Un pic lié à la reprise de la vie en collectivité
Les médecins parlent du “pic de septembre” : une hausse brutale des consultations et hospitalisations pour asthme, observée dès la première quinzaine de rentrée.
En cause, la concentration d’enfants dans les classes après plusieurs semaines d’été, favorisant la circulation des rhinovirus, principaux déclencheurs des crises. L’air des salles de classe, parfois mal aéré, accentue le phénomène.
À cela s’ajoute le stress de la reprise et une diminution de l’observance du traitement pendant les vacances.
Des facteurs de risque bien identifiés
Tous les enfants asthmatiques ne réagissent pas de la même façon. Ceux qui présentent une allergie aux acariens, au pollen de fin d’été (ambroisie, armoise) ou à certains poils d’animaux sont plus fragiles à cette période.
Le tabagisme passif, la pollution urbaine et un sommeil perturbé constituent également des facteurs aggravants. Les plus jeunes — en particulier avant 10 ans — sont les plus touchés, car leur système respiratoire est encore en développement.
Un suivi médical à renforcer avant septembre
Les professionnels de santé recommandent de programmer une consultation de contrôle fin août ou début septembre.
L’objectif est de vérifier l’efficacité du traitement de fond, ajuster si nécessaire la posologie et rappeler les bons réflexes en cas de crise.
Les enfants doivent toujours avoir sur eux leur inhalateur de secours (bronchodilatateur), idéalement accompagné d’un plan d’action écrit pour l’école. Ce document, transmis à l’enseignant et à l’infirmière scolaire, détaille la conduite à tenir en cas de gêne respiratoire.
L’importance de l’éducation thérapeutique
Au-delà du suivi médical, bien apprendre le geste d’inhalation peut être salvateur.
Beaucoup d’échecs thérapeutiques viennent d’une mauvaise utilisation de l’aérosol-doseur ou du dispositif d’inhalation. Certains centres de soins proposent des ateliers où les enfants et leurs parents s’entraînent avec du matériel factice.
Savoir reconnaître les premiers signes d’une crise (sifflements, toux nocturne, essoufflement à l’effort) permet aussi d’agir rapidement et d’éviter les complications.
Des gestes simples pour limiter les crises
À la maison, plusieurs habitudes peuvent réduire l’exposition aux allergènes : aérer les chambres tous les jours, changer régulièrement la literie, limiter les peluches, éviter la fumée de tabac.
À l’école, il est conseillé d’informer les enseignants sur les déclencheurs spécifiques de l’enfant et de prévoir des pauses adaptées lors des cours de sport. La pratique d’une activité physique régulière reste bénéfique, à condition d’adapter l’intensité et de s’assurer que le traitement de fond est bien pris.
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