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Amours

Comment j’espère guérir mon couple, après des violences morales et des disputes

Claire et Pierre-Louis sont en couple depuis 4 ans. Récemment, ils ont réalisé que certaines situations posaient problème dans leur relation et ont choisi d’en parler.

Les prénoms ont été changés.

Pierre-Louis, 24 ans, et Claire, 26 ans, sont en couple depuis 4 ans. L’an dernier, ils ont emménagé ensemble.

Pierre-Louis est encore étudiant, Claire travaille depuis peu.

Le message qui a attiré mon attention

Récemment, madmoiZelle a reçu un message de Claire dans lequel elle raconte un épisode survenu récemment dans sa vie de couple.

Son récit, qui lui semblait anecdotique, a attiré l’attention de Louise, CM et responsable des podcasts, et moi-même. J’ai donc discuté avec Claire, puis avec son petit ami, Pierre-Louis.

J’ai découvert comment fonctionnait leur couple et j’ai réalisé que nombre d’entre nous pouvaient tirer des leçons de leur expérience.

C’est pourquoi je raconte leur histoire aujourd’hui.

À lire aussi : 10 erreurs de couple que je ne veux plus jamais reproduire

La prise de conscience sur leur couple

Un après-midi, Claire découvre le compte Instagram du CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) de la région PACA via la story de madmoiZelle.

Elle lit quelques témoignages qui sont identifiés par le CIDFF comme des faits de violences psychologiques et morales. Elles se reconnaît dans certaines situations qu’elle a vécu dans son couple.

Pierre-Louis la découvre dans tous ses états et lui demande ce qui se passe.

Claire est inquiète, lui montre les histoires qu’elle a lues et lui affirme qu’elle s’identifie à ses témoignages.

Elle m’explique au téléphone :

« Je trouve que le terme « violences morales » est trop grave pour décrire ce que j’ai vécu avec Pierre-Louis.

Je ne le ressens pas comme ça. C’est vrai que certaines situations me font du mal, peuvent me rendre malheureuse mais je n’identifie pas cela comme des violences psychologiques. »

Pour autant, Claire réalise que certaines de ces situations ne sont pas anodines.

De quelles situations parlent-elle d’ailleurs ? Elle me répond :

« Ça peut-être des exigences venant de moi ou de lui, qui résultent d‘une certaine jalousie. Par exemple, il a une amie chez qui je ne veux pas qu’il dorme.

De son côté, il m’a demandé de moins fréquenter un collègue de bureau. »

Pierre-Louis confie que la requête de Claire l’a agacé au début mais il la comprend aujourd’hui.

La grosse dispute dans le couple

Quand Claire lui énumère les contextes dans lesquels elle s’est reconnue, Pierre-Louis lui avoue qu’effectivement, il sait qu’il a pu faire preuve de violences morales envers elle dans le passé.

Claire m’avoue avoir été surprise de l’entendre dire ceci.

Pierre-Louis faisait allusion à une des plus grosses disputes survenues dans leur relation, l’an dernier. Ils venaient tout juste d’emménager ensemble, et étaient encore en phase d’adaptation.

Pierre-Louis me raconte :

« Je suis rentré de soirée complètement bourré. Claire et moi avons commencé à se parler et je sais que la dispute ne partait de rien et qu’elle a pris des proportions énormes. »

La suite, Pierre-Louis l’a oubliée, à cause de l’alcool. Dans la tête de Claire, les souvenirs sont moins flous :

« Je ne pourrais pas dire exactement ce qu’il m’a dit mais c’était des choses rabaissantes.

Comme quoi tout ce qui ne va pas dans le couple était de ma faute, que j’étais égoïste, de toute façon il aller me quitter… »

Le lendemain, Pierre-Louis se rappelle l’altercation mais pour lui, ce n’était qu’une embrouille banale de fin de soirée.

Remise en question après la dispute dans le couple

Tous deux en ont reparlé. Claire lui a tout raconté. Et Pierre-Louis se rend compte de la gravité de la situation. Il ne s’excuse pas tout de suite, se sent très mal et réalise qu’il est allé trop loin.

Suite à cette discussion, il se remet en question et décide de faire des recherches sur Internet et découvre ne pas avoir été le premier à agir de manière abusive envers sa copine.

« Je n’ai jamais fait preuve de violences physiques, je ne l’ai jamais insultée ou utilisé des mots qui pourraient la dégrader. C’était dans les idées que j’ai été violent.

