Le collectif Les Morts de la Rue a pris l’habitude, en décembre et en juin, de rendre hommage aux personnes qui ont péri dehors. Ces six derniers mois, l’association en a dénombré pas moins de 202. Un chiffre édifiant, que les Morts de la rue dénoncent en mêlant l’art au message politique.
Hier (le 6 décembre), le collectif s’est réuni sur la place de la Bourse dans le deuxième arrondissement de Paris pour commémorer les 202 personnes décédées faute d’abri. L’association, en collaboration avec In Ze Street, a alors formé un tas de corps avec des poupées de chiffons symbolisant les personnes décédées. Devant cet amas de faux cadavres, Les Morts de la Rue ont récité leurs prénoms, leurs âges et l’endroit où ils ont perdu la vie.
Fondé en 2002, le collectif oeuvre pour rappeler que vivre dans la rue diminue considérablement l’espérance de vie (l’âge moyen du décès d’un sans-abri est de 49 ans alors que l’espérance de vie d’un-e Français-e est de 81,5 ans), en dénonce les causes, soutient les familles des défunt-e-s et veille à la dignité des funérailles, comme il l’explique sur sa page Facebook. Pour vous renseigner sur les Morts de la Rue, n’hésitez pas à faire un tour sur leur site.