Bienvenue dans ce grand passage en revue de tout ce qui coule, gicle et se répand lorsque que l’on fait du sexe.
Alors qu’est-ce qu’un fluide corporel ?
Les fluides corporels, ce sont l’ensemble des substances biologiques produites par excrétion ou sécrétion dans nos organismes.
Bien souvent ce sont des liquides (sang, larmes, urine), mais l’expression peut aussi désigner des gaz et même des solides finement pulvérisés, ou des solides tout court telles que les selles.
Voilà, maintenant que tout le monde est bien excité, plongeons la tête la première dans le vif du sujet. Plongeons dans la MOUILLE kiddos !
Qu’est-ce-que la cyprine ?
La cyprine, plus communément appelée « mouille », est ce liquide sécrété par l’intimité féminine, surtout au moment de l’excitation.
Elle peut être plus ou moins liquide, plus ou moins translucide et son abondance et sa composition dépendent des femmes et du moment de leur cycle.
Le doux terme de « cyprine », qui est également un chouette prénom, vient du latin « Cypris », l’un des petits blases de la déesse de l’amour et de la sexualité, Aphrodite.
Le mot « cyprine » apparaît pour la première fois en 1973 sous la plume féministe de Monique Wittig. Dans son livre Le Corps Lesbien, l’essayiste et romancière décrit cette « crème », érigée en symbole du désir féminin.
Il faudra attendre les années 90 (really ?) pour que le mot entre dans Le Petit Robert, désignant une « sécrétion vaginale » et un « signe physique du désir sexuel ».
Papa, pourquoi elle est mouillée la dame ?
D’où vient la cyprine ?
La cyprine est surtout sécrétée au moment de l’excitation pour lubrifier le vagin avant un rapport sexuel. Elle est composée d’eau, d’urée et d’un savant mélange d’acides acétiques et lactiques et de complexes d’alcools et de glycols.
La mouille est essentiellement produite par transsudation, ce qui n’est pas une technique pour se téléporter, mais plutôt un genre de transpiration des muqueuses.
Le liquide sort des petites artères qui irriguent les tissus du vagin et traverse sa paroi par des pores pour venir le lubrifier agréablement, en vue d’éventuelles pénétrations.
Les glandes de Bartholin, situées au niveau des grandes lèvres, produisent également un fluide destiné à lubrifier le vestibule vulvaire. Voilà, bienvenue dans mon vestibulaire vulvaire, allez-y entrez, c’est lubrifié !
À quoi sert la cyprine ?
À foutre en l’air tes culottes et tes draps ? Pas seulement !
Sa fonction de lubrification est assez connue mais la cyprine est en fait multitâche
- Elle stabilise le pH de la glaire cervicale, un autre fluide sexuel de renom, sécrété par le col de l’utérus. D’ailleurs, quand cette glaire cervicale est abondante et se mêle à la mouille, cela donne les pertes blanches qui font le bonheur de l’industrie du protège-slip.
- Elle assure l’auto-nettoyage du vagin en éliminant dans son flot les bactéries indésirables et les déchets de la flore vaginale et limite la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
- Elle oeuvre à perpétuer l’espèce en facilitant la remontée des spermatozoïdes vers l’utérus et les trompes, car sa composition, sa consistance et son volume varie dans ce but au moment de l’ovulation.
Aaaaah c’est bien foutu quand même, hein ?
Quand la cyprine vient à manquer
L’alimentation, l’âge, certains traitements et plein d’autres facteurs influent sur la qualité et l’abondance de la cyprine. Lorsque la mouille fait défaut, on parle de sécheresse vaginale.
Cela rend les caresses et les pénétrations douloureuses et il est alors recommandé de consulter un gynéco.
Dans certaines cultures, les sécrétions féminines sont considérées comme sales (ce monde sexiste m’épuise) et le vagin est volontairement asséché volontairement avant le rapport.
Cette pratique semble notamment répandue en Afrique subsaharienne où ce « dégoût » est lié à l’idée qu’un vagin sec et resserré augmentera le plaisir des hommes, rendant, au passage, le rapport très douloureux pour les femmes. Parfait.
Cette étude (de 1996, ça commence à dater quelque peu) s’inquiétait notamment de la pratique de la douche vaginale, sorte de lavement qui peut être effectué avec une poire et qui est déconseillée car elle agresse et déséquilibre la flore vaginale. Puisque pour nettoyer le vagin, il existe la cyprine justement !
Bah ouais, faut suivre hein
Voilà mes chats mouillés, c’est tout ce que je peux vous conter sur ce nectar.
Nous poursuivrons ce petit guide des fluides en explorant un liquide typiquement masculin la prochaine fois… Je vous laisse sur ce suspens de grande ampleur. À très vite !
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