Je suis fumeuse. J’ai beau tenter d’arrêter tous les 6 mois, c’est un fait : je n’y arrive pas.
Et ce qui ne m’aide pas, je l’avoue, c’est d’avoir des tentations permanentes, d’avoir envie d’allumer une clope par mimétisme ou par habitude, sans même faire attention à ce que je suis en train d’inhaler, juste parce que l’occasion se présente et que j’en ai envie.
Quand les resto et les bars sont devenus non-fumeurs, j’ai gueulé comme un putois. J’étais plus jeune, les mentalités autour de la clope n’étaient pas du tout les mêmes, et je trouvais que le fait qu’on m’interdise de fumer dans un établissement était scandaleux, qu’on vivait dans un pays de cons et que mes libertés fondamentales étaient bafouées.
Oui oui, j’étais bien vénère et engagée, mais pas sur les bons sujets. Heureusement, ça a changé.
Quand j’ai vu qu’il existait une application qui permettait de rechercher des terrasses de cafés, de bars, de resto non-fumeurs, mes vieux démons révolutionnaires ont tenté de pointer le bout de leur nez, avant de se raviser. En vrai, des terrasses non-fumeuses, c’est peut-être la meilleure des idées, même si ça fait chier.
Je suis fumeuse, mais ça ne doit concerner que moi
On ne le sait que trop de nos jours : fumer, c’est vraiment pas bon pour la santé. Comme plein d’autres choses hein, évidemment, mais la clope c’est quand même une saloperie dont on devrait pouvoir se passer, histoire de ne pas rajouter une couche dans les hydrocarbures qu’on inhale déjà involontairement toute la journée, surtout en vivant dans une grande ville.
Je peux totalement comprendre celles et ceux qui en ont marre de respirer la fumée des cigarettes des autres à côtés d’eux quand ils boivent un coup en terrasse. Ils sont non-fumeurs, ils n’ont pas signé pour ça.
Alors oui, la fumeuse un peu égoïste en moi à parfois très envie de dire : bah t’as qu’à aller à l’intérieur du bar si ça te soule. Sauf que non, c’est moi en fumant qui impose une odeur dégoutante, pas eux (sauf en cas de manque de douche, mais c’est un autre sujet).
Est-ce que c’est à eux de partir si je les incommode avec ma fumée ? Non. Est-ce à moi de ne pas imposer ma cigarette et les dangers qui l’entourent aux autres ? Oui. C’est de la responsabilité civile en fait, c’est de la citoyenneté.
Savoir vivre ensemble et faire attention aux autres, c’est la base du respect en société. J’ai mis du temps à l’accepter, je l’avoue. Mais pourtant, grâce aux campagne anti-tabac qui tournent depuis des années, qui sont de plus en plus percutantes et envahissantes, j’ai compris que le fait de continuer à fumer ne devait pas concerner et impliquer les autres.
Si je veux continuer à fumer, je ne dois pas piétiner la liberté de celles et ceux qui ne fument pas.
Ma terrasse sans tabac, une application qui te trouve des terrasses sans fumeurs
Par hasard, j’ai découvert l’application
Ma terrasse sans tabac. C’est un outil qui te permet de géolocaliser les terrasses des bars, cafés, restaurants qui proposent des terrasses non-fumeuses dans plusieurs villes de France. L’application se décrit ainsi :
Ma terrasse sans tabac s’appuie sur une charte signée par les cafetiers et restaurateurs français qui s’engagent à offrir à leurs clients un environnement sans tabac.
Lancée en novembre 2019 lors de l’opération annuelle du « mois sans tabac », elle est soutenue par le ministère des Solidarités et de la Santé, et financée par le Fonds de lutte contre les addictions, qui vise à créer un environnement non-fumeur sur les terrasses de cafés.
Le fonctionnement est simple : si tu es cliente, tu tapes simplement le nom de ta ville dans la barre de recherche, et l’application t’indique les noms et adresses des établissements qui participent à cette opération. Si tu es gérante, tu peux également ajouter ton établissement.
Avec la température qui grimpe pendant l’été et l’envie de me dorer la pilule en terrasse, je trouve que cette initiative est à saluer, car elle peut permettre aux non-fumeurs et non-fumeuses de ne pas être dérangées, et même aux fumeurs et fumeuses de calmer leurs habitudes de vouloir s’allumer une clope dès qu’ils ont un verre à la main.
S’il faut que je me déplace pour fumer une clope sans la savourer parce que je serai toute seule et loin de ma table et de mes potes, je pense que je vais me passer d’un grand nombre de clopes qui ne sont, au final, même pas appréciées. Elles ne sont consommées que par habitude le plus souvent, même pas par envie.
J’ai eu un trop grand nombre de mes proches qui ont vu cette saloperie gâcher leur vie, et je sais que je vais devoir arrêter moi aussi. Si des petites initiatives comme celles-ci peuvent m’aider à diminuer ma consommation pour arrêter totalement, je prends. Et si vraiment j’ai trop envie de fumer, ce n’est pas le fait de devoir m’écarter de quelques mètres qui va me tuer !
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