C’est peut-être la première fois que vous en entendez parler, et pourtant le prix Irène Joliot-Curie existe depuis 2001. Accordé de concert par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et par Airbus Group, le prix a pour ambition de promouvoir la place des femmes dans la recherche scientifique en France, en mettant en avant des parcours impressionnants.
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Ce qu’il fait en trois catégories :- La catégorie « Femme scientifique de l’année », qui récompense une femme pour « une contribution remarquable dans le domaine de la recherche publique ou privée » sur l’ensemble de sa carrière, au niveau national comme international. Elle recevra 40 000€ pour soutenir ses travaux.
- La catégorie « Jeune femme scientifique, qui vise à encourager les travaux d’une jeune femme se distinguant par « un parcours et par des travaux qui en font une spécialiste de talent dans son domaine ».
- La catégorie « Parcours Femme entreprise », pour mettre en lumière la carrière d’une femme au sein d’une entreprise, ou « qui a contribué à créer une entreprise innovante » dans le domaine de la recherche. Ces deux derniers prix sont chacun dotés de 15 000€.
Un prix pour les motiver toutes (et rappeler une évidence)
En 2014, le prix Joliot-Curie avait récompensé trois femmes d’exception, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (et c’est bien long) :
- Hélène Olivier-Bourbigou était la « Femme scientifique de l’année », pour ses travaux dans le domaine de la catalyse moléculaire à l’IFP Énergies nouvelles (IFPEN) de Lyon – ou, plus simplement, une technique chimique plus respectueuse de l’environnement.
- Virginie Orgogozo pour le prix de la « Jeune Femme scientifique », chercheuse en biologie au CNRS récompensée pour ses travaux sur les mutations et les mécanismes fondamentaux de l’évolution.
- Séverine Sigrist pour le prix du « Parcours Femme entreprise », présidence fondatrice de Defymed SAS, une entreprise innovante dans le domaine du diabète.
(Pensez aux archives pour découvrir toutes les scientifiques récompensées !)
Vous l’aurez compris, ce prix est un véritable plan d’action de la part du ministère de l’Éducation nationale en faveur de la parité dans les milieux des sciences et de la technologie, encore, en 2015, trop majoritairement masculins. Une entreprise qui lui a valu le soutien de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies. Cette année, France Culture est même une nouvelle fois partenaire officiel du Prix Irène Joliot-Curie.
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Le prix porte, après tout, le nom d’une célèbre femme scientifique et politique française, qui ne s’est pas contentée d’être la fille de Pierre et Marie Curie en découvrant notamment le phénomène de radioactivité artificielle, ou la transformation d’un élément stable en élément radioactif. Un bien beau modèle pour crier haut et fort au monde, et aux jeunes femmes attirées par les sciences sans oser se lancer, qu’elles aussi, elles peuvent le faire.
Prix Joliot-Curie édition 2015 — où en est-on ?
Les candidatures pour l’édition 2015 sont ouvertes jusqu’au 16 juin à minuit (dossiers de candidatures disponibles sur le site du Ministère), avant d’être confiées aux bons soins du jury constitué par l’Académie des sciences et l’Académie des technologies, chargé de désigner les trois lauréates de cette année. Et comme le souligne le règlement :
Peut faire acte de candidature, toute femme, sans condition de nationalité, dont l’activité professionnelle est dédiée à la recherche dans tous les domaines scientifiques et/ou à la technologie. La candidate doit résider en France et doit exercer des activités de recherche et/ou de technologie dans une entreprise ou un organisme public ou privé français, sur le territoire français, depuis au moins trois ans.
La remise des prix sera par ailleurs présidée par Catherine Cesarsky, astrophysicienne et Haut-Commissaire à l’énergie atomique. Avouez que ça claque.
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Bref, un évènement dont on ne manquera pas de vous reparler…!
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