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Que faire après une terminale ES ?

La terminale ES, c’est fini ! On en fait quoi maintenant, de ce bac ?

Parmi les grandes interrogations existentielles de ce monde, il y a « quel est le bac général le plus difficile ? ». Certain-e-s diront que c’est le bac S et en profiteront pour placer que c’est aussi le plus prestigieux (et mon postérieur est du poulet fermier), d’autres que c’est le bac L car il est plus subjectif dans la notation, et enfin bon nombre diront que c’est le bac ES car les coefficients forts dans de nombreuses matières obligent plus ou moins les élèves à être bon-ne-s dans toutes les matières.

Mais là n’est pas le débat. Le bac c’est derrière toi (ou bientôt) et on commence à te poser les vraies questions : « tu vas faire quoi l’année prochaine ? » Cette question te bloque ? Ça tombe bien mon petit, je suis là pour ça.

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Un bac pluridisciplinaire qui multiplie les possibilités

Oui, pendant tes deux dernières années de lycée tu en as bavé à devoir t’appliquer dans toutes les matières qui font de ton bac ES un bac très complet. Mais aujourd’hui, ça t’est utile car presque aucune porte ne t’est fermée.

Plus de la moitié des bacheliers ES choisissent la voie universitaire, qui permet de se spécialiser directement après le bac. L’avantage, c’est qu’on entre directement dans le vif du sujet pour se spécialiser progressivement au cours d’une licence et pourquoi pas d’un master.

Mais la fac, ce n’est pas pour tout le monde : certain-e-s abandonnent au cours ou à la fin d’une L1, pas convaincu-e-s par la matière choisie ou par le format universitaire. Ce qu’il faut cependant savoir, c’est qu’il est toujours possible de se réorienter par la suite, et qu’une année à la fac n’est jamais entièrement inutile, même si tu décides par la suite de partir élever des dinosaures.

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Une voie souvent recommandée aux bacheliers ES est la classe préparatoire. L’avantage pour les ES, c’est qu’il est possible d’accéder aussi bien aux prépas économiques et sociales qu’aux prépas littéraires, pour une multitude de débouchés à la suite de celles-ci.

Enfin, il est possible d’intégrer des BTS, DUT et IUT dès la sortie du bac, pour une formation spécialisée et professionnalisante, idéale pour les élèves qui ont déjà une idée assez précise de leur orientation scolaire. Il en est de même pour les écoles accessibles dès le bac.

L’économie et la gestion

Comme son nom l’indique, le bac ES est une formation économique et sociale qui peut permettre de se diriger par la suite vers des études supérieures en économie ou en gestion. Pour ce faire, on conseille souvent aux étudiant-e-s de se diriger vers une école de commerce qui permettra une formation variée pour ensuite se spécialiser, souvent au fil d’expériences professionnelles incluses dans le parcours scolaire.

Il est possible d’intégrer une école de commerce directement après le bac : une cinquantaine d’écoles à travers la France recrutent pour 4 ou 5 ans d’études. Pour les intégrer, il existe des concours pour des groupes d’école, comme Sésame ou Acces. L’avantage de ces écoles, c’est qu’elles permettent une formation reconnue et un bon nombre d’expériences (stage, alternance, échange universitaire) d’ici la fin du parcours.

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Andrea kiffe moyen son stage, mais ça sera une jolie ligne sur son CV.

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Les écoles supérieures de commerce recrutent quant à elle au niveau bac +2 ou bac +3 après une classe préparatoire (concours Grande Ecole), un BTS / DUT ou une licence à l’université (concours passerelle). En ce qui concerne la classe préparatoire, les ES peuvent avoir le choix entre une prépa économique et sociale option économique (pour les écoles de commerce ou un accès parallèle aux universités en économie ou gestion) ou une prépa littéraire (pour de nombreuses voies indiquées ici-même).

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Parmi les classes préparatoires pour les ES, il existe aussi les prépas ENS Cachan et Rennes, moins connues et proposées mais intéressantes quant au contenu des enseignements proposés : il existe une option droit, économie et gestion (qui correspond au profil SES) et une option économie, méthodes quantitatives et gestion (plus adaptée au profil mathématique). À la suite de ces prépas, les élèves intègrent des écoles supérieures de commerce ou poursuivent leur cursus à l’université.

Pour des études de management semblables à celles délivrées dans des écoles de commerce, il y a aussi les IAE, ces instituts de gestion internes aux universités accessibles au niveau L2 ou L3, après un concours moins onéreux que celui des Grandes Ecoles mais tout aussi reconnu.

