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Le Dahlia Noir (Black Dahlia)

Réalisé par : Brian De Palma
Avec : Josh Harnett, Scarlett Johansson, Aaron Eckhart, Hilary Swank etc.
Sortie le : 08 novembre 2006

Et oui, parfois j’apprécie de
pouvoir vivre à Londres… Pour voir des films avant tout le monde… Puisque je suis quand même assez fan de cinéma et que Brian de Palma (Le bûcher des vanités, Scarface, Les incorruptibles), fait partie des valeurs sûres du cinéma américain, je me devais bien de partir en repérage pour son dernier film sorti en Angleterre il y a quelques semaines, à grand renfort de campagnes de pub en tous genres… Même Scarlett Johanssona délaissé deux minutes L’Oréal pour nous rappeler que son premier job est celui d’actrice de cinéma et est venue nous faire une petite apparition sur Leicester Square…

Ceci dit, mon « avant-première » était loin d’être glam’ puisque je suis allée voir ce film dans une salle obscure qui accueille à peine 100 personnes donc pas de Scarlett, ni de Josh (tant pis, une prochaine fois).

Et là… Oh déception ! Le scénario est emberlificoté. C’est un fait, De Palma adore ça… L’auteur du roman dont est tiré le film, James Ellroy (également auteur de L.A. Confidential) n’est pas non plus un as de la simplicité. Ce roman serait d’ailleurs autobiographique puisque l’on découvre dans My Dark Places, un autre de ses livres et vraie autobiographie (désolée mais il n’a a priori pas été traduit), que la mère de l’auteur a elle aussi disparu quand il avait 10 ans dans des circonstances inexpliquées… Le fait divers dont le livre est lui-même tiré ne l’est pas moins : l’affaire du meurtre du Back Dahlia (surnom donnée à la victime) n’a jamais pu être élucidée.

Synop’

L’histoire est basée sur ce fait divers de janvier 1947. Le corps d’une jeune femme, Elisabeth Short (Mia Kirshner) –aspirante starlette à la Hollywoodland, est retrouvée lacéré par un psychopathe à LA (élargissement de sourire et découpage de corps méthodique). Dans la réalité, aucune hypothèse n’a pu être vérifiée malgré des années d’enquête. La presse s’étant emparé de l’affaire, nombre d’américains en peine de célébrité (Big Brother n’existait pas encore) s’auto-proclamèrent à l’époque assassin du Black Dahlia, contribuant ainsi à créer le mythe mais aussi à brouiller les pistes jusqu’à rendre le mystère insoluble. Dans le livre et le film, l’enquête est menée par Bucky Bleichert (Josh Hartnett) et Lee Blanchard (Aaron Eckhart) avec en arrière-plan, l’étrange ménage à trois que forment les deux flics et la femme de Lee (Scarlett Johansson). A cela s’ajoutent de nombreuses intrigues : l’obscure vie amoureuse de Bucky Bleichert, dont le cœur balance entre deux femmes, les trafics de Lee Blanchard et l’étrange relation homosexuelle entre la victime et Madeleine (Hilary Swank), pauvre petite fille riche blasée, pute de luxe à ses heures perdues…

J’étais plutôt d’avis qu’un mauvais acteur bien dirigé peut réaliser une belle performance, même s’il joue un personnage secondaire, voire complètement inintéressant. La réciproque se vérifie également : un bon acteur mal dirigé peut vite se transformer en éléphant dans un magasin de porcelaines. Ce film m’a convaincue que… j’avais raison. Les personnages sont bâclés, les acteurs sonnent faux (Bucky Bleichert serait l’incarnation de Ellroy enquêtant sur le meurtre de sa maman, psychologie de comptoir, bonsoir). Les excellentes Hilary Swank ; « oscarisée » pour le remarquable Million Dollar Baby et Scarlett Johansson (que je ne considère comme bonne actrice que pour Lost in translation, entendons-nous bien) ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu, malgré poudre, rouge à lèvres et tenues à tomber (je parle pour Miss Swank)… D’autant que cette distribution est des plus hasardeuses… Hilary Swank est censée ressembler au Black Dahlia, ce qui n’est déjà pas gagné d’avance (on notera tout de même que Mia Kirshne ressemble effectivement à la vraie victime). C’est donc à regret que je dois avouer que visiblement, Brian de Palma ne sait plus manier la caméra et gérer ce qui se passe devant. Visuellement, on se doit d’ôter son chapeau devant de très beaux plans (pas nécessairement originaux mais qui ont le mérite de retenir l’attention). Couleurs et travellings magnifiques et gros plans parfaitement maîtrisés, marques de fabrique de De Palma. On regrettera tout de même l’ignoble filtre jaune cher à Jean-Pierre Jeunet et le fait que les extraits de films « d’époque » paraissent si contemporains (fin des années 40, on ne peut vraiment s’attendre à des images si lisses et un noire et blanc si finement contrasté)

D’autant que le parti pris est de coller au roman : à croire qu’il faut attendre qu’un auteur soit mort pour prendre des libertés avec ses écrits. L’hypothèse contestable à laquelle on conclut est déjà difficile à comprendre à la lecture… A filmer, le défi ne relève même plus de l’exercice de style mais du petit-suissidage en direct : le film souffre de longueurs et tombe dans le piège du cliché et de la caricature. Dommage pour un réalisateur de ce potentiel… On verra au rattrapage.


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Les Commentaires

11
Avatar de AnonymousUser
12 mars 2009 à 16h03
AnonymousUser
J'ai adoré. Parfois c'est "mou", ça met mal à l'aise, j'aime beaucoup. Et puis rien que pour Mia Kirschner...
0
Voir les 11 commentaires

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