Être une fille et travailler dans la manutention ou la mécanique, c’est impossible ?
Ça n’est en tout cas pas l’avis de 3MTPM, un regroupement d’organisations professionnelles qui se mobilise pour promouvoir les métiers et les formations de la manutention, et féminiser le secteur !
Être une femme et travailler dans la manutention et la mécanique
3MTPM organise du 9 au 13 mars la Girls’ Week 3MTPM 2020, à l’occasion de laquelle une série de vidéos est diffusée pour promouvoir l’accès de ces métiers aux femmes.
Le but ? Montrer aux collégiennes, aux lycéennes et aux étudiantes que ces métiers, trop souvent perçus comme « masculins », sont tout à fait accessibles aux femmes et offrent de multiples débouchés.
Je te laisse découvrir une de ces vidéos, qui laisse la parole à des femmes mécaniciennes, professeures en lycée professionnel ou encore responsables d’exploitation :
Elles témoignent de la nécessité de faire des efforts supplémentaires pour faire ses preuves dans un milieu masculin, et de l’étonnement face à leur travail.
Céline, mécanicienne, explique :
« Quand on est un garçon, forcément, on est mécanicien. Quand on est une fille, on a l’impression d’être stagiaire mécanicienne. »
Tu peux retrouver l’intégralité des vidéos sur la page Facebook de 3MTPM.
L’orientation genrée, pas seulement dans le secteur de la manutention !
L’orientation et les choix de métiers en fonction du genre ne se cantonnent malheureusement pas qu’au secteur de la manutention ou de la mécanique.
Selon
Le Monde, ces choix genrés seraient une conséquence du système scolaire, qui entretient l’idée que les filles et les garçons n’ont pas les mêmes compétences ou les mêmes goûts.
En gros : les filles se dirigent plus vers les filières littéraires et sociales, les garçons, dans les filières scientifiques.
Par exemple, au lycée, les filles sont ultra-majoritaires dans les spécialités humanités-littérature-philosophie, langues, sciences économiques et sociales (85% contre 15%).
Les garçons sont quand à eux en surnombre dans les spécialités mathématiques-numérique-sciences informatiques-physique-chimie (87 % contre 13 %).
Sans compter que les filles et les garçons ne prennent pas la même voie sans que cela pose forcément question. Pour la psychologue Françoise Vouillot, interrogée dans l’article du Monde :
« La division sexuée de l’orientation ne pose pas de questions car elle est vue comme l’expression normale des différences de sexe. »
Un constat qui réaffirme la nécessité de déconstruire les stéréotypes de genre et de promouvoir une éducation non sexiste !
J’espère que l’initiative de 3MTPM fera bouger les choses en ce sens.
Et toi, t’a-t-on déjà dissuadée de t’orienter vers une filière ou un métier considéré comme trop masculin ?
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