Comme bon nombre d’entre vous j’imagine, mes chères lectrices et néanmoins congénères, les Popples, Petit Poney et Bisounours ont longtemps fait partie de ma vie. Entre les vélos quatre-roues et les invasions de poux, je peux dire qu’ils étaient d’un véritable réconfort en ces premiers temps troubles d’une existence.
Et quand le monde des ballons, des cœurs et des étoiles filantes a bien joué son rôle de transition vers la période beaucoup plus cruelle mais réaliste, de Ken® et Barbie® (plongés en plein cœur de mes premières notions d’infidélités et de divorce – un jour je vous ferai un article sur les bienfaits de Barbie®), tu sais que le moment est venu de dire adieu à l’arc-en-ciel. Car plus rien ne sera jamais pareil. Hasta la vista babes.
« Viens, viiiiiens jouer avec nous mon enfant »
Oui mais non. Il semblerait que le trio de nos années 80 remonte à la surface tel un macabé (c’est combien de fois le poids pour un Bisounours ?). Les poneys ont réinfesté le monde trend-musico-fashion depuis déjà plusieurs mois (comptez un peu le nombre de groupe, relativement frais, avec un pourcentage surélevé de « My », de « Little » et de « Pony » dans leur nom, vous m’en direz des nouvelles). Coline non plus ne s’y est pas trompée. Tout le monde veut son poney siliconé. Mais crions-le haut et fort, mesdames et mesdames : le public se fourvoie !
Perso, j’avais fait le deuil de Grobisou et Grocâlin et de mon doudou Popples, je les savais parti à jamais. J’étais en paix. Et c’est cruauté que de vouloir les ressusciter. Alors bien sûr, on te fait croire que ce sont les mêmes, qu’ils n’ont pas changé et qu’ils sont à nouveau là pour t’apporter bonheur et joie. Mais tu réalises soudain que les gentils oursons se sont transformés en ours kryptonisés passés sous psychotropes. Les poneys sont de vicieux chevaux nains prêts à asservir l’humanité et tu vois enfin les Popples tels qu’ils sont, l’œuvre du diable : un croisement entre un kangourou hédoniste et un caniche teint par Coline (toujours elle).
Il faut sauver le soldat Willow Smith du syndrome Popples
Derrière tout ça, on peut imaginer – période de crise oblige – une volonté de revenir à un monde plus doux et plus coloré. Un monde plus serein où l’on aimerait tous son prochain, où l’on chierait des cacas-papillons et où l’on vomirait des coeurs. Trémolos de violoncelle.
Et puis la version plus pessimiste c’est de se dire que tout ça c’est encore une magouille pour nous entuber ; le gavage par chamallows tu connais ? Et tout un tas de nouvelles techniques pour nous étouffer dans la ouate (qu’on préfère, il paraît).
Retour à l’enfance
Niveau fringues, ça donne la folie des Bandz, du tutu à gogo et des paillettes plein les mirettes. Petite sélection de tout ce qu’il ne faut pas mélanger en même temps (sauf si tu adhères aux néo-suppôts(itoires, pouet) de Satan.
Silly Bandz – Ballerines Melissa par Vivienne Westwood via Sarenza – Tshirt Bisounours vintage – Bonnet à pompons Zara – Jupon Anne Valérie Hash – Collier étoiles Kate Moss pour Topshop – Chaussettes coeurs Accessorize – Valise Manoush – Bandeau Topshop – Babyliss Magic Twist
Conclusion : qui veut venir découper du petit poney avec moi (un bon steakos de poney, what else !) ? Et qui succombera dans les flammes de la purulente mignonnerie ?
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