Vous vous souvenez de ces zozos de chez les Survivants, qui instrumentalisaient Pikachu pour faire culpabiliser les personne ayant eu recours à l’avortement ? Eh bien désormais, Pikachu se venge… et nous aussi par la même occasion, grâce au site Revanche de Pikachu !
Cette fois-ci, le petit Pokémon se retrouve avec un polichinelle dans le tiroir… et prend une décision qui est la sienne, et qui doit être respectée.
Mais, comme cela se produit très régulièrement – beaucoup trop régulièrement en fait – Pikachu se heurte d’abord au professeur Chen…
…puis à Sacha lui-même.
Leveinard, le Pokémon infirmier, s’y met aussi.
Et pour finir, voilà Jessie, de la team Rocket, qui a l’argument le plus convaincant du monde (non).
Comme dans l’application éditée par les Survivants, vous vous retrouvez face à un choix.
Et si les répliques de Pikachu aux précédents arguments sont déjà fortes de signification, le message qui s’affiche à la fin rappelle que dans la vraie vie, interdire l’avortement n’en réduit pas le nombre… Il augmente simplement celui des IVG clandestines, et donc met en danger la vie des personnes y ayant recours.
L’application parodique rappelle également les coordonnées essentielles dont il faut se servir si l’on se retrouve dans cette situation, à savoir les sites institutionnels (les vrais, pas ceux des anti-IVG).
Maud et Laura, deux jeunes femmes, sont à l’origine de cette application qu’elles voulaient en réponse à celle des Survivants. Maud est illustratrice et suit une formation en jeu vidéo, elle s’est donc occupée de l’animation et de la majorité des dessins. Quant à Laura, elle s’est davantage concentrée sur le storyboard et les textes.
Dans leur parodie, les jeunes femmes ont souhaité « supprimer les clichés sexistes » et « remettre Pikachu au centre du jeu » :
« C’est son choix d’avorter, et ce dès les premières cases. Ce n’est plus un personnage secondaire et passif à qui l’on dicte sa conduite, mais le personnage principal qui prend sa décision et la défend. »
Mais c’était avant tout « faire passer de vraies informations sur l’IVG qui [leur] semblait primordial ». Elles voulaient principalement contrer les méthodes de communication des Survivants qui touchent directement les jeunes et diffusent des idées erronées au sujet de l’IVG, d’où l’envie de les battre sur leur propre terrain, quitte à utiliser l’univers de Pokémon.
Maud et Laura n’en sont pas à leur première action en tant que militantes féministes puisqu’elles étaient déjà engagées dans des associations, notamment Super Féministe, et auprès du Planning Familial. Alors deux mots : bravo et merci !
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