Depuis Kung-Fu Panda, je me suis souvent demandé comment, par quel miracle de la nature, une oie pouvait être le papa d’un panda. Que s’est-il passé ? Le jar a-t-il séduit une demoiselle panda mal dans sa peau à l’orée de son adolescence ? Le bébé panda est-il né dans un œuf, a-t-il été allaité ? Pourquoi n’a-t-il aucune plume d’aucune sorte sur son pelage ? A-t-il les mains palmées ? Les pieds plats ? Vous allez dire que je me pose trop de questions, mais que celle qui ne s’est jamais demandé qui de l’œuf ou la poule me jette la première coquille. Faute de réponse, j’ai fini par ranger ces questions-là dans la case des mystères irrésolus de la nature, juste à côté de l’amour et des enfants blancs de Mickaël Jackson.
C’était avant que l’industrie du cinéma ne décide, sans doute pour mettre un terme à toutes ces interrogations, de faire une suite à Kung-fu Panda. J’ai nommé Kung-fu Panda 2.
Dreamworks se la joue à la Dreamworks, et utilise les marques qui avaient déjà plu dans Shrek et le premier opus des aventures du panda bagarreur : de l’humour, des références, des gags fixés sur un scénario simple mais solide, de quoi plaire au petit mais aussi aux plus grands. Et surtout aux plus grands. Parce que c’est pas Kléo, 7 ans, qui va comprendre la référence à Pac-man dans la ville assiégée.
Dans cette suite, qui pourrait éventuellement être appréciée même sans avoir le premier film, on en apprend plus sur Po. Le panda maîtrise tous les gestes du kung-fu depuis qu’il a été nommé Grand Dragon, il se bat comme un dieu qui aurait mangé trop de big mac (habahoui mais ça reste un dieu) et se la coule douce avec les 5 Cyclones, Tigresse, Mante, Singe, Vipère et Grue.
Sauf que, un jour, alors qu’ils effectuent une mission de routine pour sauver un village qui se fait piller, Po tombe sur un symbole qui le replonge en enfance, dans des souvenirs très douloureux. Ce symbole c’est celui de Shen, un paon assoiffé de pouvoir qui a tenté de supprimer tous les pandas après une prophétie. S’ensuit une quête d’identité, qui suis-je, d’où viens-je, est-ce qu’il reste du tofu ?
Parce que le Kung-fu c’est pas que distribuer des tartes, c’est aussi trouver un équilibre avec soi-même, s’accepter, se dépasser, découvrir la paix intérieure. Qu’on se rassure, c’est un sujet grave, le génocide des pandas*, mais on est quand même là pour rigoler du coup c’est traité de façon bonhomme et cocasse avec de très beaux effets visuels, notamment grâce aux chorégraphies de combat avec le paon, un effort du côté du son et des gags sur-pre-nants. On s’y attend pas, c’est le pied, j’ai ri comme une morue hilare (oui, dans mon imaginaire les morues se fendent la poire).
Par contre, du côté des défauts, on sent que Dreamworks a voulu en faire encore plus que pour Kung-Fu Panda 1. Du coup, Po est encore plus jackblackesque, encore plus maladroit, encore plus flasque, les blagues sont encore plus exploitées jusqu’au bout et de temps en temps on se retrouve à la limite entre « plus » et « trop ». Et puis Tigresse est devenue molle comme un chewing-gum en plein soleil, c’est désolant. Mais dans l’ensemble, c’est un film à voir, en 3D ou pas, ça n’apporte pas grand-chose de plus.
Maintenant que j’ai compris pourquoi Po n’a pas de plumes aux pattes, industrie du cinéma, si tu m’entends, il serait temps d’expliquer comment ça se fait que le roi Richard, qui est un lion, est l’oncle de Belle Marianne qui est une renarde…
* d’ailleurs si tu veux sauver les pandas, la WWF est là pour ça
Les Commentaires
De belles chorés, surtout le paon, de belles images (j'ai beaucoup aimé les séquences "flasback" qui cachent un scénario un peu simple (on est pas des quilles, on comprends très vite ce qui ce passe), et surtout des blagues un peu lourdes...(suis-je la seule a en avoir marre de ces "ralentis-physiques-et-auditifs-avec-grimaces" qui sont sensés être drôles?
Mais un méchant pas (trop) manichéen, ça fais plaisir!! même si ce film est centré sur Po, et les autres persos sont éclipsés, on passe quand même un bon moment!
Même si Grue, Vipère et Singe, on les entends quasiment pas...(surtout Grue) mais c'étais émouvant je trouve le moment où
Mais PITIE Dreamworks arrêtez avec vos ralentis!!!!! vous en foutez partout!!!