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Ca$h

Eric Besnard, scénariste du Convoyeur ou encore du Nouveau Protocole, débarquait ce mercredi 23 avril avec son nouveau film : Ca$h. Pour son deuxième long-métrage derrière la caméra, on peut dire que le réalisateur français signe un polar haletant durant lequel on ne s’ennuie pas. Par contre, il est vrai qu’on ne pige rien.

Cash : un surnom idiot pour un arnaqueur qui est loin de l’être

Cash est séduisant, Cash a du charme, Cash a de la gueule. Mais Cash est un filou, et un filou audacieux. Grand amateur de poker, c’est aussi un grand arnaqueur. Ainsi, lorsque Solal, son frère, est assassiné par un ancien pigeon, il décide de le venger en montant une arnaque de haut vol contre le meurtrier. C’est son côté mauvais perdant. Et pourtant, on ne peut pas dire que ce soit vraiment le moment de mélanger les sentiments et le boulot : surveillé par la police et sur le point de rencontrer son futur beau-père, il va devoir la jouer fine pour réaliser ses plans. Surtout s’il rencontre plus fort que lui et qu’il commence à se laisser bluffer… Quoi qu’il en soit, dans le monde de l’arnaque, une seule chose est sûre : soit tu pigeonnes, soit tu te fais pigeonner. Il vaut donc mieux bien choisir ses alliés et surveiller de près ses ennemis…

Ocean’s eleven à la française ?

Ces derniers temps, Ca$h a souvent été comparé à Ocean’s eleven. Tu sais, le film où George Clooney et ses potes décident de braquer trois casinos pour se venger du type qui couche avec son ex. Bon, et bien, c’est vrai, il y a quelques similitudes.

La première, c’est évidemment les thèmes du jeu, du bluffe, du mensonge et de l’arnaque. Dans Ca$h comme dans Ocean’s eleven, on suit l’élaboration et la mise en action d’un casse laborieux. Le tout orchestré par des personnages plus malins les uns que les autres. D’ailleurs, côté casting, il est vrai que, comme dans Ocean’s eleven, on est gâtés. D’abord, il y a Jean Dujardin, quand même. Si on devait confier le cinéma français à un seul acteur, c’est pour lui que je voterais. Il a tout : le talent, le style, le charme. Bref, parfait dans le rôle de Cash (à tel point que j’ai presque envie de dire que Clooney peut aller se rhabiller, mais je n ’oserai pas de peur de me faire des ennemies !).

A côté de lui on trouve le gigantesque (pour sa taille comme pour sa carrière) Jean Reno, qui incarne Maxime, alias le futur beau-père de Cash. Lui aussi très élégant et convaincant, on a dû mal à trouver qui d’autre aurait pu incarner ce mystérieux et imposant gentleman. Et puis, pour les accompagner, qui de mieux que deux femmes fatales ? La première, Alice Taglioni : aussi charmante, fraîche et étonnante que dans Sans arme, ni haine, ni violence, son dernier film. Elle prête ses traits à Garance, la fiancée de Cash qui est elle aussi un peu… menteuse. La seconde, Valeria Golino : actrice italienne qui s’incruste de plus en plus dans le paysage cinématographique français, et c’est tant mieux pour nous ! Elle incarne Julia, la femme mi flic mi voyou au charme imparable et à l’esprit sacrément tordu… Evidemment, qui dit « arnaqueurs » dit aussi « gang ». Pour le coup, il faut admettre que le casting est moins poussé que chez Danny Ocean : on a pour seul second rôle vraiment connu François Berléand, qui campe François (pas trop dur le changement de prénom), le plus vieil ami de Cash. Il n’empêche que les autres acolytes de Jean Dujardin et ceux de ses collègues (mais adversaires dans le film, hein) tiennent une part importante et ne commettent aucune fausse note.


Valeria Golino, Alice Taglioni et Jean Dujardin

Pour continuer la comparaison avec Ocean’s eleven (même si, je l’avoue, je n’aime pas trop faire ça), il y a un autre point commun indéniable : l’embrouille. Chère madmoiZelle, t’as intérêt à avoir le cerveau prêt à fonctionner à 100% de ses capacités : il va falloir t’accrocher sévèrement pour suivre l’intrigue du début jusqu’à la fin. Prévois peut-être de quoi noter, au cas où. En effet, on se perd malheureusement assez facilement entre les arnaqués et les arnaqueurs, les gentils et les méchants, les flics et les voyous. Qui est le pigeonné ? Bah, au final, si t’es pas attentive, c’est toi. De ce point de vue, il est clair que pendant tout le film on pense que le scénario est très confus, très embrouillé, et ce à cause des nombreux rebondissements. Paradoxalement, ce sont ces mêmes rebondissements qui en font sa force. Action, suspens, scènes cocasses et glamours : on ne s’ennuie pas. Ca$h est donc de ce fait un très bon divertissement et une fine comédie. Mais, pour en revenir au bordel imposé par le scénario, j’ai envie de te dire que, fort heureusement (parce que, je sais pas pour toi, mais moi je déteste sortir d’une salle de ciné avec l’impression de ne rien avoir capté au film), la confusion qui y règne finit par s’envoler dans les dix dernières minutes. Oui oui, on arrive au final à comprendre toute l’histoire au fur et à mesure que les nœuds se défont. Je ne dirais donc pas non si on me proposait de retourner le voir : ça me permettrait de bien clarifier les choses et de profiter pleinement de toutes les subtilités.

Un bilan plutôt positif !

Eric Besnard a su prouver que, même avec un budget (beaucoup) plus petit, lui et sa bande étaient capables de rivaliser avec celle de Danny Ocean. Comme quoi, nous aussi on peut réunir un scénario d’enfer avec des acteurs convaincants, des décors qui font rêver et un montage dynamique. Bref, ça fait bien plaisir de voir que le cinéma français ne se démonte pas face aux grandes productions hollywoodiennes ! D’autant plus qu’au final le résultat est vraiment bon : comme son personnage principal, Ca$h est bluffant.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

12
Avatar de Moon Beats
12 mai 2008 à 18h05
Moon Beats
Je viens d'aller le voir, et franchement je l'ai trouvé super, surtout que d'habitude je n'aime pas les films francais..

Comme Sans Arme Ni Haine Ni Violence, Ca$h fait excéption à la règle..

Et je l'ai préféré à ceux Ocean's Eleven et tout ca... Et pour ceux qui disent que c'est du plagiat, vous n'aviez même pas remarqué que le but du film était tout autre?

Et Jean Dujardin, que je n'aime pas, d'habitude, m'a plu ici... C'est bien qu'il arrête de jouer dans de gros bides.

Compréhensible.

La seule chose qui m'a soulée est Alice Taglioni : on pourrait croire qu'elle joue bien, mais dans tous les films elle joue le même role, exactement! Et ca ca me tape sur les nerfs.

Un film cool
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