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 « Bienvenue à la fac mon frère ! »

Belle transition José. Les études d’économie et de gestion sont aussi possibles à l’université avec des licences puis (ou non) des masters pour faire cinq ans d’études en gestion des entreprises, ressources humaines, commerce, marketing, métiers de la banque, finance. On recommande souvent la licence d’administration économique et sociale (AES) qui est une formation très complète axée autour de quatre pôles : droit, économie, gestion, sciences humaines, avec des parcours nombreux, qui conviennent bien aux bacheliers ES.

Pour les élèves vraiment branché-e-s par l’économie, il existe des licences d’économie pour lesquelles on conseille toutefois un intérêt marqué pour l’actualité économique et politique ainsi qu’un goût à l’égard des chiffres et autres statistiques.

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 Et tous les profs de maths ne sont pas aussi sexy que Charlie.

L’économie et la gestion – Les filières spécialisées Et puis il y a les chanceu-x-ses, qui à peine le bac passé savent déjà ce qu’ils veulent faire. Bravo le veau !

Pour les comptables en devenir, il existe la filière expertise comptable qui s’effectue en plusieurs niveaux. Tout d’abord un diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) en 3 ans, à l’université, en école privée ou au lycée, qui peut être complété par un diplôme supérieur (DSCG) en 2 ans.

Il existe aussi des BTS (en lycée ou en école) et DUT (en IUT) qui permettent des formations spécialisées :

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Oui ça fait beaucoup, non tu ne vas pas te noyer sous les informations. Du calme.

Droit et science politique

Les enseignements en sciences économiques et sociales prodigués au cours du lycée permettent une bonne appréhension des filières en droit et sciences politiques.

Pour le droit, la filière la plus prisée est l’université, qui mène en 5 à 8 ans aux métiers de la justice, du notariat, du conseil aux entreprises, des ressources humaines… La licence de droit permet d’appréhender les différentes branches du droit (droit privé, pénal, public, international, des affaires…) pour mieux choisir par la suite son orientation en master.

Il est ensuite possible de passer des concours pour intégrer une formation professionnelle dans une école ou un institut : chaque spécialité recrute à des niveaux différents et il est conseillé de se renseigner durant la licence (bac + 2 pour greffier-e, bac + 3 pour attaché-e de la fonction publique, bac + 4 pour avocat-e, magistrat-e, huissier-e ou bac + 5 pour notaire).

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Il existe aussi des DUT en carrières juridiques qui forment en deux ans après lesquels l’élève peut poursuivre ses études en licence professionnelle, en licence générale ou diplômes spécialisés. Enfin, il est possible de faire un BTS en notariat en deux ans.

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Parce que faire du droit, c’est aussi savoir tendre sa liste de courses avec swag.

En ce qui concerne les

sciences politiques, on conseille souvent les IEP qui recrutent après le bac, à niveau bac +1 (après une année universitaire ou en classe préparatoire) ou en master. Ces instituts représentent l’avantage de proposer des formations en 5 ans dans des domaines aussi variés que l’économie, la gestion, les relations internationales, la communication, le journalisme…

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Les sciences politiques peuvent aussi être enseignées à l’université, soit dans des cursus spécialisés souvent couplés au droit ou à l’histoire, soit en troisième année de licence ou en master avec des spécialisations dans les secteurs de la communication, du journalisme, de l’international ou de l’humanitaire.

Les sciences humaines et sociales

Assez proches des enseignements suivis au lycée, les sciences humaines et sociales séduisent de nombreux élèves d’ES. À l’université, les étudiant-e-s peuvent avoir le choix entre philosophie, psychologie, sociologie, histoire, géographie et aménagement en licence ainsi qu’en master. Les débouchés sont très variés selon les spécialités choisies et les doubles compétences potentiellement acquises au cours du cursus.

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Être proff est une option.

Les lettres et les langues

Au même titre que les bachelier-e-s S avec un profil littéraire, il est possible pour les élèves venu-e-s de ES d’entreprendre des études supérieures littéraires.

S’ils représentent moins du quart des étudiants en prépa littéraire, les bachelier-e-s ES peuvent accéder à ces classes et poursuivre leur formation dans des domaines littéraires (université ou école spécialisée) ou accéder à des voies parallèles comme pour les écoles supérieures de commerce.

