On a toutes un premier émoi cosmétique, non ? Mais siii, ce rouge à lèvres tout sec que vous rêviez de piquer en douce à maman quand elle n’était plus dans la salle de bains, ou cette première ombre à paupières achetée dignement avec les sous des parents. Certes, on a pas toutes commencé la crème de jour à 12 ans, mais on se souvient forcément d’un produit qui faisait fantasmer. Les filles de la rédac’ ont donc élu leur madeleine glossée de Proust, bien avant de devenir les jeunes femmes que l’on connait.
Anne-Lucie était sans doute déjà une biatch des temps anciens puisque son premier émoi vient d’un gloss ultra célèbre, la Rollette de Debby. Comment ça tu t’en rappelles pas ?
Mais si, un tube en verre surmonté d’une bille en plastique pour libérer le gloss bien collant. De plus, de nombreux goûts étaient disponibles : fraise, chewing-gum, banane ou chocolat, il suffisait de prendre ce qui nous faisait frétiller. Certaines éditions avaient carrément un capuchon en caoutchouc, un peu comme les boucles d’oreilles en forme de virus du sida qui faisaient fureur à la même période. La grosse classe.
Aujourd’hui, cette forme de gloss est moins courante et a laissé place à des applicateurs beaucoup moins rigolos, comme quoi, on ne sait plus s’amuser.
Beaucoup de souvenirs sont liés aux odeurs. L’être humain possède une mémoire olfactive très importante, qui refait apparition souvent lorsque l’on ne s’y attend pas, par exemple quand tu vas sniffer un parfum qui te rappelle quelqu’un.
C’est sans doute pour cela qu’Emilie la rouquine aime l’Eau de Cologne de mamie, qui est une odeur chère à beaucoup de personnes. Pourquoi ? Parce qu’on a quasi toutes une mamie qui mettait de l’Eau de Cologne un peu forte ou poudrée, une odeur qui ne se fait plus beaucoup.
Je me demande donc : plus tard, est-ce que nos petits enfants diront que mamie elle sent le Amor Amor ?
Nos années 90 furent aussi la naissance des produits les plus improbables. Ce sont les mascaras capillaires qui ont inspiré Jack et fait frétiller son coeur de jeune fille en fleur.
Un mascara capillaire, oui oui, cette chose immonde ont on a jamais compris l’intérêt et qui existait surtout en couleur bleu roi pour des raisons inconnues. De une, ça collait la mèche façon pâté coloré, de deux, ça niquait les cheveux, de trois, ça colorait l’oreiller si on dormait avec. Vraiment, faut m’expliquer qui est l’inventeur de cette ignominie.
Je propose donc, en hommage à Jack Parker, que chaque madmoiZelle possédant encore l’objet du diable lui envoie et qu’en échange nous obtenions chacune une mèche de ses beaux cheveux ondulés, encore poisseux de pigments douteux. Ce sera notre doudou à nous.
Emilie Laystary m’a raconté une anecdote tellement mignonne que j’ai envie de retourner 15 ans en arrière pour lui tirer sur les joues en disant « ma poupouilleeeeeeette ! » et de vous la livrer telle quelle.
« J’ai toujours adoré voir les tranches de concombre sur les meufs dans les salons de beauté des séries américaines et je ne saurai jamais si sur moi ça a vraiment marché, mais : je demandais toujours à ma Maman de me laisser quelques rondelles de côté. Et peu importe si elle oubliait : j’allais les rechercher dans la salade thon-maïs-vinaigre balsamique du frigo, je remontais dans ma chambre et je faisais ma sieste de gamine de 9 ans, persuadée que 1. mes paupières seraient plus reposées après, 2. les fantômes n’aiment pas les concombres, donc je ne les intéresserai pas, 3. les rondelles de concombre sur les yeux c’est un truc de ricaine classe sexy sur les campus. »
Comprenons par là : Laystary était déjà obsédée par la bouffe quand elle était petite, et elle était bien naïve.
Flo a vécu une enfance traumatisante : je veux dire par là, sa grand-mère lui courrait après avec une bouteille d’eau de toilette Chèvrefeuille d’Yves Rocher, à grands coups de pschiiiit pschiiiiiit, pour lui donner la bonne odeur du parfum. Problème, Flo devait finalement sentir la mouflette des buissons, à 14 kilomètres à la ronde.
Dès lors, elle a décidé de se venger et de laisser aller les odeurs de la nature, ce qui explique sans doute pourquoi aujourd’hui elle sent uniquement le cookie fait maison et le shampoing Dove.
Eh oui ! Avant de devenir des journalistes de renom, nous aussi on a connu les instants naïf de l’enfance et les eaux de toilette Pom d’Api.
Et toi, c’est quoi qui te faisait palpiter quand tu n’étais encore qu’un grumeau ? Ou pire, est-ce que ta maman t’interdisais l’accès au maquillage ? Tu peux te confesser, maintenant t’as le droit, t’es une grande.
Les Commentaires
Très chère nous avons manifestement des gouts similaires !!
Je faisais de la gym à l'époque des mascara pour cheveux et je me souviens d'une photo de groupe ou l'on étaient sencées représenter les pin up à la plage pour les premiers congés payés !
Quand je revoie la dites photo, on se croirait plutôt dans une manif de travelos ...