Sale temps pour le rock’n’roll aujourd’hui. Les White Stripes, groupe né à Detroit dans le Michigan en 1997, ont annoncé leur séparation hier soir. Jack et Meg White étaient probablement un des meilleurs groupes de ces quinze dernières années : un son volontairement rugueux – Jack à la guitare, Meg à la batterie – des influences jazz et garage rock 60s, une esthétique minimaliste mais personnelle (dès le départ, le duo portait du rouge et blanc sur eux et leurs instruments de musique, telle une signature). So this is the end, my friend.
Aucune rancœur ou mésentente entre les deux compères, seulement une envie d’arrêter en pleine ascension pour préserver « la beauté et l’originalité » de leur groupe. On se souvient qu’à leurs débuts, ils prétendaient être frère et sœur, alors qu’ils étaient en réalité ex-mari et femme. Dans le superbe documentaire Under Great White Northern Lights, il ne fait aucun doute qu’entre Jack et Meg White, c’est pour la vie. Ils ont déclaré :
« The White Stripes n’appartiennent plus à Meg et Jack. The White Stripes vous appartiennent désormais, et vous êtes libres d’en faire ce que vous voulez. Ce qui est beau avec l’art en général et la musique en particulier, c’est qu’ils peuvent durer éternellement si on le veut. Merci d’avoir partagé ça avec nous. Votre participation ne sera jamais oubliée, et nous vous en sommes vraiment reconnaissants. »
Les deux artistes ne quittent pas la musique pour autant : Jack White fait toujours parti de The Dead Weather et des Raconteurs, et a toujours son label / magasin de musique Third Man Records à Nashville. Meg White continue à fréquenter la scène musicale de Nashville, Tennessee, également.
Mais vous savez ce qui va se passer : dans dix ans, frustrés de ne plus jouer ensemble, ils remonteront sur scène pour une dernière tournée.