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Comment je suis devenue graphiste chez madmoiZelle

Mélody est la nouvelle graphiste de madmoiZelle. Bardée d’expériences dans le monde du design, elle a toujours eu soif d’apprendre et a longtemps cherché sa place au milieu de toutes ses envies. Et elle a fini par se trouver en tant que graphiste illustratrice.

L’équipe de madmoiZelle te raconte ce qui l’a menée à bosser dans le magazine ! De quoi t’inspirer pour ton propre parcours scolaire !

Avant même de rentrer au lycée, j’avais déjà une idée du métier que je voulais faire plus tard.

Passionnée par les couleurs, de la décoration intérieure et des beaux meubles, j’étais une consommatrice régulière des émissions TV de type D&CO ou encore Les Maçons du coeur.  

J’avais donc un objectif professionnel, mon problème c’est que je ne savais pas vraiment quelles études faire pour l’atteindre…

Mes premières années d’études : du lycée au design

Après la seconde, je me suis engagée dans un bac ES, clairement par défaut, parce qu’on m’avait mis dans la tête que je n’étais bonne à rien si je ne faisais pas un bac général (spoiler : C’EST FAUX).

Je pense que j’aurais été bien plus épanouie dans un bac Arts Appliqués, qui m’aurait permis de développer mes skills artistiques plus tôt, et peut-être avec moins de pression.

Après deux laborieuses années et mon bac en poche, je suis passée par la case MANAA (Mise à niveau d’Arts Appliqués) à L’Ecole de Condé Paris (1 an).

C’était l’étape indispensable pour accéder à un « BTS Design » sans avoir fait un Bac spécialisé Arts Appliqués.

Dans mon école ils proposaient quatre cursus pour le BTS : Mode, Graphisme, Espace, Produit.

Pendant cette année, j’ai vu les bases du dessin (modèle vivant, nature morte), et je me suis découverte l’âme d’une petite chimiste en mélangeant plein de matières différentes pendant les cours d’expression plastique.

On m’a aussi initiée aux différents champs du design pour pouvoir choisir ma spécialité à la fin de l’année. Sans oublier les cours de maths, d’anglais, et de culture générale.

Depuis la réforme de 2018/2019, le combo MANAA + BTS DESIGN (niveau bac +2, mais en 3 ans) est remplacé par le cursus DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design) (niveau bac+3).

Mes études supérieures : ma passion pour le design d’objets

À la fin de ma MANAA, je me suis orientée en BTS Design produit (2 ans) toujours à Condé Paris.

Au programme : conception d’objets en tous genres, de meubles (trop) conceptuels, de voitures futuristes, d’accessoires variés, etc.

Dans l’ensemble, c’était intéressant et j’ai appris plein de choses (le rough, la gestion d’un projet design, la modélisation 3D…), mais je ne me suis pas vraiment épanouie-là bas.

Il faut dire qu’on a parfois eu des projets assez loufoques, de type : designer un aliment en reprenant les procédés industriels de la fabrication du plastique (whaaaat). Ou designer un jokari. UN JOKARI !!!

Je crois que j’aurais aimé pouvoir travailler uniquement sur la conception de meubles ou d’accessoires de maison, car c’était vraiment ce qui me passionnait.

Ce que j’aime surtout dans les objets ce sont leur esthétique : leur texture, leur forme, et leur couleur.

Je m’intéressais beaucoup à la relation qu’on peut avoir à ces objets, à nos interactions avec eux.

Je suis partie dans des bails un peu poético-philosophiques, c’était cool, mais j’étais assez seule dans mon délire !

Après mon diplôme dans le design, je fais quoi ?

Une fois mon BTS Design Produit en poche, j’étais un peu perdue.  

Ce que j’avais vu du design produit m’avait un peu déçue et surtout il n’y avait aucun débouché, alors je me suis « reconvertie » dans une autre branche du design.

J’aimais bien le graphisme, mais ça me faisait peur : je ne me sentais pas à la hauteur, pas légitime et puis c’était trop loin de ce que je connaissais déjà.

J’ai opté pour le Design Packaging, se trouvant à mi-chemin entre le design d’objet et le design graphique, et j’ai intégré une licence complémentaire en 1 an en alternance à l’École Estienne.

Pour la première fois, je rentrais dans une école d’art publique, l’une des plus renommées, en plus. J’étais fière comme un petit coq, car à l’époque je plaçais beaucoup d’importance là-dedans.

J’ai réalisé mon alternance dans une agence de packaging internationale, où j’ai pu travailler en tant qu’infographiste éxé sur des projets cosmétique, food

Le job comportait peu de créa, ça demandait plutôt de la technique et de la rigueur.

Trouver ma voie parmi toutes mes envies

J’ai beaucoup appris là-bas, notamment grâce à une collègue de mon âge qui était elle-même une ancienne apprentie, et m’a prise sous son aile pour m’expliquer patiemment les logiciels de création graphique.

À la fin de cette année-là, j’étais… encore plus perdue

. Je ne me sentais pas encore ni la capacité ni l’envie, de rentrer dans le monde professionnel « pour de vrai ».

