En ce joli mois de juin, une surprise parfois désagréable guette celles d’entre nous qui ont dû se plier à la douloureuse épreuve des partiels : j’ai nommé les résultats. Après avoir passé un mois à comater devant moult séries débiles pour oublier les stigmates que t’ont laissé les examens, l’heure fatidique des notes s’approche dangereusement.
Alors que tu essaies d’expliquer à tes géniteurs que « l’important, c’est de participer », ces derniers ne cessent de te répéter qu’ils te dépèceront si tu ne valides pas ton année. La pression pesant sur tes frêles épaules est insupportable. Parce qu’il faut tout relativiser dans ce monde de brutes, voici trois manières originales d’attendre ses résultats de partiels.
Façon Chuck Norris
Le concept ? Un jour, tu as fait un rêve dans lequel Maître Yoda te soufflait à l’oreille que les résultats dormaient au fin fond du bureau des études, et qu’il te faudrait rosser le séant de la-dame-de-la-scolarité pour avoir tes résultats en temps et en heure. Comme tu es contre la violence et pour le bien et les dauphins, tu préfères aller au bureau de la scolarité pour parlementer des heures et des heures durant afin d’obtenir tes résultats.
Menus inconvénients — Le bureau de la scolarité étant exclusivement ouvert de 10h34 à 10h52, tu as bien peu de temps pour mener à bien ton projet.
Alternative plausible — Faire les yeux du chat-dans-Shrek pour amadouer la dame de la scolarité et faire en sorte qu’elle te donne les résultats quelques jours en avance. On a le droit de rêver, non ?
Dans bien des cas, les dames-de-la-scolarité resteront de marbre face à ce regard implorant.
Façon Lisa Simpson
Le concept ? Bosseuse acharnée, tu serais prête à troquer la moitié du cerveau de ton petit frère contre l’assurance d’avoir tes partiels haut la main. Étant donné que tu as passé plus d’heures à bûcher ton droit international qu’à dormir, tu n’as aucune inquiétude sur le fait de valider ton année, mais pour toi, il faut être première de promo ou ne pas être. En attendant tes résultats, tu n’as donc rien de mieux à faire que de commencer à travailler… Le programme de l’année suivante.
Menus inconvénients — As-tu entendu parler de cette éternelle première de classe qui a fini par fondre un boulon et élever des chèvres au fin fond du Larzac alors que l’ENA n’attendait plus qu’elle ? Moi, non. Mais je suis sûre qu’elle existe. La vie est belle, jeune Padawan, et le fait de ne pas être première de promo n’alourdira pas forcément ton karma. À force de t’échiner, tu risques de t’épuiser : va donc prendre l’air et t’amuser pour la première fois depuis juillet 2003.
Alternative plausible — Si chaque minute de révision manquée te cause une crise de stupeur et tremblements, tu peux toujours opter pour un compromis simple comme bonjour : réviser le matin, t’amuser le soir (et vice-versa). Voilà.
Comme le dit un antique proverbe chinois, « qui passe son temps à bosser finit par piquer du nez ».
Façon dépression
Le concept ? Mortifiée à l’idée de commencer à travailler tes rattrapages alors que tu as envie de courir le vaste monde, tu déprimes. Tu erres du salon au lit, du lit à la fenêtre et du lit au lit en pyjama toute la sainte journée. Tu ne t’es pas lavé les cheveux depuis le début du mois, ton teint est si cadavérique que ta propre mère te confond avec Frankenstein, tu sens le bouquetin et tu fais peur aux enfants : mais à part ça, tout va bien.
Menus inconvénients — À force de te morfondre devant Plus Belle La Vie*, tu n’as pas avancé d’un pouce et il y a autant de poussière sur tes cours que sur l’armoire Louis XVI de ta grand-mère. Si tu vas aux rattrapages, dans la mouise tu es.
Alternative plausible — Si le fait de penser aux résultats te plonge dans une dépression sans fin, autant focaliser ton attention sur autre chose – shopping compulsif, jours entiers à baver devant des gifs d’hérissons mignons ou voyage au Kerala sont de bonnes options.
*Ou toute autre série siphonneuse de cerveau, comme de bien entendu.
Canapé, canapé brisé, canapé outragé, canapé martyrisé, mais canapé libéré !
Et toi, tes résultats de partiels, tu les attends comment ? Viens nous narrer tout cela, que l’on pleure ensemble.
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