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Cède à l’appel démoniaque de The Haunting of Hill House, la série préférée de STEPHEN KING !

Kalindi est une grande amatrice d’histoires d’horreur. Et ça faisait longtemps qu’on ne lui en avait pas conté une si bonne, au coin du beau feu Netflix…

As-tu déjà senti un souffle sur ton cou, avant de t’endormir ? Ou peut-être entendu un murmure, déposé au creux de ton oreille ?

Parfois, le cerveau se joue de toi, triture ta perception de la réalité, jongle avec tes souvenirs et redéfinit les contours de ton monde.

Quand l’horreur s’infiltre dans ma vie

Personnellement, j’aime faire la maline et te vante à tout bout de champ les mérites du cinéma d’horreur.

Et en effet, quand je mange du saucisson au sanglier bien au chaud dans les bras de mon mec, le risque de flipper devant L’Exorciste est minime.

Mais le soir, l’animal qui partage mes nuits s’évade parfois, pour « teufer ».

Je profite de ces rares moments de solitude pour boire sa bonne bouteille de rouge achetée il y a des mois en mangeant du raisin, devant un livre chiant comme la pluie, en portant mes lunettes sans verres.

Eh ouais, mon plaisir coupable c’est de jouer les intellos snobinardes en déshabillé de soie, keskiya ?

Le silence se répand dans la pièce, occupe jusqu’à ses plus petites interstices et là…

Le porte-manteau se transforme en Crooked Man, le bruit d’un tuyau en appel démoniaque et un ébat chez les voisins en assassinat.

Bref, je deviens parano. La faute sans doute aux quantités d’images tout droit venues de l’enfer que je m’impose chaque soir.

Résultat ? Je tue la planète à coups de lumière allumée jusqu’au petit matin, d’ordinateur qui gueule Chef’s Table et de radio qui crache par dessus, tout ça pour ne pas me sentir seule.

Il est toutefois hors de question que je renonce à ma passion pour le cinéma de genre à cause de ces pauvres fantômes sortis de mon imaginaire.

Les fantômes justement, ceux qui nous hantent, ceux qu’on se crée, sont des personnages à part entière de ma nouvelle série préférée.

Ça s’appelle The Haunting of Hill House, c’est adapté du roman éponyme de Shirley Jackson, publié en 1959, et of course c’est sur Netflix.

J’en profite pour glisser ici que Stephen King en personne a salué le génie du produit entier.

« The Haunting of Hill House, revue et remodelée par Mike Flanagan. Habituellement, je me désintéresse de ce genre de révisionnisme, mais c’est génial. Proche de l’œuvre de génie, vraiment. Je pense que Shirley Jackson approuverait, mais qui peut véritablement le savoir. »

J’ai les mêmes gouts que le king de l’angoisse. Ouais ouais !

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The Haunting of Hill House, de quoi ça parle ?

https://www.youtube.com/watch?v=G9OzG53VwIk

Chaque famille a ses démons.

Mais celle-ci en a plus que les autres.

Composé d’un père, d’une mère, de trois sœurs et de deux frères, ce joyeux clan s’installe alors que les enfants sont encore petits dans une demeure immense qu’ils ont pour mission de rénover.

Cette immense baraque enfoncée dans la brume n’est pas que le berceau de l’amour, et ça tout le monde va s’en rendre compte à son rythme.

Les enfants sont régulièrement visités par des présences fantomatiques, qui ne leur veulent peut-être pas que du bien.

Un soir, alors que les petits dorment, le père affolé vient les réveiller, court jusqu’à la voiture, et met les gaz.

Une seule chose compte : s’éloigner le plus possible de cette maison supposément « hantée ».

Les années passent alors, et la famille se disloque, rongée par cette nuit, et la perte de la matriarche.

Mais suite à un événement dramatique, tout le monde se réunit à nouveau…

The Haunting of Hill House, des dialogues travaillés

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En général, je te parle de l’intrigue d’une série, puis du casting, et enfin de l’esthétique.

Et puis parfois j’inverse l’ordre de mes paragraphes.

Mais l’écriture des dialogues de cette nouvelle série réalisée par Mike Flanagan est quasi-parfaite. Elle a donc droit à une place de choix, tout en haut de cet article.

Un peu dubitative au départ quant à l’image très lisse du produit, je suis vite revenue sur mon jugement. Certes l’image était trop propre, mais ce petit défaut et les autres ont vite été éclipsés par l’excellence des dialogues.

Le fils ainé de la famille, par exemple, est devenu un riche écrivain à succès.

Un jour qu’il passe la journée chez une femme dont la maison est selon elle hantée, il lui tient tout un discours sur ce que sont en réalité « les fantômes ».

Il lui révèle :

« L’esprit est puissant, Madame. Surtout un esprit en deuil. En essayant de tout refouler, ça ressurgit la nuit malgré vous. Je vous ai dit que je n’avais jamais vu de fantômes.

Ça n’est pas tout à fait vrai. J’en ai vu un paquet, mais pas comme vous l’imaginez. Ça peut être n’importe quoi. Une rêverie, un souvenir, un secret, la colère, la culpabilité. Mais de ce que je sais, c’est souvent ce que nous voulons ne pas voir. »

La dame lui répond alors :

« Mais pourquoi je voudrais voir mon mari suspendu au dessus de mon lit, dans cet état ? »

Il finit par lui confier :

« Parce que c’est mieux que de ne jamais le revoir. »

Il marque un temps d’arrêt.

« Un fantôme reflète un souhait…»

Des dialogues qui changent

Alors, toute cette tiraille te semble peut-être bien anodine,

mais sache qu’elle est déclamée dès l’épisode 1.