J’avais envie de continuer mes études, mais ça signifiait trouver une nouvelle école, recréer un book, passer de nouveaux entretiens… Et surtout me (re)poser les questions auxquelles j’avais tant de mal à trouver de réponse.

C’est quoi la suite de mon parcours ? Où est ma place ? Qu’est-ce que je veux faire plus tard exactement ?

Ma découverte du métier de graphiste

J’ai pris une année sabbatique pour réfléchir à tout ça, reprendre timidement le dessin, postuler à des écoles et passer des concours.

J’ai fini par m’avouer mon amour pour le graphisme, j’ai donc tenté d’intégrer des BTS design graphique, mais on m’a recalée car j’étais « trop vieille ».

J’avais 23-24 ans, deux diplômes de design en poche : je ne rentrais plus dans les cases de la jeune élève tout juste sortie du bac.

Mais j’ai trouvé une solution. J’ai finalement intégré une Licence Concepteur design graphique éco-responsable au Campus de la Fonderie de l’Image à Bagnolet.

Encore une fois, c’était une année complémentaire, à réaliser en alternance. 

J’ai eu le plaisir d’apprendre ce qu’était réellement le métier de graphiste, à jongler entre des compétences print et Web, à réaliser des affiches, des présentations, des infographies, etc.

Quand j’étais ado, j’avais d’énormes a priori nuls sur les formations en alternance. Pour résumer ma pensée de l’époque, ça donnait : « les gens en alternance = des neuneus, moi chui une intello, donc très peu pour moi ».

J’ai compris plus tard à quel point « j’étais dans l’faux, j’étais dans l’fauux ». (Sheryfa reviens)

Au final, l’expérience que j’ai acquise en travaillant douze mois dans deux entreprises différentes est l’un des meilleurs atouts de mon parcours.

Ce que j’ai appris  en entreprise s’est révélé fondamental et complémentaire avec ce que j’ai appris à l’école.

Et si je me sens d’attaque et à la hauteur aujourd’hui dans mon premier CDD, c’est essentiellement grâce à ces 2 ans en agence en tant qu’apprentie.

Vive l’alternance !

Me lancer dans le grand bain du graphisme chez madmoiZelle

À la suite de ma dernière année d’études, j’ai fait le point. J’avais des envies d’indépendance, alors je me suis lancée en tant que freelance, une sacrée aventure qui mériterait tout un article.

J’ai aussi repris l’illustration, je me suis mise au lettering et j’ai fait plein de MOOC (cours en ligne) pour continuer à apprendre.

Ça a été une année particulière, car je passais mes journées seule à travailler chez moi, avec mon chat ronronnant affalé sur mon bras gauche (pratique).

J’étais donc très seule et en même temps très libre dans mes mouvements et dans mes projets.

J’ai fait la liste de mes centres d’intérêts, des marques et organismes avec lesquelles je souhaitais travailler. Étant lectrice du magazine depuis six ans, madmoiZelle figurait parmi les premiers noms.

J’ai donc envoyé un petit mail à l’équipe quand j’ai démarré mon activité en leur disant que j’étais dispo et que j’adorerais travailler avec eux en tant que free.

Et c’est comme ça que tout a démarré ! …non. Je n’ai pas eu de réponse. Car des candidatures  spontanées de ce genre, madmoiZelle en reçoit à la pelle et il leur est compliqué de répondre à tout le monde.

En réalité c’est 6 mois plus tard, en tombant sur l’annonce de recherche d’une nouvelle graphiste, que tout a commencé.

J’ai écarquillé les yeux en pensant « C’EST MON MOMENT ! » et j’ai commencé à rédiger mon mail de candidature, totalement surexcitée.

Mon état d’esprit à ce moment-là ? J’ai laissé tombé tous mes doutes, et j’étais absolument certaine d’être parfaite pour ce poste.

Manifestement, ça a plutôt bien marché.

Bilan sur mes études supérieures

Au total j’ai fait cinq ans d’études et je finis avec trois niveaux licence dans des domaines de design différents.

Je n’ai pas le parcours le plus lisse qui soit, j’ai énormément douté de moi, de mes choix, mais avec le recul, je suis heureuse d’avoir expérimenté plein de choses.

J’ai longtemps eu peur de n’être légitime nulle part, car je ne me suis pas vraiment spécialisée, et mes différentes formations ont été assez courtes.  

Au final je préfère me dire que tout ça fait de moi une personne polyvalente, passionnée par plein de choses, et surtout avec des compétences transversales !

À lire aussi : Comment je suis devenue rédactrice beauté chez madmoiZelle

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Les Commentaires

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Avatar de Leyli
14 avril 2019 à 21h04
Leyli
Ces témoignages sont super agréable à lire, jusqu'à peu, je pensais que le parcours classique se faisait d'une traite, et que même si ce n'était pas grave de se tromper en première intention, c'était une minorité qui se ré-orientait, ou alors seulement après la première année dans les études supérieur.
Et là en faite, vous me dites qu'on ne rate pas sa vie si on rate son cursus, et qu'on a le droit à pleins d'essai !
Et franchement, ça fait du bien.
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