Ceci est le deuxième épisode du journal de bord de confinement d’une Rockie qui découvre la vie de couple !
Ça finit quand le confinement déjà ? VITE, c’est bien ça ?
Il y a une dizaine de jours, je partageais avec toi mon journal de bord de confinement, moi qui ai choisi d’emménager (un peu prématurément) avec mon mec pendant toute la durée de la quarantaine.
Je suis donc confinée à la campagne dans une région très peu touchée par le coronavirus, dans une grande maison dans laquelle mon mec vit avec ses deux colocs, dont une est finalement partie rejoindre ses parents.
Mon mec et moi vivant d’ordinaire en relation à distance et étant deux êtres très indépendants avec un grand besoin de solitude, je ne te le cache pas, avec le contexte pourri de la pandémie, l’adaptation est LOIN d’être facile.
Voici donc la mise à jour de mon journal de bord de confinement avec mon mec, à J+20 de vie commune !
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : je veux rentrer dans ma maison
J’aime mon mec de tout mon cœur, cette maison est spacieuse et le jardin est très agréable, je n’ai VRAIMENT pas à me plaindre, c’est certain.
Mais par pitié, rendez-moi mon petit appartement avec balcon !
Je ne vais pas te l’apprendre, ce contexte de confinement et de pandémie ramène son lot d’anxiété, de questions existentielles, et pour ma part de projets pro à court et moyen terme complètement chamboulés.
Alors je panique, je cogite, ma courbe de stress s’affole à vitesse grand V, et dans ces moments-là, je n’ai qu’une envie : être chez moi.
Chez moi avec mon lit, toutes mes affaires qui m’entourent même si je ne les utilise pas, mes toilettes, ma bouillotte, ma fenêtre et mon espace pour regarder le plafond quatre heures d’affilées si j’en ai envie.
Le savais-je avant de prendre la décision de prendre une petite valise pour deux semaines et de débarquer ici ? Oui. Ai-je minimisé l’impact de cette décision sur ma santé mentale et l’impact sur notre couple ? Oui, tout à fait.
Heureusement, je ne ressens pas 24h/24 ce besoin d’être chez moi et je suis toujours aussi heureuse d’être tout près de mon chéri quand j’ai besoin d’être rassurée, mais quand même, parfois, j’ai envie de retrouver mon lit, mes oreillers, et mon doudou que je n’ai pas emmené avec moi.
Et de profiter de mon espace, SEULE.
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : les embrouilles se multiplient
La semaine dernière, je ne vais pas te le cacher, c’était TRÈS TENDU.
Comme je te le disais en début d’article, mon mec et moi sommes deux personnes très indépendantes avec un gros besoin de solitude n’ayant jamais passé autant de temps ensemble, et mon mec a quelques soucis de communication quand quelque chose le chagrine…
Du coup, une discussion s’est imposée.
L’ambiance générale de la maison se détériorant à vue d’œil, et voyant que nous étions de moins en moins naturels l’un avec l’autre, il a fallu qu’on se prenne entre quatre yeux pour mettre tout à plat.
Et grosso modo, ça a donné ça :
Lui : je suis déprimé, ça me rend malade de ne pas me dépenser et de ne pas sortir comme je veux, j’ai besoin de solitude mais je n’arrive pas à prendre du temps juste pour moi, toutes mes journées tournent autour de toi et je te sens distante, je me sens moche et j’ai l’impression que tu ne me désires plus, je ne sais pas comment vont se passer les prochains mois et ça m’angoisse, je fais des cauchemars la nuit ce qui indique que ça ne va vraiment pas.
Moi : j’en ai marre que tu fasses la gueule tous les jours et que quand je te demande si ça va tu me dises « oui et toi ? » alors que je sais que ça ne va pas, tu peux me parler je suis là pour t’écouter, j’ai besoin de solitude, tu es beau, je te désire, je t’aime, on va faire du sport ça nous fera du bien, prends tout le temps que tu veux pour être seul ça m’est égal c’est pour notre bien, moi aussi je suis angoissée donc ça me rend un peu plus distante qu’à l’ordinaire.
Après une petite heure de discussion, nous en sommes venus à la conclusion que ce que nous vivions-là était déjà très difficile pour chacun de nous deux séparément, et qu’il fallait accepter que c’était une charge supplémentaire de vivre tous les deux dans une maison qui n’est pas la notre, de surcroit avec une troisième personne avec nous…
On le savait déjà, oui, mais en discuter nous a fait le plus grand bien, et depuis, ça va tellement mieux !
