Chez Louis Vuitton, on kiffe multiplier les collaborations avec des artistes complètement barrés de la toile, ou qui n’ont à priori rien à voir avec l’image de luxe adulée des Japonais qui colle au monogramme de la marque. Pour sa nouvelle campagne, la griffe a carrément rameuté deux artistes : l’acteur-rappeur américain Mos Def, et le dingo de calligraphie hollandais Niels Shoe Meulman.
Et attention, grosse ambiance : les deux gugusses rendent hommage à Mohamed Ali, le boxeur américain superstar au verbe haut, qui avait déjà joué les égéries avec son petit-fils pour Louis-Louis.
Au programme, deux vidéos qui mettent en scène les mots « Word » et « Dream », qui auraient été prononcés par la star de la boxe lors de son combat contre George Foreman en 1974.
Tu peux donc retrouver au milieu du ring, dans une ambiance Fight Club featuring Million Dollars Baby en beaucoup plus sobre, Yasiin Bey (le véritable blaze de Mos Def), qui se tape un monologue sur le discours d’Ali pendant que Niels passe la serpillière dessine les deux mots sur le sol à l’aide d’un balai XXL. Ces clips ont été réalisés par Stuart McIntyre et l’agence Ogilvy Paris.
[vimeo]https://vimeo.com/46432663#[/vimeo]
[vimeo]https://vimeo.com/46432990#[/vimeo]
Pour comprendre un peu ce que raconte Mos Def, voilà le texte en V.O. et en sous-titré :
« Last night I had a dream, When I got to Africa, I had one hell of a rumble. I had to beat Tarzan’s behind first, For claiming to be King of the Jungle. For this fight, I’ve wrestled with alligators, I’ve tussled with a whale. I done handcuffed lightning And throw thunder in jail. You know I’m bad. just last week, I murdered a rock, Injured a stone, Hospitalized a brick. I’m so mean, I make medicine sick. I’m so fast, man, I can run through a hurricane and don’t get wet. When George Foreman meets me, He’ll pay his debt. I can drown the drink of water, and kill a dead tree. Wait till you see Muhammad Ali. »
« La nuit dernière, j’ai fait un rêve. Quand je suis arrivé en Afrique, j’ai entendu un grondement d’enfer. J’ai d’abord dû botter le derrière de Tarzan parce qu’il prétendait être le roi de la jungle. Pour ce combat, j’ai lutté avec les alligators, j’en ai décousu avec une baleine. J’ai menotté la foudre et mis en prison le tonnerre. Vous savez que je suis méchant. La semaine dernière, j’ai assassiné un rocher, blessé une pierre, fait hospitaliser une brique. Je suis si méchant que je rends la médecine malade. Je suis si rapide, mec, que je peux courir à travers un ouragan sans me mouiller. Lorsque George Foreman me rencontrera, il payera sa dette. Je peux noyer un verre d’eau, et tuer un arbre mort. Attendez un peu de voir Mohamed Ali. »
« This is the legend of Muhammad Ali, The greatest fighter that ever will be. He talks a great deal and brags, indeed, Of a powerful punch and blinding speed. Ali fights great, he’s got speed and endurance; If you sign to fight him, increase your insurance. Ali’s got a left, Ali’s got a right; If he hits you once, you’re asleep for the night.
« Ceci est la légende de Muhamed Ali, Le plus grand combattant qui existera jamais. Il parle beaucoup et se vante, en effet, D’avoir un puissant coup de poing et la vitesse de l’éclair. Ali se bat bien, il a la vitesse et l’endurance ; Si vous vous engagez à le combattre, faites augmenter votre assurance. Ali a une gauche, Ali une droite ; S’il vous frappe une fois, vous serez endormi pour la nuit. »
Alors voilà, ça gère la fougère question technique et je-t’en-mets-plein-les-mirettes-avec-une-balayette, seulement je ne suis pas certaine de piger le rapport direct avec la marque au monogramme.
Que penses-tu de cette campagne ? Est-ce un véritable marron artistique dans ta face ou un vague délire de poète torturé du gant ?
Les Commentaires
"Quel est le rapport avec Vuitton silvouplé?".
Non parce que ça aurait pu être pour la peinture, le balai, promouvoir la boxe...