J’ai compris que le choix des mots pouvait avoir un impact terrible sur les autres et surtout pas toujours sciemment. »

Surcharge émotionnelle à cause du manque de communication

Si Pierre-Louis a craqué sur sa copine ce soir-là, c’était dû à ce qu’il appelle une « surcharge émotionnelle ». Si elle est arrivée, c’est parce qu’il a gardé en lui des choses qu’il aurait dû exprimer.

Aujourd’hui, la discussion dans le couple est un pilier fondamental pour Claire et Pierre-Louis.

Pour Claire, cela lui a toujours semblé naturel. Pas pour Pierre-Louis. Il se confie :

« Si je communique plus aujourd’hui sur ce que je ressens personnellement et au sein de mon couple c’est grâce à Claire.

Depuis nos débuts, elle me demande tout le temps ce que je pense sur tel ou tel sujet, elle me sollicite souvent. À la base parler, ce n’était pas dans mes habitudes…

J’étais dans un schéma classique et pas très sain : j’accumulais encore et encore, puis quand j’en avais marre, un rien pouvait m’énerver et je finissais par vider mon sac d’un coup. »

C’est ce qui est arrivé le soir de cette grosse dispute qui semble avoir beaucoup marqué le couple.

« Il a analysé la situation, moi ça ne m’a pas traversé l’esprit »

Quand Pierre-Louis révèle s’être remis en question dans son coin après cette grosse dispute, un an plus tard, Claire ne s’y attend pas.

« Il avait analysé la situation et la dispute lui-même. Moi ça ne m’a pas traversé l’esprit. »

Pierre-Louis précise :

« Je ne lui ai pas dit avant parce que je pensais que c’était juste à moi de réfléchir sur ce que j’avais fait. Je ne voulais plus jamais que ça se reproduise, ni lui faire du mal comme je l’ai fait ce soir-là. »

Claire poursuit :

« Moi j’ai trouvé ça génial qu’il ait fait ça. C’est une preuve d’amour qu’il ait réussit à s’analyser. »

Il est trop tôt pour Claire et Pierre-Louis de constater si cette conversation aura un réel impact à long terme sur leur couple. Selon Claire, il s’agit là d’un apport.

Elle déclare :

« On déjà dans une dynamique de discussion.

Je sais que désormais, nous ferons plus attention dans certaines situations qu’on ne trouvait pas graves. Peut-être qu’on sera plus alertes. »

Pour Pierre-Louis son but, « c’est de construire une relation et de partager des trucs avec [sa] copine ».

Et pour aller plus loin ensemble, s’exprimer et se confier l’un à l’autre est nécessaire.

Comprendre le mal qu’ils peuvent se faire mutuellement simplement avec des mots n’est pas facile.

Mais c’est un passage obligé pour eux et pour le bien de leur couple.

« Il faut parler et mettre des mots, explique Claire. C’est un le seul moyen d’éviter de blesser l’autre. Ça permet de créer un espace sain entre nous. »

Elle conclut, en rappelant le plus important :

« Lorsqu’on s’aime, la dernière chose qu’on souhaite c’est de faire mal à l’autre. »

À lire aussi : Comment faire durer son couple, en 7 conseils

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Les Commentaires

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Avatar de Llaurelin
2 décembre 2018 à 18h12
Llaurelin
Effectivement restreindre la liberté individuelle oui c'est abusif, mais un couple c'est aussi une affaire de compromis. Personnellement ça ne me plairait pas du tout que mon mec aille dormir chez une autre, à moins qu'elle habite loin évidemment. Je trouverais ça carrément malsain et je me poserais des questions sur les intentions du mec qui ne comprendrait pas de lui-même que c'est bizarre. Faut dire que quand on est adulte on ne va plus vraiment dormir chez des potes, et mon expérience de la vie me fait dire que quand on a envie de dormir chez une personne du sexe opposé c'est qu'on n'a pas juste envie de dormir, ou au minimum qu'on ne sent pas bien dans le lit conjugal (je parle pour le cas de couples monogames évidemment). C'est à chacun de fixer ses limites et ce qu'il accepte ou pas, mais vouloir faire accepter à l'autre des situations inconfortables c'est abusif aussi.
Bref si on se sent mal à propos d'un aspect de la relation il faut en parler, et si le partenaire refuse de comprendre et fait tout pour obtenir ce qu'il veut, et surtout si il semble incapable de se mettre à votre place, de faire preuve d'empathie, il y a des chances pour qu'il/elle soit abusif/ve.
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