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Into the Wild

D’après une histoire vraie, Into the Wild est un film bouleversant qui prend aux tripes et fait réfléchir. Un film pertinent et juste qui séduira les madmoiZelles désireuses de réfléchir sur les relations humaines et la société contemporaine.

Sorti le 9 janvier 2008 (je m’y prends un peu tard et je m’en excuse, surtout parce que si j’avais su à quel point ce film allait me bouleverser je serais allée le voir bien avant !), Into the Wild est un chef-d’œuvre de Sean Penn, l’acteur et prochain Président du Festival de Cannes.
Largement inspiré du livre Voyage au bout de la solitude de Jon Krakauer, on y découvre les aventures vécues au début des années 90 par Christopher McCandless, un jeune idéaliste qui décida de prendre la route et de tout laisser derrière lui par rejet de la société moderne.
Pendant un peu moins de 2h30, nous explorons avec Alexander Supertramp (ou Super-Vagabond, le nouveau nom adopté par Chris) les plus beaux paysages des grandes plaines et de l’Ouest américain.

A tout juste 22 ans, Chris sort diplômé de l’Université d’Emory en Géorgie, près d’Atlanta. Pour lui, un brillant avenir se profile, ce qui est loin de déplaire à Billie et Walt, ses parents. Ces derniers entretiennent depuis toujours une relation conflictuelle, qui a très largement marqué l’enfance du jeune homme et influencé son désir de fuir.
C’est donc bien décidé à s’éloigner du chemin qui semble déjà lui être tracé et par dégoût de la société dans laquelle il vit que Chris plaque tout et s’enfuit. Il part sans argent ni papiers et n’emporte que quelques affaires dans un sac à dos. C’est avec les moyens du bord qu’il part à la conquête de l’Ouest et s’enfonce dans la nature, ce qui lui attire d’ailleurs quelques ennuis. Et pourtant, il ne se décourage pas. Bien au contraire…
Alternant entre une vie plus ou moins stable grâce à des petits boulots et celle d’un véritable vagabond, Chris devient Alex Supertramp et fait la connaissance d’hommes et de femmes d’horizons variés qui rendent son voyage encore plus enrichissant. Tous intrigués par cet étrange marginal, ils acceptent de lui offrir leur aide ainsi qu’un amour sincère et gratuit qu’il n’a jusqu’à présent jamais connu. Et c’est précisément pour ça qu’il le rejette constamment, persuadé que seules la solitude absolue et sa fuite pourront le conduire au bonheur…
Il trouve d’ailleurs enfin sa paix spirituelle lorsqu’il échoue au fin fond de l’Alaska, après plus d’un an de galère. Il s’y isolera pendant cinq mois, 112 jours plus exactement. 112 jours passés dans un bus abandonné au cœur d’une région immaculée, devenue son paradis. Il y communie pleinement avec la faune et la flore qui le fascinent tant et s’organise une vie au calme. C’est un homme comblé.
Finalement, satisfait et convaincu d’avoir atteint son but, il décidera de rentrer chez ses parents, sans nouvelles de lui depuis maintenant deux ans et qui imaginent chaque jour le pire. Mais les choses de la vie ne sont jamais si simples…

Outre la bande originale absolument exceptionnelle, le casting reste le gros point fort du film. La performance d’Emile Hirsch est bien sûr saisissante et criante de vérité. Son jeu est d’une justesse rare. L’acteur a accompli un travail titanesque et a notamment perdu 20 kilos pour incarner Christopher dans ses plus mauvais jours.
On notera également que ses partenaires sont tout aussi bons que lui. Marcia Gay Harden et William Hurt, qui campent les parents, nous gratifient eux aussi de deux performances sensationnelles. Il ne faut pas non plus oublier Catherine Keener, la touchante hippie avec qui le vagabond tissera un lien si particulier. Et puis aussi, Wayne (Vince Vaughn), le premier à l’avoir aidé, ou encore Tracy (l’étonnante Kristen Stewart), la belle et jeune chanteuse. Autant d’hommes et de femmes qui ont croisé et influencé Chris, ou plutôt Alex, dans sa quête du bonheur. Les relations qu’ils entretiennent avec notre héros sont toutes plus touchantes les unes que les autres et on a le cœur serré à chaque fois qu’Alex s’en va pour d’autres aventures…
Enfin, laissons une place d’honneur à la nature, personnage à part entière présent tout au long du film. Les multiples lieux de tournage ne cessent de nous surprendre. Des champs de blé du Dakota du sud aux montagnes froides de l’Alaska ou bien du canyon du Colorado au désert de l’Arizona : on ne s’arrête pas de voyager et on en prend plein les yeux.

En bref, Sean Penn réussit un coup de maître avec cette adaptation, même si elle n’est pas restée forcément fidèle à la véritable épopée de Christopher McCandless. Très proche de celle décrite dans le livre de Jon Krakauer, il vous faudra voir le documentaire Call of the Wild de Ron Lamothe pour connaître avec plus d’exactitudes le véritable parcours du vagabond…
Quoi qu’il en soit, le film reste percutant et spectaculaire. Il faut dire que Sean Penn a pris son temps pour peaufiner ce projet et a même patienté dix ans avant de se lancer, attendant par exemple l’accord de la famille du défunt. Enfin, le résultat est là : Into the Wild est à voir et à revoir, parce que c’est beau, touchant, et tout simplement vrai. On y va un peu paumé. On le contemple bouche bée, les yeux grand ouverts. On se perd nous aussi avec Alex dans ces paysages incroyables. On en ressort avec des larmes sur les joues et sous le choc. Troublé. Changé.

Je ne sais pas pour toi mais moi j’ai un nouveau film fétiche.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

41
Avatar de Eleen
31 octobre 2009 à 17h10
Eleen
C'est vraiment le genre de film qui nous entraîne, nous en met plein la vue pendant deux heures, et lorsqu'on en ressort, on n'est plus tout à fait le même.
0
Voir les 41 commentaires

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