Il y a toujours un moment où pendant une conversation, tu vas avoir cet instant gêne : quand tu n’as pas la ref, comme diraient mes chèr•es collègues.
Par exemple, la semaine dernière, ça parlait Selena Gomez à la rédac, et comme le résume si bien Anouk, étant un peu une daronne dans l’âme j’étais vaguement perdue. Son nom me disait quelque chose mais c’est à peu près tout.
Le malaise. Ce minuscule moment de gêne a bien vite été dissipé par une sympathique discussion sur ladite Selena.
Sauf qu’il n’y avait aucune raison pour que cette petite lacune crée un malaise ou une gêne chez moi. Parce qu’en soi, ne pas tout savoir ce n’est pas très grave !
Même si, il faut bien l’avouer, on y échappe difficilement dans certaines circonstances…
La pop culture et surtout : les séries
Les références pop culture sont celles qui vont te faire le plus souvent défaut
De façon générale, les références pop culture sont celles qui vont te faire le plus souvent défaut. D’abord parce qu’il y a beaucoup trop de trucs à savoir. Ensuite, parce que c’est tellement vaste qu’il y a forcément des trucs que tu ne vas pas kiffer et donc boycotter.
Mais la lacune ultime du moment c’est Game of Thrones. Personne sur cette terre, ne peut concevoir qu’il soit possible de ne pas connaître cette série. Et quand les gens ne te croient pas et pensent que tu blagues, ça ajoute ni vu ni connu une deuxième couche de malaise parce qu’ils attendent la chute de ta blague.
Sauf qu’il n’y en a pas.
Après, tu as des variantes à tester, qui vont sûrement faire rouler leurs globes oculaires hors de leurs orbites et jusque sur le parquet (oui, pas la moquette, le parquet, même que ça ferait « plop ») : dire que tu n’aimes pas Game Of Thrones.
Personnellement j’aime bien, mais j’ai quand même l’impression que c’est vu comme une bizarrerie de ne pas aimer la série. Dans l’ensemble, ne pas aimer un truc de la pop culture va avoir tendance à paraître étrange, sauf si tu es connu•e pour tes goûts très éclectiques.
Ce qui me permet de rappeler très subtilement que le snobisme musical (ou littéraire ou autre) est un fléau du quotidien franchement pas nécessaire.
Les nouvelles technologies
Dans le même genre, on a aussi le fait d’adhérer (ou pas) aux nouvelles technologies. La personne ne possédant pas de smartphone a souvent droit à un semblant d’ostracisme social
lorsque tous ses voisins dégainent leur téléphone pour regarder la vidéo d’un gaufrier qui pète, au hasard.
Sinon, ça peut aussi être le fait de ne pas être accro aux réseaux sociaux, ou de ne pas avoir Instagram, de compte Twitter… Et je ne compte plus le nombre de fois où j’ai du faire un petit sourire gêné pour accompagner la phrase suivante :
« Non, je n’ai pas Messenger sur mon smartphone (que diable) ! »
Je ne te raconte pas non plus le nombre de fois où je n’ai pas compris la blague, je n’ai pas vu la vidéo, ni capté la référence parce que je n’avais pas été sur mon fil Facebook depuis 12h… (#daronne on t’a dit)
Au-delà de ça, si tu n’es pas calé•e en nouvelles technologies, que tu ne connais pas bien toutes les fonctionnalités des appli que tu utilises (eh, tu savais qu’on pouvait faire un face swap avec plus de deux personnes ?), tu peux aussi découvrir ce merveilleux moment de flottement quand tes pairs vont s’en rendre compte.
Les us et coutumes locales
Là on est plutôt dans l’ordre de la boulette, mais encore une fois par ignorance. Et il n’y a pas forcément besoin de changer de pays pour se planter puisque chaque groupe va avoir ses codes (genre t’es #Team2Bises, #Team4Bises, ou #TeamBiseDroiteFirst)…
Mais là, c’est plus rare que tes interlocuteurs s’en formalisent, et tant mieux. Par contre, en fonction de ton degré de timidité et de sociabilité, il est possible que tu sois un chouïa gêné•e de ton côté.
Si ta vie mondaine est très remplie, il est aussi possible que tu ne saches pas quelle fourchette utiliser à quel moment du repas. Auquel cas, laisse-moi te rappeler que Julia (Roberts, quelle question) est passée par là avant toi… et Jack (Dawson) aussi !
Arrêter d’être mal à l’aise
Bon, maintenant il y a un truc qu’il faut que je t’avoue : cette gêne n’a pas lieu d’être. Parce que ça part du principe que tu te dois de tout connaître, ce qui est tout bonnement impossible et absurde.
Déjà parce que la vie serait nulle si on savait tout ce qu’il y a à savoir, en particulier sur la pop-culture, lieu de culte de la coolitude. Mais aussi parce que le propre de l’échange entre êtres humains est aussi de faire découvrir des choses aux autres !
Il serait donc de bon ton d’arrêter de se rabaisser les uns les autres quand on ne sait pas quelque chose, et de commencer à cultiver un osefium (l’art de s’en battre les steaks, suis un peu) à toute épreuve.
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Comme Ellen le dit…
Sache qu’il y a aussi beaucoup de situations où toi et moi on balise de voir qu’on ne sait pas ce dont parlent les autres, et que ça nous intimide ou nous embarrasse, alors qu’en réalité les fameux autres s’en foutent. Genre moi et Selena Gomez.
Et toi, quelles sont les petites lacunes (finalement pas si graves) que tu as vécues en société ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Ah oui, pour moi aussi née dans le 22....ça s'appelle une galette !
Mais bon, je conçois qu'on puisse appeler ça une crêpe de blé noir. En revanche, ce qui m'exaspère, ce sont les gens qui affirment que les crêpes sont sucrées et les galettes salées ... ben non, on peut faire des crêpes (froment) salées au jambon et des galettes (blé noir) sucrées au chocolat !
J'ai aussi une dent contre les nombreuses "crêperies" parisiennes qui mélangent les deux farines dans leurs pseudo galettes, soi disant parce que le blé noir ça a un gout trop "fort" .... grrrr ! Résultat, c'est pas bon !
En plus, en Bretagne, personne ne fait ça ! (j'appelle au boycott, lol!)
ps : J'ai déjà regardé un ou deux épisodes de GoT ... et je trouve que c'est vraiment pas terrible !