Pour les profils très littéraires, il est possible d’intégrer une prépa ENS lettres pour préparer les Ecoles Normales Supérieures d’Ulm et de Lyon (prépa A/L respectivement en option classique ou moderne) ou de Cachan. Les prépas ENS lettres et sciences sociales sont quant à elles adressées aux littéraires avec de fortes compétences en sciences économiques et sociales ainsi qu’en maths, souhaitant intégrer les ENS d’Ulm, Lyon, Cachan mais aussi les écoles nationales de statistique et les écoles de commerce.

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Cet élève n’est pas vraiment fait pour une classe prépa.

À l’université, les élèves venu-e-s d’ES peuvent choisir des licences à poursuivre (ou non) en master ou en école:

  • une licence de lettres, conseillée pour une carrière d’enseignant-e ou un métier du journalisme ou de la communication ;
  • une licence de langues étrangères appliquées (LEA) pour les étudiant-e-s connaissant deux langues étrangères et qui souhaitent suivre des études de langues appliquées au droit, à l’économie, à la gestion, à l’informatique…
  • une licence de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER), qui est plus conseillée aux élèves souhaitant se tourner vers les métiers de l’enseignement, de la traduction ou de l’interprétariat.

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Les études artistiques Hello les artistes, la spécialité de votre bac importe peu : vous êtes les bienvenu-e-s comme vous êtes ! Les options artistiques au bac sont un avantage mais les licences artistiques décrites juste ici sont accessibles à toutes et à tous. Les écoles d’art recrutent quant à elles sur concours, le plus souvent avec une préparation (MANAA ou prépa intégrée) d’un an.

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Les féru-e-s d’architecture peuvent quant à eux postuler dans une école d’architecture pour suivre le DE d’architecte en 5 ans, tout en sachant que les bachelier-e-s S sont souvent majoritaires et parfois prioritaires au moment de l’admission.

Les sciences, la santé et le social

Mais en ES, il y a aussi des scientifiques qui souhaitent y consacrer leurs études supérieures. Pour les fans de maths, on conseille souvent la licence de mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS) qui peut mener vers l’ingénierie financière, le marketing, les assurances…

Dans les sciences un peu plus dures, il est possible d’intégrer les écoles du secteur paramédical, accessibles sur concours. Ces écoles préparent en 3 ans à un DE, ou en 3 à 5 ans à un certificat de capacité, des titres obligatoires pour exercer des métiers de santé comme kinésithérapeute ou ergothérapeute (lesquels privilégient souvent les bachelier-e-s S), mais aussi des formations d’infirmier-e, orthophoniste, pédicure-podologue, psychomotricien-ne…

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« Et toi Sam, t’as fait un bac S pour devenir infirmière ? » Non non.

Enfin, les métiers du social sont aussi accessibles aux ES, via des écoles du secteur social accessibles sur concours et qui préparent en 3 ans après le bac à un diplôme d’État (DE) pour exercer des métiers comme assistant-e de service social, éducat-eur-rice ; il existe aussi des DUT en carrières sociales avec des options très diverses : animation sociale et socio culturellegestion urbaineéducation spécialiséeassistance sociale ou encore services à la personne.

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Liens utiles

Tu peux aussi demander de l’aide à ton conseiller d’orientation, aux différents intervenants pédagogiques de ton lycée, consulter les rubriques d’orientation dans ton CDI, aller te renseigner au Centre d’Orientation et d’Information le plus près de chez toi et participer aux journées portes ouvertes des formations qui t’intéressent !

Et toi, tu sais quoi faire à la fin de l’année ? Vous les ancien-ne-s, vous en avez fait quoi de votre bac ES ? N’hésitez pas à échanger à ce sujet sur le forum !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de Colline_
2 juillet 2015 à 18h07
Colline_
J'ai obtenu mon bac ES il y a un an. Je suis rentrée à la fac pour une bilicence d'histoire et de science politique après avoir raté le concours commun des IEP. J'ai longtemps hésité avec la prépa IEP que proposer la fac de ma ville, et une CPGE lettres et sciences sociales (B/L). Au final je ne regrette pas mon choix, je pense que la fac me donne l'autonomie dont j'avais besoin, sans m'imposer la pression de la CPGE tout en me dictant un rythme de travail très soutenu. Je pense que la combinaison de l'autonomie et de la charge de travail est un vrai facteur de l'abandon de la filière, bien plus que le désintéret de la matière . Au final, je trouve qu'en terminale on est beaucoup pris en charge par des profs qui veulent à tout prix qu'on passe la fameuse étape du bac. Le stéréotype de "à la fac on fout rien" est malheureusement encore trop présent, notamment dans les facs de sciences humaines.
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