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : notre chat enfant
Je vous ai dit que mon mec avait un chat ? Non ? Maintenant c’est fait.
Dans la vie de tous les jours, je n’ai pas d’animal de compagnie, et je n’en ai jamais eu. Je garde des chats de temps en temps pour dépanner, mais avoir un être vivant en permanence dans la même pièce que moi au quotidien, ça a tendance à m’agacer.
Je me sens tout de suite obligée d’être aux petits soins avec l’animal, et c’est comme s’il me pompait toute mon énergie vitale.
J’adore les animaux, mais j’estime que c’est une charge émotionnelle et une responsabilité que je n’ai aucune envie d’assumer pour l’instant. Et ma vie étant aussi changeante que le vent, je ne veux pas être freinée par le devoir qu’incombe de prendre soin d’un petit être à poils.
Mon mec a un chat avec qui il entretient une relation très fusionnelle. Quand je les regarde, parfois, j’ai l’impression qu’ils viennent de la même portée.
Pendant les premiers mois de notre relation, monsieur le chat passait son temps à me faire la gueule. Il avait l’air d’estimer que j’accaparais trop l’attention de son maître quand je pointais le bout de mon nez.
Avec ce confinement, comme je télétravaille, je suis toujours la première levée, la première à le nourrir, la première sur qui il peut s’asseoir pendant de longues minutes pour réclamer des caresses, et je peux le dire officiellement : ça y est, nous sommes amoureux.
Petit à petit, j’ai pris de plus en plus à cœur la vie de ce petit chat de 2 ans, et nous prenons soin de lui à deux, tellement que j’ai parfois l’impression que c’est notre bébé.
Parfois nous l’observons de longues minutes avec tendresse quand il joue ou qu’il dort. Nous lui parlons, lui avons créé un nouveau petit espace couchette au pied du lit, et chaque soir avant de dormir c’est séance de câlins et massages à trois dans le lit.
J’ai parfois la sensation que ce chat est comme notre progéniture, si bien que nous en rions et que mon mec s’amuse à me comparer à une maman poule. C’est grave docteur ?
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : moins de sexe, plus de branlette et le retour des sextos
Il y a 10 jours je te racontais à quel point notre vie tournait autour du cul. Spoiler : ça s’est bien calmé.
Avec la mauvaise ambiance de la semaine dernière, nous sommes passés de 3 baises par jour a 1 tous les deux jours, diminution symptomatique d’un gros malaise entre nous.
Pendant cette période de froid, j’ai ressenti que nous avions tous les deux besoin de retrouver nos petites habitudes masturbatoires, seuls dans notre coin. Et comme il y a une intruse dans la maison, ça n’est possible que dans notre chambre.
Alors quand je travaille, il se branle en haut, et quand j’ai fini le travail et qu’il geek
en bas, c’est à mon tour.
Évidemment, en le faisant nous ne nous étions pas concertés, mais c’est quand je suis montée dans la chambre samedi après-midi et que je l’ai trouvé dans le noir la main sur la bite que nous en avons discuté (entre autre…), et que ça nous a fait bien rire de nous rendre compte de nos petits stratagèmes.
Avec cette diminution de nos parties de jambes en l’air et le retour de la branlette en solo, il y a autre chose qui est revenu en force : les sextos !
Et oui, en tant que couple dans une relation à distance, nous sextotons ÉNORMÉMENT. Nous avons l’habitude de nous envoyer beaucoup de nudes, et ça me manquait. Mais qui a dit que vivre ensemble devait signer la fin de l’envoi de nudes ?
Ces petits jeux ont refait surface quand nous ne sommes pas dans la même pièce de la maison, et ça leur rajoute une dimension encore plus excitante.
Tout ceci étant dit, je suis bien contente que depuis notre discussion tout aille mieux et que le sexe revienne en force. Car au-delà de l’aspect purement sexuel, ce sont des moments de tendresse et de complicité dont nous avons grandement besoin en ce moment !
