Live now
Live now
Masquer
naked-and-famous-jeans
Mode

Naked & Famous, la marque de jeans venue de l’espace

Naked & Famous est une marque de jeans totalement délirante : denim phosphorescent, assez épais pour tenir debout tout seul, concours de délavage… Présentation par LeReilly, qui est tombé amoureux de ces jeans pas comme les autres.

« Comment sont fait les jeans ? »

Cette innocente recherche Google, tapotée pendant une nuit sans lune, m’a mené beaucoup trop loin. J’ai, en quelques clics et plusieurs heures d’insomnie, découvert un puits sans fond, un univers parallèle entier fait de règles à la Fight Club érigées par des personnes folles.

Après m’être mis à jour sur la filière textile, je suis passé à la découverte du haut de gamme. J’ai appris par exemple l’existence du « selvedge » (contraction de self-edge : bord qui se suffit à lui-même), qui désigne cette façon plus coûteuse et qualitative de tisser le coton de sorte à ce que les bords de la toile soient bien cousus (ce qui donne ces bordures au top une fois le pantalon retroussé).

Incapable de m’arrêter là, j’ai ensuite essayé de voir tout ce qu’il était possible de faire autour de l’idée même du jean, jusqu’où on pourrait pousser le vice, s’il existait des savants fous du denim. La réponse est oui.

La réponse est la marque canadienne Naked & Famous.

Leurs jeans se conforment aux standards des pantalons moyen/haut de gamme tournant autour des 150-250$ : du coton de qualité, épais, tissé dans des usines japonaises disposant d’équipements vintage capables de produire de la toile selvedge, qui sera ensuite transformée au Canada par de la main-d’oeuvre locale. Le tout est teint de manière brute, sans fixation (chimique) de couleur, pour des pantalons un peu raides qui se personnaliseront au fil du temps (il conviendra de les briser à sa volonté, un peu comme un étalon sauvage des plaines).

La seule différence avec des marques comme APC ou Nudies, c’est que Naked & Famous a décidé d’aller un cran plus loin. Et si on poussait le vice jusqu’au bout ? Et si on fabriquait des jeans bizarres juste pour voir si c’est possible ?

naked-and-famous

Oui, il tient vraiment debout tout seul.

Parcourir le catalogue des pantalons Naked & Famous est un peu l’équivalent denim de se promener dans la fabrique de chocolat de Willy Wonka. On trouvera le jean le plus épais du monde (32 oz, là où la moyenne des Levi’s tourne autour de 10/12 oz !), le jean avec de la laine, du kevlar, des fibres de chanvre, des fibres d’ananas, le jean qui change de couleur avec la chaleur, le jean argenté miroir, le jean aux fibres brutes qui délave marron au lieu de blanc, le jean aux fibres teintées qui délave rouge au lieu de blanc… et bien d’autres inventions follement géniales.

Chaque nouvelle collection est un modèle d’innovation et d’inventivité, parfois au mépris du bon goût le plus élémentaire. C’est sûrement pour cette raison que les rares grands magasins parisiens qui stockent du Naked & Famous se cantonnent à leur modèles les plus classiques (toile japonaise, selvedge, et c’est à peu près tout).

naked-and-famous-2

L’inattendu concours de délavage que Naked & Famous propose à ses client-e-s

Si on veut plonger dans le YOLO, perdre pied pour de bon, il faut se tourner vers des magasins en ligne étrangers comme

Tate+Yoko ou BlueOwl, galérer pour trouver des modèles pour femmes, affronter les risques de mauvaise taille (BlueOwl a une bonne grille de correspondance des tailles, mais en gros, prévoyez deux tailles en-dessous de votre taille mesurée réelle, comme chez Levi’s), et les frais de port ponctionnés par les goules de chez UPS.

Mais le jeu en vaut la chandelle, puisqu’on reçoit comme récompense un jean complètement fou, unique et personnalisé, à quelques mois d’usure d’être marqué à vie par votre fessier. Quand bien même ces pantalons démarrent aussi rigides et rêches que la langue d’un vieux sugar daddy, ils finiront tannés, à votre taille, épousant votre corps mieux que votre dernier-e amant-e.

J’ai déjà pour ma part deux modèles, le Green Weft (indigo dehors, vert à l’intérieur) et le Red Core (qui tire vers le rouge en s’usant), en attendant mon prochain craquage, toujours plus loin dans le n’importe quoi.

naked-and-famous-3

Ce que c’est beau quand même.

D’ici là, ayant bien appris mes leçons sur les forums de doux dingues du denim, je refuse de les laver avant six mois, et j’astique chaque tache avec douceur et doigté, n’hésitant pas à passer à mon tour pour une personne un peu givrée.

Venez, rejoignez-moi du côté indigo de la force. Ainsi, tou-te-s ensemble, nous pourrons remuer nos bootys en choeur, jusqu’à ce que délavage s’ensuive.


Les Commentaires

6
Avatar de Billie The Kid
29 mai 2015 à 16h05
Billie The Kid
Merci pour la découverte!

Comment est-ce qu'ils taillent? Je suis intéressée par un de leurs jeans en coupe "skinny" mais pas moyen de trouver des reviews sur internet pour leurs jeans femme...
0
Voir les 6 commentaires

Plus de contenus Mode

1-Uoc5vGsS
Mode

Les plus beaux bijoux et montres à s’offrir à prix réduit pour le Black Friday

Beauté

Adoptez cette routine beauté petit budget pour un look Make up no make up toute l’année

Humanoid Native
Source : URL
Mode

Atteinte du syndrome de Pica, Laurette mange du papier toilette et des éponges

1
[Image de une] Horizontale (21)
Lifestyle

5 raisons d’oser passer aux culottes de règles Vania en cette rentrée 2024 

Source : URL
Daronne

Le mois de septembre est un ENFER pour les parents (et surtout pour les mères)

Deux femmes en train de sortir des vêtements d'un placard // Source : Vinted
Conseils mode

Pour changer de Vinted, voici 3 plateformes de seconde main fiables et tendance

1
Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

Source : URL
Daronne

Chronique d’une daronne : Je ne suis pas copine avec les mères de l’école (j’assume)

14
Source : AFP
Mode

Clôture des JO de Paris 2024 : Zaho de Sagazan critiquée pour sa tenue, elle répond

7
Source : Photo - AFP
Mode

Cérémonies d’ouverture des JO 2024 : où voir les robes de Céline Dion et Aya Nakamura ?

igor-omilaev-gBIoMp44Bvg-unsplash
Mode

Confession d’une accro aux réseaux : les algorithmes qui dirigent ma réalité

La vie s'écrit au féminin