La série pose les bases de tout ce qui se dira par la suite, avec ces quelques phrases.

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Par ailleurs, en tant que vraie amatrice de films de genre, je peux t’assurer qu’il est rare de voir le temps si bien investi. Je m’explique : ici le personnage parle avec calme et sérénité.

Il ne presse pas la parole.

Tout doucement, il annonce à cette femme malheureuse, rongée par le deuil ce qu’est vraiment un fantôme.

Dans la plupart des films que je mate, les chasseurs de fantômes et autres écrivains à la recherche d’histoires sont assez manichéens.

Soit ils sont convaincus que les fantômes existent, auquel cas la fiction est exploitée sous un angle très premier degré, soit ils arnaquent en réalité de pauvres personnages, en se faisant passer pour des professionnels du surnaturel.

Mais la sincérité de ce protagoniste, qui avec profondeur et bienveillance explique à cette femme endeuillée que les manifestations surnaturelles s’expliquent avec un simple brin de psychologie, c’est plutôt rare à voir.

Et ce n’est que le début.

Chaque chose est bien expliquée, dans The Haunting of Hill House. Même les enfants mènent des réflexions intelligentes.

Bref, l’écriture est soignée, et ça fait du bien.

The Haunting of Hill House, des personnalités bien distinctes

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Au départ un peu empêtrés dans leur propre caricature, les personnages s’affranchissent vite des clichés pour exister sous un jour sincère.

Chacun est poursuivi par ses propres démons, et fait du mieux qu’il peut pour avancer après tous les drames vécus.

L’un se réfugie dans la drogue, l’autre dans la dépression, un autre encore dans la gloire.

Tous sont très différents et fonctionnent aussi bien isolés qu’ensemble.

Cette famille dysfonctionnelle convainc surtout parce qu’elle est emmenée par un casting talentueux, qui a eu à cœur d’amener sa patte aux personnages.

Michiel Huisman, Carla Gugino, Kate Siegel et Elizabeth Reaser entres autres m’ont tous séduite. Sans aucune exception.

Ce qui est assez rare pour être souligné, puisque d’ordinaire je développe des inimitiés pour au moins un protagoniste.

Ici, ils trouvent tous grâce à mes yeux.

The Haunting of Hill House, de l’originalité dans le surnaturel

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Est-ce que ça t’arrive, d’avoir les sangs glacés pendant le premier tiers d’un film tant que tu n’as pas vu la créature ou le fantôme qui fait flipper tout le monde, et puis d’être déçue dès que tu la/le vois ?

Eh oui, c’est que ton cerveau a plus peur de ce qu’il ne connait pas que de ce qu’il connait.

C’est un facteur qui joue pour beaucoup dans la déception ressentie lorsqu’une bestiole se dévoile.

Mais il y a aussi le manque d’originalité qui peut influer sur ton ressenti.

Souvent, le fantôme/démon débarque dans un jumpscare, qui à part faire sursauter ne provoque, chez moi en tout cas, aucune peur viscérale.

C’est dommage.

Par ailleurs, ils reprennent souvent la forme de créatures vues 10 000 fois, et qui s’appuient sur des vieux codes du cinéma horrifique.

Zéro surprise = zéro tension.

Une horreur plus douce et suggestive

Là où The Haunting of Hill House parvient à captiver, c’est justement pour son art de suggérer, sans avoir recours au jumpscare permanent.

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Ici, on prend son temps, on laisse monter l’effroi, on en questionne la source, et on s’efforce de donner de l’âme même au mal.

Une scène m’a particulièrement marquée.

ATTENTION SPOILERS. 

L’un des frères, le plus petit, se cache sous son lit, après avoir croisé un fantôme.

Ce dernier entre dans sa chambre. Il est immense, et flotte à quelques centimètres au dessus du sol. Seule sa canne, qu’il fait claquer par terre, rythme la scène glaciale.

Le grand homme décharnée recouvert d’un linge que j’imagine être un manteau s’approche du lit du petit, attrape le chapeau que son père vient de lui confier et s’en coiffe.

Il est alors facile d’imaginer qu’un peu du garçon se cache dans ce fantôme. Mais quelle partie de lui ?

Ou peut-être que je me trompe ?

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En tout cas, la scène est flippante juste ce qu’il faut, et les questions qu’elle soulève sont nombreuses.

Et tu verras si tu oses cliquer sur play, que tout finit par s’expliquer et que l’histoire est suffisamment bien écrite pour que tout reboucle.

J’ai donc très peu de choses à reprocher à cette nouvelle production originale Netflix, qui est en passe de surpasser toutes les autres dans mon cœur.

Te laisseras-tu toi aussi tenter ? 

Si tu as tout vu, n’hésite pas à venir dialoguer avec moi en commentaires, j’ai hâte de connaitre ton avis.

À lire aussi : Charmed, tout ce qui cloche selon moi dans le reboot


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

29
Avatar de LovelyLexy
3 novembre 2018 à 03h11
LovelyLexy
@Adybou
Je viens de finir le livre original, je ne crois pas avoir noté d’histoire de chien.
D’ailleurs, l’histoire est complètement différente de celle de la série, qui n’a fait que s’inspirer de l’oeuvre de S.Jackson.
Techniquement je suis en train ( après avoir lu le livre, vu le film et vu la série, les trois sont EXCELLENTS) de me torturer les méninges pour faire coller les continuités.
Pour les références à l'oeuvre originale y'a la tasse étoilée aussi, qui a pas le même rôle.
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Voir les 29 commentaires

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