tu lui as envoyé qu’à rédiger la dissertation de ton bac de français. Mais ce rustre personnage, méprisant tes douloureux efforts, ne t’a jamais répondu. Pourtant, tu as bien essayé d’attirer son attention en rédigeant diverses missives toutes plus désespérées les unes que les autres (« Reviens, t’as oublié ton caleçon Mickey à la maison », « Kikoo, je suis enceinte de toi », « Salu, sava ? », « J’t’ai pas dit, mais en fait j’avais la syphilis », etc). Rien ne sert d’user ton forfait SMS : plus tu le harcèleras, plus le fourbe aura le sentiment d’être puissant et victorieux.
Et toi, quel est le type de mec le plus foireux auquel tu as laissé voir ton intimité ?
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Les Commentaires
--> Hohoho, mon dernier copain c'était exactement ça combiné à "Celui qui te prend pour sa mère" !