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : la répartition des tâches ménagères
Je ne mentirai pas en disant que je fais désormais plus le ménage et la vaisselle que je ne baise. Et franchement, ça commence doucement à m’embêter. Je sais bien ce que tu t’imagines en lisant ces lignes :
« Encore un couple où c’est la femme qui range tout et l’homme qui se la touche, la charge mentale a de beaux jours devant elle ! »
Mais je t’arrête tout de suite, s’il y a bien quelque chose dont je ne me plains pas, c’est de la répartition des tâches ménagères.
Mon mec fait la cuisine à tous les repas parce que je déteste ça, moi je fais la vaisselle parce qu’il déteste ça. Nous rangeons tous les deux le reste de la maison quand le besoin survient, et tout ça s’équilibre très naturellement sans même avoir besoin d’en parler.
Quand il a la flemme de faire à manger j’y viens, et quand j’ai la flemme de faire la vaisselle il s’y colle. C’est une crainte que je n’avais pas en emménageant avec lui et je suis heureuse de m’apercevoir que, pour l’instant, j’avais raison.
Ceci étant dit, nous passons TOUT NOTRE TEMPS à passer l’aspirateur, nettoyer, pour deux raisons :
- Nous vivons avec une colocataire qui visiblement ne connaît pas le sens du mot « propreté »,
- La (très) vieille et grande maison dans laquelle nous vivons créé de la saleté aussi vite que le chat perd ses poils.
Couplons à ça mon mec qui pète un câble psychologiquement et change tous les meubles de place, mes grosses allergies à la poussière qui m’obligent à aérer et dépoussiérer tous les jours : c’est un véritable enfer.
Je ne pensais pas devenir mère au foyer et femme de ménage de sitôt, décidément. Mon petit appartement sans jardin lui au moins n’est pas si crade !
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : caca, pipi, prout
Tu te souviens de mon aérophagie ? Si ce n’est pas le cas, c’est que tu as vraiment raté tout le début de ce journal de bord !
Et te souviens-tu comme je clamais il y a encore deux semaines qu’il était IMPOSSIBLE pour mon mec et moi de péter l’un devant l’autre malgré notre décomplexion totale dans le fait d’en parler ?
Il semblerait que le confinement ait fait avancer les choses BEAUCOUP plus vite que prévu, si vite que j’ai été victime d’un trop plein d’euphorie et de confort il y a quelques jours.
Alors que nous étions au lit un matin et que comme tous les matins nous échangions sur nos urgentes envie de péter, ce qui donne généralement lieu à un levé direction les toilettes, cette fois-ci, sans le moindre complexe et après que je l’ai provoqué en lui faisant une blague, monsieur m’a tout bonnement pété dessus.
Dessus, oui. Sur la cuisse. Si bien que l’air sortant a fait un joli bruit très gracieux en rentrant en contact avec ma cuisse. Dans un fou rire j’ai tenté de le gronder en lui disant qu’il avait dépassé les bornes des limites, et il m’a rétorqué :
Tu pisses dans la douche quand on se lave ensemble, c’est pire !
Suis-je la seule à considérer que péter sur l’autre et bien plus loin sur la courbe du laisser-aller que le pipi dans la douche ?
Vivre en couple à cause du confinement J+20 : heureux d’être à deux
Je suis quand même obligée de finir cet épisode de mon journal de bord par du positif et du gnangnan, parce que malgré les moments difficiles, je suis quand même sacrément chanceuse et je m’en rends bien compte.
Chanceuse de vivre mon confinement dans une grande maison avec un jardin dans lequel je peux prendre l’air quand je suffoque trop. Chanceuse de pouvoir télétravailler quand d’autres ont été coupés de leurs revenus.
Chanceuse d’être en couple avec un mec merveilleux qui prend soin de moi, essaye de communiquer autant que possible, est toujours ouvert à la discussion. Un mec qui s’en fout que mes cheveux huileux de cure de sébum soient intouchables et que j’ai définitivement abandonné l’idée de m’épiler.
Un mec qui commence toujours par se remettre en question quand il y a des tensions entre nous.
Alors oui, on ne va pas se le cacher, je pense que lui comme moi aurions aimé que cette première petite expérience de vie à deux ne se fasse pas si tôt et dans de telles circonstances.
Mais je crois que nous sommes tous les deux sacrément heureux de toujours être persuadés que nous allons passer notre vie ensemble, et ça c’est quand même sacrément chouette.
Il ne reste plus qu’à prier qu’on ne fêtera pas nos un an en confinement !
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