Alors que les imprimantes 3D sont presque devenues banales (j’ai dit presque, j’en ai pas chez moi, mais on voit à peu près tou•tes ce que c’est maintenant, sauf mes grands-parents), les domaines d’application où cette technologie s’illustre continuent de s’étendre.
Aplus tire le portrait de trois hommes qui ont imaginé une machine qui permet de tricoter des vêtements chez soi, oui, le même genre que tu pourrais trouver en boutique. Son petit nom, c’est Kniterate.
Ce n’est pas une imprimante 3D à proprement parler, car son fonctionnement reste similaire à celui d’une tricoteuse industrielle, mais son format et le fait qu’elle soit conçue pour être accessible dans le privé à Monsieur-Tout-le-Monde, m’y a fait penser !
Avec cette merveille, il est possible de tricoter aussi bien des écharpes, que des bonnets ou des sweats. Il existe une application via laquelle on envoie son projet et hop, « l’imprimante » tricote.
Tu peux imaginer ton propre design de A à Z (je suis en train de penser à tou•tes les créateurs et créatrices qui doivent rêver d’avoir ça à la maison) ou passer directement par la bibliothèque de créations de la Kniterate.
Kniterate, la tricoteuse/imprimante 3D en action
La team de Kniterate écrit sur son site :
« Nous aimons le tricot. Il est léger, respirant, s’adapte au corps et contrairement au coupé-cousu, il y a peu de perte, puisque le vêtement est directement tricoté à la forme désirée. »
C’est vrai qu’avec le tricot, on ne passe pas par l’étape « je pose mon patron et je coupe dans mon tissu » comme quand on fabrique une robe en chaîne et trame, puisqu’on tricote directement la pièce à la bonne taille.
La création de Matthew Head avec Kniterate, designer chaussure.
Tricoter comme ça (en dehors du super-pouvoir de tes mains), c’était réservé aux structures industrielles (une machine coûte en moyenne 50 000 $, ça prend de la place et ça fait beaucoup de bruit.)
Au-delà d’avoir envie de m’en faire offrir une pour Noël prochain, je me dis que ça va aussi révolutionner le game des petites marques qui sont régulièrement bloquées par la grande quantité exigée par les industries. Elles prennent rarement les petites commandes.
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La tricoteuse 3D Kniterate, comment ça marche ?
Une petite vidéo présente le fonctionnement de la machine. Le motif souhaité est transformé en code (le fameux langage binaire en 0 et 1) pour que la machine sache où elle doit faire un point, avec quelle couleur.
Je pense que ça fonctionne comme une machine jacquard dont les cartes perforées traduisaient le motif souhaité et guidaient les crochets qui soulevaient les fils de chaînes. De quoi faire des motifs complexes !
On voit aussi qu’un premier fil permet le calibrage de la machine. Il sera retiré par la suite à l’aide d’un deuxième fil qui n’est là que pour marquer le démarrage du vrai motif. Trois heures de boulot et on est paré•e. Ça semble si simple !
Comme tout bon projet qui a besoin de financement, Kniterate a son Kickstarter, qui a, comme tu peux t’en douter, déjà largement dépassé son objectif.
Et toi, tu serais preneuse d’une imprimante comme ça pour te tricoter tes propres créations ?
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Les Commentaires
Et pour un dixième du prix, on peut le faire sans électricité ni ordinateur (exemple ici).
Personnellement, je trouve agréable de faire moi-même mes pulls et écharpes à la main. Même si ça prend du temps, on a la fierté de porter sa création. Avec une machine, difficile de tricoter devant une série ou en discutant avec des potes. Et en plus on passe à côté des points ultratechniques trop de ouf dont on peut se vanter après