Oyez oyez gentes damoiselles,
Nous allons aujourd’hui parler de la plus belle ville du monde, en laquelle mon objectivité et moi-même avons la chance d’habiter : j’ai nommé la rose Toulouse, cité du cassoulet, de Nougaro et de Jean-Pascal de la Star Academy. Attachez vos ceintures, c’est parti.
Gouleyants restaus
Les fondues de la Daurade – 1 rue Jean Suau – Alerte cholestérol : en ce lieu béni des dieux, vous pourrez manger un ou deux kilos de fromage, comme ça, sans personne pour vous dire « Laisses-en à ta soeur » ou « Arrête le munster, c’est mauvais pour les artères ». Un peu comme le paradis, mais avec des raclettes dedans.
?Le rond de serviette – 3 place du Peyrou – On continue dans le beau, le sain, le diététique, avec ce temple de l’abondance et de la plénitude. Pour 22 euros, le menu vous propose une entrée et un plat, mais surtout la possibilité de manger du foie gras de manière illimitée. Oui, illimitée. Comme dans vos rêves les plus fous, mais en vrai, et avec de la confiture et du gros sel.
Où se rafraîchir le gosier ?
La place Saint Pierre – Selon un dicton populaire inventé par un anonyme aviné,
« Qui Place Saint-Pierre jamais n’a vomi,
Est aussi Toulousain qu’un cassoulet de Moldavie »
« Chat-Bite à Toulouse », m’a dit ce jeune fou.
Vous l’aurez compris, pour rencontrer la fine fleur de la jeunesse étudiante, c’est par là qu’il faut bouger son booty la nuit venue.
Le jardin des thés – Place Saint Georges – En ce charmant endroit, tout n’est que luxe, calme et volupté. La place Saint-Georges, sur laquelle fut exécuté Jean Callas, est aujourd’hui habitée par une centaine de pigeons hystériques qui n’hésiteront pas à plonger dans vos assiettes pour vous chiper un bout de cheesecake. Si vous arrivez à préserver vos pâtisseries du bec de ces vils volatiles, vous serez sans doute conquis-es par leur goût exquis.
Friperies jolies
Toulouse est parsemée de nombreuses friperies – et ces dernières sont souvent bien moins chères que leurs consoeurs parisiennes.
Groucho rétro – 39 rue Peyrolières – Magasin magnifique, tenu par un passionné qui pourra vous retracer l’histoire de chaque vêtement. La pièce la plus ancienne présente ici est un corsage datant de la Révolution Française : toutefois, si le style sans-culotte vous inspire autant que le retour du string en lycra, vous pourrez flâner au milieu de vêtements et accessoire s- tous impeccablement conservés – datés des années 1900 à 1960. De plus, c’est le seul magasin dans lequel on peut entendre la quatrième ballade de Chopin tout en essayant des chapeaux centenaires. Inutile de vous dire que j’aime cet endroit d’un amour farouche.
Groucho vintage – 1 place de la Bourse – À deux pas de son jumeau, Groucho vintage propose une très belle collection de vêtements datant des années 80 et 90. Si vous êtes à la recherche d’un petit perfecto en cuir, c’est là-bas qu’il faut courir.
Le grenier d’Anais – 54 rue Peyrolières- Un bien joli magasin, hautement recommandable pour qui est épris des années 20 à 90. Ici, chapeaux, robes, tailleurs, chaussures et sacs font les yeux doux à votre carte bleue. La tentation est forte, et il est d’autant plus facile d’y céder que les prix sont extrêmement raisonnables. (NB : si, après avoir déambulé dans les trois friperies citées ci-dessus, vous assassinez votre compte en banque et le laissez gésir dans une mare d’agios, je décline toute responsabilité. Bisous bisous).
Particularités culturelles
Comme chacun sait, Toulouse est une capitale européenne – que dis-je, mondiale – de la culture et de l’Art. Festivals cinématographiques, évènements truculents, rencontres littéraires, séries de concerts y sont organisés à longueur d’année. À noter : depuis la nuit des temps, Toulouse voue une haine farouche à sa Bordelaise voisine, pour des raisons que le commun des mortels ignore. Cette inimitié donne lieu à de savoureuses blagounettes ( « Tu sais pourquoi la Garonne elle passe d’abord par Toulouse et ensuite par Bordeaux ? » « Euh, non, pourquoi ? » « C’est pour que les Bordelais boivent la pisse des Toulousains ! Hahahahaha ! ») Vous l’aurez compris, se trimballer avec un t-shirt « I love Bordeaux » à Toulouse est une certaine forme de suicide social, et vice-versa.

Pouvais-je vraiment écrire un article sur Toulouse sans insérer cette image ? Assurément, non.
Et maintenant, posez vos menottes sur vos palpitants pour l’hymne national.
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