Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, de Rabaté

Rabaté, c’est l’auteur de ma bande dessinée préférée, Les Petits Ruisseaux, l’histoire d’un petit vieux qui vivote entre le bistrot, la pêche et le JT de TF1, jusqu’à ce qu’un déclic lui fasse prendre conscience que sa vie n’est pas fini, et qu’il décide de vivre de manière bien plus rock’n’roll. Un concentré de bonne humeur que je te recommande. Rabaté aime décrire, dans ses bd la vie de province, son charme désuet et ses personnages incroyables (dans La Marie en Plastique par exemple, on suit une famille dont le quotidien va être bouleversé par une Marie en plastique, ramenée de Lourdes par la mamie, et qui se met à pleurer du sang…hilarant !). Sous cette bd au nom abracadabrant se cache une nouvelle petite chronique douce et émouvante…

Farces et Attrapes

Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, c’est en fait le nom de la boutique  de Patrick, une boutique de farces et attrapes dans une petite ville de province. Depuis que sa femme l’a quitté, il traine sa déprime avec lui, que ce soit dans le magasin ou auprès de ses rares amis. Mais quand un cirque débarque en ville, il fait la connaissance de Clarisse, une acrobate douce et joyeuse qui va s’incruster dans sa vie malgré ses tentatives pour l’en dissuader… et va bouleverser son quotidien morose par son sourire, sa spontanéité, et ses tatouages…

« On ne peut plus déprimer tranquille ! »

Bon, ce Petit Rien n’a pas remplacé les Petits Ruisseaux dans mon coeur, mais ça reste quand même une très jolie bd. Pleine de simplicité et de bonne humeur, avec des personnages plus qu’attachants. Rabaté sait raconter les petits riens du quotidien en les rendant un soupçon magique, juste ce qu’il faut pour te faire voir toi aussi ta vie avec optimisme et bonne humeur. Il épingle avec affection les petits défauts de chacun, sans aucun cynisme ni sarcasme, comme si ces petites choses que l’on trouve insupportable faisait finalement notre charme. Le dessin est toujours merveilleux (enfin on adore ou on accroche pas du tout, moi je suis complètement fan), simple mais plein de sensibilité, et les couleurs, un peu passées, rajoute à ce côté chronique provinciale qui fait le charme des histoires de Rabaté.