J’ai le sentiment que la mode est en train de prendre un virage à 180 degrés concernant ses nouvelles muses.
Quand la mode change ses vieilles habitudes
Depuis quelques saisons, les mannequins aux physiques atypiques comme Lindsey Wixson, Daphne Groeneveld ou encore Abbey Lee Kershaw se multiplient sur les podiums : fossette au menton, grand front, yeux globuleux, tatouages…
Ces demoiselles ne correspondent plus tout à fait aux canons de beauté actuels qui visent la perfection.
La petite bouche de Lindsey Wixson, le strabisme de Moffy ou encore les yeux écartés de Daphne Groeneveld… les créateurs et les photographes se les arrachent !
Depuis peu, c’est même l’avalanche de mannequins « hors normes » : Diesel a récemment choisi une égérie en fauteuil roulant, Barney’s a fait poser 17 modèles trans, Forever Yours a soutenu son égérie chauve atteinte d’un cancer… la course à la diversité est en marche.
Les mannequins de petites tailles et atypiques de l’agence Anti Agency
Il semblerait que les créateurs cherchent des fortes personnalités pour représenter l’esprit de leur marque plutôt que des jolis minois parfaits.
En Angleterre et notamment à Londres, les agences de mannequins réservées aux beautés atypiques fleurissent un peu partout : Stormmodels, We Are Unlike You, Ugly Models… et la petite dernière qui vient tout juste d’ouvrir ses portes, Anti-Agency.
En même temps, quoi de mieux que Londres pour trouver des styles extraordinaires à chaque coin de rue !
Musiciens, poètes, artistes… Anti-Agency recherche des « gueules » et des styles hors du commun.
L’agence recrute ses modèles sur Facebook et Tumblr sous forme de castings sauvages : tatouages, piercing, visages atypiques, strabisme, cheveux arc-en-ciel… l’agence recherche des jeunes sur-lookés qui ont déjà leur petite influence sur le Web.
Et visiblement ça cartonne : Uniqlo, Dazed&Confused, les photographes se les arrachent déjà.
Les agences de modèles atypiques, une belle initiative
Du coup, même les plus grandes agences de mannequins classiques commencent à traquer des profils atypiques qui feront la différence et marqueront les esprits.
Je trouve cette initiative plutôt cool : même si ces gens sont de véritables OVNIS du style, ils me semblent quand même plus authentiques que des mannequins retouchées sur Photoshop à qui on ne pourra jamais ressembler.
Et ça, c’est un grand pas pour la mode !
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Les Commentaires
Il existe plein d'agences qui acceptent les mannequins de moins d'1m75, en général c'est une catégorie appelée "petite". Il y a même un magazine qui y est consacré : http://bellapetite.com/
Les mannequins "petite" ont par exemple plus de chance d'être prises pour des shoots lingerie, parce qu'en photo ça apparaît plus flatteur.
Pour en revenir au thème global de l'article, je ne trouve pas que ce soit spécialement nouveau cette histoire de physiques atypiques ou marquants. Au contraire, je pense que c'est ce que la plupart des créateurs et photographes recherchent depuis toujours. Si on réfléchit deux minutes aux tops dont on se souvient, elles ont toutes quelque chose de spécial, Kate Moss (dans les 90's c'était l'anti model par excellence, les gens la trouvaient trop maigre, trop petite, trouvaient qu'elle avait les jambes arquées...), Cara Delevigne et son sourcil broussailleux, Saskia De Brauw et son androgynie magnifique...
Même Diana Vreeland en avait fait un point d'honneur lorsqu'elle travaillait pour Harper's Bazaar ou Vogue :
Alors certes, il reste la contrainte physique, il faut être mince et assez grande, mais c'est tout simplement parce que ça fait partie du processus de production : les premiers jets d'une collection sont toujours élaborés sur des tailles standards (34,36 ou 38 ) et c'est généralement ces premiers modèles qui sont envoyés sur les shoots ou les podiums.